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Silences et oublis

Dernier ajout : 30 avril 2022.

Tous les articles de cette rubrique

  • Au nom du féminisme, la secrétaire d’État aux droits des femmes s’est dite favorable à l’interdiction du voile à l’université. Pour lutter contre les inégalités entre les sexes, nous dit-on. Au même moment, une grève peu visible se déroule à l’université Paris 8, à Saint-Denis, depuis bientôt deux mois...
    Cette grève a pour actrices principales des femmes, secrétaires pour beaucoup, qui appartiennent à la plus basse catégorie de la fonction publique, la catégorie C. Des femmes membres (…)

  • Et si on arrêtait de parler de Charlie ?

    À propos de « nous » et d’ « eux », et de la nécessité de sortir du choc des civilisations

    par Sellouma 26 février 2015

    Les lignes qui suivent sont une réponse aux discours et pratiques amalgamant les populations victimes de l’islamophobie et du racisme d’état en ce beau pays de merde…
    L’envie d’écrire est née de la lecture de l’article de Pacôme Thiellement, « Nous sommes tous des hypocrites », lui-même écrit en réponse frontale aux « Je suis charlie » de l’après 7 janvier, et qui a suscité en moi un certain malaise. L’article de Pacôme cible à juste titre un « nous », celui que l’élite politique, (…)

  • Un négationnisme structurel

    Le génocide rwandais et sa négation

    par Jean-Pierre Chrétien 21 avril 2014

    L’historien Jean-Pierre Chrétien, directeur de recherche émérite, après une carrière universitaire d’enseignant-chercheur, est un spécialiste de l’Afrique orientale, en particulier la région des Grands Lacs. Il revient, dans les lignes qui suivent, sur les différentes stratégies de négation du génocide rwandais.
    En mémoire de Jean-Népomucène Nkurikiyimfura, historien rwandais, mon ancien étudiant et collègue, et à sa femme et à ses enfants, assassinés chez eux, à Butare, en 1994 pour le (…)

  • Un négationnisme respectable

    Réflexions sur la « guerre des mémoires » et la « concurrence des victimes », suite à « l’Affaire Dieudonné » et à la « Non-Affaire Max Gallo »

    par Pierre Tevanian 27 janvier 2014

    Publié il y a neuf ans, ce texte reste hélas d’actualité – la situation n’ayant fait, depuis une décennie, que se radicaliser de toutes parts : la dérive politique de Dieudonné d’une part, qui l’amène désormais à voir des sionistes partout où il y a des juifs, en déclarant par exemple que l’éditeur Fernand Nathan était un sioniste, ou en incriminant « les sionistes » y compris comme instigateurs du mariage homosexuel, destiné à démolir la belle et bonne famille française... La dérive de (…)

  • Le silence tue

    Retour sur les agressions islamophobes à Argenteuil

    par Julien Salingue 21 juin 2013

    En guise d’appel au rassemblement contre l’islamophobie qui se tiendra samedi 22 Juin à 15H00 devant la sous-préfecture d’Argenteuil, suite aux violentes agressions islamophobes à répétition contre des femmes musulmanes portant le hijab, nous publions ce texte de Julien Salingue, initialement publié sur son blog Le pire n’est jamais sûr.
    Lorsqu’elle entre dans un commissariat de banlieue parisienne pour dénoncer l’agression dont elle vient d’être victime, la jeune femme est, selon les (…)

  • Un cocktail Molotov dans la nuit

    Courte réflexion sur deux incendies

    par Mathias Reymond 4 novembre 2011

    Un bâtiment en feu. Des flammes qui s’échappent des fenêtres. Des badauds qui s’arrêtent sur le trottoir. Des sirènes qui retentissent. Des pompiers qui éteignent l’incendie. Des cris, des pleurs qui s’envolent dans la nuit. La démocratie est en danger...
    Dans la nuit du 24 octobre 2011, un cocktail molotov embrasait un squat du 163, rue des Pyrénées (Paris 20ème). Une quarantaine de familles Roms, victimes de l’attentat, y perdaient toutes leurs maigres biens.
    Un homme d’une (…)

  • Le sursaut de la gauche italienne et nos Bouazizi ignorés

    Hommage aux martyres de la forteresse Europe

    par Annamaria Rivera 13 juin 2011

    Je le sais, alors qu’en Italie on ne discute plus d’autre chose que des résultats électoraux et des prochains ballottages, il est incongru, et peut-être même dérangeant et impopulaire, d’évoquer les suicides de protestation. Et pourtant, à y regarder de plus près, il y a bien un lien entre le déclin du berlusconisme, le sursaut de la gauche et ce phénomène en apparence secondaire.
    Mais tout d’abord : avez-vous jamais entendu parler de Noureddine Adnane ? Et de Penda Kébé ou de Georg (…)

  • Parler la dictature

    Retour sur la novlangue benaliste

    par Myriam Marzouki 30 janvier 2011

    Depuis plusieurs semaines, une effervescence médiatique sans précédent rattrape deux décennies de mutisme, de mensonges et d’ignorance sur la nature du régime tunisien. La révolution de janvier oppose un démenti cinglant à tous les discours de complaisance ou de complicité qu’il est inutile de recenser ici : un wall of shame se construit actuellement sur Facebook pour archiver la succession des déclarations honteuses des responsables français depuis la prise du pouvoir par Ben Ali en 1987. (…)

  • Sévice des étrangers

    Rapide aperçu sur l’autre France-qui-se-lève-tôt

    par Najate Zouggari 2 janvier 2011

    Le texte qui suit propose un rapide aperçu sur ce qu’on ne veut pas voir, quelques mots sur ce dont on ne parle pas, et quelques propos rapportés de celles et ceux qui, dans l’espace public qu’on nous construit, sont censés ne pas parler.
    La France qui se lève tôt n’a pas de carte nationale d’identité : c’est le constat qui s’impose quand on arrive à la préfecture de Bobigny, un jeudi à sept heures du matin. Pour la centaine de personnes qui ont déjà pris place dans les deux files « (…)

  • Tartarin, les sous-hommes et les grands travaux

    Retour sur la vie et l’oeuvre de Georges Frêche, et sur l’hommage qui lui a été rendu

    par Faysal Riad 28 octobre 2010

    « Sa carrure, sa démarche, son air, un air de bon cheval de trompette qui ne craignait pas le bruit, cette réputation de héros qui lui venait on ne sait d’où, quelques distributions de gros sous et de taloches aux petits décrotteurs étalés devant sa porte, en avaient fait le Lord Seymour de l’endroit, le Roi des halles tarasconnaises. » . Vous l’avez reconnu ?
    Qu’est-ce qui fait qu’on n’en veut pas tellement à cet homme qui, lors de son voyage chez les « Teurs » (c’est-à-dire les « Turcs (…)