Il va être question, dans les lignes qui suivent, du discours que propage actuellement un certain Jean-François Braunstein, philosophe de profession, mais dont il est manifeste – il suffit de lire ce qui suit – qu’il s’éloigne chaque jour un peu plus des idéaux d’ouverture d’esprit, de rigueur conceptuelle, de souci de la démonstration et de probité intellectuelle qui définissent, en principe, l’exigence philosophique. Nous avions déjà signalé à son propos un cas de diffamation caractérisée (…)
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Études de cas
Dernier ajout : 25 mars.
Tous les articles de cette rubrique
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Jean-François Braunstein ou la lepénisation de Denis Diderot
Retour sur une conférence proprement sidérante
par 29 avril 2023 -
Darmanisme et outrageation
Retour sur un lapsus ministériel, et ce qu’il dit aux Arméniens
par 28 avril 2023On peut se contenter de rire de la cuistrerie, mêlée de maladresse, qui pousse un ministre de la République à dire « déterminisme » au lieu de « détermination ». On peut haïr le niveau de désinvolture que cela dénote, et le peu de considération pour un auditoire venu commémorer ses morts. On peut s’en attrister. Mais comme disait Spinoza, on peut aussi dépasser le rire, la rage et les pleurs, et chercher à comprendre. On peut aller un peu au-delà de ces très légitimes émotions et, avec une (…)
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Pour ce 24 avril, nous republions quelques réflexions parues ici-même il y a deux ans, inspirées par un questionnement de Yériché Gorizian, du mouvement Charjoum – dans des termes crus, qui ont pu sembler excessifs à certains mais me paraissent justes sur le fond, et demeurent hélas, plus que jamais, appropriés à la situation actuelle des Arméniens, en Artsakh notamment, mais pas seulement. Ce questionnement, le voici : « Comment pouvons-nous commémorer une politique d’extermination qui a (…)
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Admettre le meurtre, nier le crime
Le génocide des Arméniens et sa négation dans les mémoires des Jeunes-Turcs unionistes
par 24 avril 2023Il y a aujourd’hui cent-huit ans, le 24 avril 1915, le ministre de l’intérieur ottoman Talât Pacha ordonne l’arrestation des intellectuels ou notables arméniens à Constantinople : ecclésiastiques, médecins, éditeurs, journalistes, avocats, enseignants, hommes politiques, ce sont plus de 2000 personnes qui sont arrêtées en quelques jours, avant d’être déportées puis massacrées. Ces journées marquent le déclenchement officiel d’un génocide planifié et initié plusieurs semaines plus tôt par le (…)
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Le silence en héritage ?
Les Arméniens et le génocide, entre impératif d’oubli et travail d’anamnèse
par 24 avril 2023Il y a cent-huit ans, le 24 avril 1915, le ministre de l’intérieur ottoman Talât Pacha ordonnait l’arrestation des intellectuels ou notables arméniens à Constantinople : ecclésiastiques, médecins, éditeurs, journalistes, avocats, enseignants, hommes politiques, ce sont plus de 2000 personnes qui furent alors arrêtées en quelques jours, avant d’être déportées puis massacrées. Ces journées marquent le déclenchement officiel d’un génocide planifié et initié plusieurs semaines plus tôt, qui (…)
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Les violences policières dans la presse écrite : les mots de trop et les mots qui manquent
Analyse du traitement médiatique du mouvement des Gilets Jaunes
par 10 avril 2023Si les gilets jaunes et la lutte contre la réforme des retraites sont des mobilisations en partie différentes (située à la périphérie du champ politique pour les premiers, encadrée par les syndicat pour l’autre), leur répression apparaît, elle, similaire. Pas seulement par la violence des forces policières, de plus en plus militarisées, de moins en moins contrôlées, mais aussi par la violence verbale et ces mécanismes désormais bien connus de dénégation des exactions subies par les (…)
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La mémoire est-elle une affaire de femmes – et l’histoire, une affaire d’hommes ?
Retour sur un vieux partage
par 3 avril 2023Qu’il s’agisse de la Seconde Guerre Mondiale ou du passé colonial et esclavagiste, des programmes d’histoires ou des déboulonnages de statues, et que le « devoir de mémoire » soit érigé en panacée politique (au service d’une ingénierie sociale irénique visant à « apaiser » les « plaies » et « réconcilier » toutes les composantes de la nation) ou décrié comme un funeste « enfermement », voire un odieuse exigence de « repentance » , le débat public mainstream est saturé de « gros concepts » et (…)
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Une femme qui ne veut pas baiser, décidément ça ne passe pas
Sur le sexisme du Canard Enchaîné
par 22 mars 2023Tout en faisant mine de considérer qu’il s’agit d’un non-événement, aussi grotesque qu’incompréhensible, le Canard Enchaîné reprend en Une une info que le journaliste « F. P. » semble avoir du mal à digérer : Ovidie fait la grève du sexe depuis 4 ans.
C’est pourtant, plutôt qu’un scoop, une réflexion pas inintéressante que propose Ovidie dans un entretien donné au journal le Monde le 12 mars, après que la journaliste lui a demandé : « Après avoir été militante prosexe, vous avez entamé, à (…) -
Paru initialement dans la revue féministe Axelle en février 2018, et basé sur une série de témoignages de femmes et d’hommes ayant grandi en Belgique, le texte qui suit aborde un sujet crucial, encore trop peu investi, aussi bien dans le monde médical que celui des sciences sociales – et plus encore celui des grands médias : celui de l’expérience du racisme par les enfants, et des marques que ce racisme imprime sur la construction de la personnalité.
« Ilyas, mon fils, était en (…) -
Les Arméniens ne dormaient pas
Retour sur un reportage d’Arte TV, et son titre consternant
par 14 mars 2023C’est signé Mayalen de Castelbajac, et diffusé sur Arte TV. Cela dure treize minutes. Tout n’est pas inintéressant, loin de là. Mais la teneur, et plus encore le titre de ce reportage posent problème et font violence. Les lignes qui suivent expliquent pourquoi.
C’est un des problèmes classiques que pose le mot « mémoire », et surtout de la métaphore du « sommeil » et du « réveil », singulièrement euphémisante sur les mécanismes de pouvoir réels qui sont à l’oeuvre : la vérité, ici comme (…)