Trop de mémoire ou trop peu ?

Quelques réflexions sur un 24 avril de plus
par Pierre Tevanian
24 avril 2024

Pour ce 24 avril, nous republions quelques réflexions parues ici-même il y a quatre ans, inspirées par un questionnement de Yériché Gorizian, du mouvement Charjoum – dans des termes crus, qui ont pu sembler excessifs à certains mais me paraissent justes sur le fond, et demeurent hélas, plus que jamais, appropriés à la situation actuelle des Arméniens, en Artsakh notamment, mais pas seulement. (…)

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  • A la suite de sa dernière action piscine, le groupe féministe Les TumulTueuses, a reçu cette lettre d’un lecteur, s’étonnant qu’on puisse remettre en cause l’idée, évidente selon lui, que « les hommes et les femmes sont différents et complémentaires ». Nous avons décidé de reprendre les explications fort pédagogiques et patientes des TumulTueuses, précédées de la lettre du lecteur.
    « Une question, pour ma compréhension.
    Je découvre votre site via le site rue89 et commence naturellement (…)

  • Islamophobie au nom du féminisme : Non !

    Rencontre-débat le 20 mars contre l’instrumentalisation raciste des luttes féministes et LGBT

    Le dimanche 20 mars de 15h30 à 19h30 à la Maison des Associations du dixième arrondissement, 206 quai de Valmy, Paris 10ème (Métro Jaurès) aura lieu une rencontre-débat sur – et contre – l’instrumentalisation raciste des luttes féministes et LGBT, co-organisée par Les Indivisibles, Les Mots Sont Importants, Les Panthères roses et Les TumulTueuses. Le texte qui suit en précise l’enjeu.
    Nous, féministes, dénonçons l’utilisation des luttes féministes et LGBT à des fins racistes notamment (…)

  • Ce que les femmes préfèrent

    Une lecture féministe du film Les Hommes préfèrent les blondes

    par Sylvie Tissot 1er mars 2011

    En hommage à Ernestine Jane Geraldine Russel, devenue célèbre sous le nom de Jane Russel, et qui vient de disparaître, voici quelques réflexions autour de son film le plus célèbre : le fabuleux Gentlemen Prefer Blondes, de Howard Hawks, qui nous raconte l’histoire édifiante de Lorelei et Dorothy, lointaines cousines américaines de Céline et Julie .
    Ce film (1953) raconte l’histoire de deux femmes. La première, Lorelei (Marilyn Monroe), est blonde. Elle est attirée par l’argent (plus (…)

  • Le collectif Les mots sont importants vous offre une leçon de sexisme respectable

    Avec concours précieux, et à vrai dire irremplaçable, du quotidien Libération

    Ami lecteur masculin, si tu es un gros porc sexiste mais que tu ne l’assumes pas tout à fait, nous avons la solution à ton problème : un abonnement d’un an à Libération ! Si tu n’as pas été convaincu par la récente Une topless consacrée à la mort de Maria Schneider, qui joignait si élégamment l’utile à l’agréable, le chic au choc, le cachet cinéphilique des Cahiers du Cinéma aux émois salaces de Playboy et FHM, voici un nouvel échantillon gratuit, consacré cette fois-ce à la dernière (…)

  • Ya bon Bolloré

    Quand Direct Matin célèbre « les apports de la colonisation »

    par Thomas Deltombe 28 février 2011

    Associé au Monde et à Courrier International, le « journal gratuit » Direct Matin se présente généralement comme le pôle « sérieux » de la branche média du groupe Bolloré. Depuis quelques semaines, prenant prétexte d’une exposition organisée par la « Mission du Cinquantenaire » des indépendances africaines avec le soutien du ministère de l’Education nationale et de la mairie d’Issy-les-Moulineaux , et en partenariat avec l’Académie des Sciences d’Outre-Mer, Direct Matin dresse chaque jeudi (…)

  • Un spectre hante l’Europe

    Quelques réflexions sur une couverture du magazine Le Point

    Alors que la révolution se poursuit en Egypte, qu’en Tunisie Ben Ali a enfin quitté le pouvoir sous la pression des manifestations, et que la protestation semble gagner l’Algérie et le Yemen, bref : alors qu’un formidable mouvement démocratique traverse les pays arabes du Maghreb et du Moyen Orient, les kiosques français ont été recouverts par une singulière couverture du magazine Le Point, livrant à la vindicte générale le visage d’une jeune manifestante portant le voile, et résumant la (…)

  • Un air de révolution

    En soutien, euphorique et inquiet, aux peuples d’Égypte, de Tunisie et d’ailleurs

    Mardi 15 février 2011, à 18H30 à la Bourse du Travail, 3 rue du Château d’Eau (Paris, Métro République) : réunion de soutien à la révolution égyptienne. En guise d’appel à se réunir, à soutenir, et autant que possible, là où l’on est, à devenir révolutionnaire, voici un air écrit par le Ministère des Affaires Populaires, avec ses paroles importantes.
    Comme un air, un air, un air de révolution
    Vous qui sans pitié mettez la main dans la caisse
    Pendant que les prolos transpirent pour (…)

  • Accueillir pour accueillir

    Les logiques de « modernisation » du métier d’assistante sociale

    par Solange 10 février 2011

    La réorganisation du travail dans la fonction publique en général et dans le secteur social en particulier, avec des méthodes issues du privé, est très inquiétante. Nous publions ici l’analyse d’une assistante sociale qui revient sur son expérience et raconte comment le sens qu’elle donne à son métier se trouve détourné. Elle explique notamment comment l’aide qu’elle offre risque de se limiter de plus en plus à « accueillir pour accueillir » tandis que les usagers sont soumis à des obstacles (…)

  • Ton regard est sombre

    Hommage à Maria Schneider

    par Pierre Tevanian 6 février 2011

    Petite sœur effacée de Juliet Berto, tout aussi sous-employée – ou disons-le : maltraitée – que sa grande sœur délurée par la Maison cinéma et le monde, Maria Schneider vient de mourir à l’âge de 58 ans. Les lignes qui suivent lui rendent hommage.
    « Lui : “Passe-moi le beurre !” Elle : “Quoi ?” Lui : “Passe-moi le beurre, j’te dis !” Celle qui fait semblant de ne pas comprendre ce que lui demande Marlon Brando, c’est Maria Schneider, bombe brune de 19 ans qui entre dans la légende du (…)

  • Parler la dictature

    Retour sur la novlangue benaliste

    par Myriam Marzouki 30 janvier 2011

    Depuis plusieurs semaines, une effervescence médiatique sans précédent rattrape deux décennies de mutisme, de mensonges et d’ignorance sur la nature du régime tunisien. La révolution de janvier oppose un démenti cinglant à tous les discours de complaisance ou de complicité qu’il est inutile de recenser ici : un wall of shame se construit actuellement sur Facebook pour archiver la succession des déclarations honteuses des responsables français depuis la prise du pouvoir par Ben Ali en 1987. (…)