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Cinéma

Dernier ajout : 18 mars.

Tous les articles de cette rubrique

  • Le liberté où elle peut comme elle peut

    A propos du film American Honey, d’Andrea Arnold

    par Maud Alpi 1er mars 2017

    Ce film, nous dit Maud Alpi, est encore visible dans quelques rares salles et ne le restera pas longtemps, courez-y.
    « Steady as a preacher
    Free as a weed
    Couldn’t wait to get goin’
    But wasn’t quite ready to leave
    So innocent, pure and sweet
    American honey »
    Lady Antebellum, American Honey
    Rares sont les romans de formation qui se fassent sans recours à des ressorts dramatiques irréversibles (viol, meurtre, accident mortel, trahison, exclusion, suicide), ou tout au moins (...)

  • Persil forever

    Harmony Korine, Spring Breakers (2012)

    par Maud Alpi 13 février 2017

    « Tu pourrais perdre... mais tu gagnes toujours ». Chaque fois Madlyn désigne un poing fermé, et chaque fois, tandis que la petite fille déguste son bonbon, Sophie répète la même phrase : « Tu pourrais perdre, mais tu gagnes toujours ». Normal, dirait Julie, ils revivent chaque jour la même journée. Normal, dirait Céline, ils rejouent la même vieille partition qui sent la naphtaline, de plus en plus blêmes, de plus en plus verts, de plus en plus morts. « Springbreak forever » répètent (...)

  • Pour Lili, Paula, Juliet et Anita

    A propos de Neige et de quelques autres films

    par Pierre Tevanian 16 janvier 2017

    Ressortir Neige, au cinéma, en DVD : c’est par ce voeu que se termine le texte qui suit, publié pour la première fois en 2010 à l’occasion d’une rétrospective Juliet Berto à la Cinémathèque de Paris. Depuis, le voeu a été exaucé. On peut donc, en attendant Havre, Erica Minor et tout Glauber Rocha, remercier Epicentre Films pour cette réédition.
    On devrait plus souvent se fier à soi même, à sa mémoire, à ses émerveillements d’enfance, d’adolescence et d’après : voilà ce que je me disais (...)

  • Elle ou l’exception française (confirmée)

    Misogynie et fantasmes de viol dans le film de Paul Verhoeven

    par Ginette Vincendeau 4 janvier 2017

    2ème dans la liste des 10 films préférés des Cahiers du cinéma pour 2016 ; carrément au top de la liste des Inrockuptibles. Le film Elle fait consensus. Largement partagés par un milieu culturel français prétendument « de gauche », l’aveuglement à la misogynie et la fascination pour le viol semblent rassembler la cinéphilie distinguée de ce pays. Raison de plus pour aller lire le tout nouveau et très précieux site Le Genre et l’Ecran, et notamment l’analyse qu’ll propose de l’odieux film (...)

  • Quand c’est trop beau, ou quand c’est trop injuste

    Quelques réflexions sur le cinéma et sur un film à voir d’urgence : Gorge Coeur Ventre, de Maud Alpi

    par Pierre Tevanian 16 novembre 2016

    Il est difficile de parler d’un film, encore plus d’un beau film, plus encore d’un grand film. Il est difficile d’en parler surtout sans en dire trop, quand il sort en salle et n’a donc pas vécu sa première vie de film. On voudrait le raconter, le décrire, énumérer des moments beaux, sublimes, poignants, et puis interpréter, analyser, délirer pourquoi pas, dire en tout cas tout ce que l’oeuvre produit en nous – mais on ne peut pas. On ne peut pas, parce qu’on sait qu’on prive alors les (...)

  • démascarade

    Réflexions sur un film de Noël : Mr. Arkadin, d’Orson Welles (1955)

    par Pacôme Thiellement 25 décembre 2015

    Après les exégèses de Céline et Julie vont en bateau, Opening Night et Freaks, dont nous avions eu la joie de publier en exclusivité les premières versions, voici une nouvelle exégèse, reprise comme les précédentes dans le nouveau livre de Pacôme Thiellement : Cinéma Hermetica, que bien entendu nous recommandons vivement, aux côtés de considérations sur Nosferatu, Nosferatu fantôme de la nuit, Le Locataire, Possession, Suspiria, Chinatown, Nymphomaniac et Shining… C’est d’un film de Noël, (...)

  • Tant qu’il y aura des hommes, tant qu’il y aura des insoumis

    Politique et relations de genre dans le film de Fred Zinnemann

    par Sylvie Tissot 10 juin 2015

    A l’occasion de la projection du film à la Cinémathèque de Paris-Bercy, nous republions ce texte consacré au magnifique Tant qu’il y aura des hommes.
    Rendu célèbre par sa scène, choquante à l’époque, de sensualité débordante (Burt Lancaster et Deborah Kerr engloutis sous une vague... de plaisir), Tant qu’il y aura des hommes (1953) a aussi séduit pour sa critique de l’institution militaire : institution à la dérive qui semble, plus encore que la guerre, manger ses propres enfants. Le (...)

  • « Je ne suis pas féministe, mais... »

    Projections le 28 mai à l’Université Paris 8 et le 29 mai à la Libraire l’Atelier, 75020.

    par Ghaïss Jasser 22 mai 2015

    C’est sur une note d’espoir que se termine le film Je ne suis pas féministe, mais… car Christine Delphy nous promet, malgré tout ce qui reste à faire, un changement certain chez les générations futures...
    Sa confiance nous rassérène mais nous ne pouvons échapper à une nostalgie presque douloureuse qui nous accompagne tout le long de ce film réalisé par les soeurs Tissot en hommage à la sociologue, théoricienne et militante féministe.
    Ce film est parsemé de pépites : pépites d’archives, (...)

  • De quoi Pierre Richard est-il le nom ?

    Brèves considérations sur le mariellisme, le belmondisme et autres avatars de la masculinité made in Cinéma Français, millésime 70

    par Pierre Tevanian 16 août 2014

    Il est bon parfois de ne pas éteindre son téléviseur. Cette bonne idée, je l’ai eue il y a quelques mois, après avoir regardé – sur la chaîne Ciné + Classic – un étrange et émouvant film de Jean Cocteau, Le testament d’Orphée, et elle m’a permis de suivre – sur Ciné + Classic toujours, que j’ai donc laissé filer toute la soirée – une instructive incursion dans les masculinités mainstream – bio, blanches, bourgeoises, hétérosexuelles – des années soixante-dix… Retour, à l’occasion des (...)

  • L’enfer (totalitaire et sexiste), c’est heureusement ailleurs plutôt qu’ici

    Analyse critique du film Jacky au royaume des filles (2013) de Riad Sattouf

    par Franz B 1er juin 2014

    Avec son second long-métrage, Riad Sattouf propose un conte dont l’ambition philosophique et satirique s’inscrit dans la tradition littéraire des histoires de Daniel Defoe, Jonathan Swift (Les Voyages de Gulliver en 1721, en particulier le quatrième voyage avec la description de la domination chevaline des Houyhnhnms sur les crasseux Yahoos) et Voltaire (Micromégas en 1752 et sa relativisation critique de la religion). Loin, pourtant, de porter la même charge critique, il ne fait que (...)