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Justice pour Hakim Djelassi

Mort après avoir rencontré la police

par Collectif pour la Justice
26 novembre 2009

Suite au décès brutal d’Hakim Djelassi, un lillois de nationalité Française, un collectif réunissant des proches du défunt, des associations et des citoyens de la ville, s’est mis en place. Hakim Djellassi, âgé de 31 ans, est mort le 26 septembre, deux jours après son interpellation par la police à Lille à son hôtel.

Personne ne sait réellement ce qui s’est passé durant le voyage mortel d’Hakim dans le fourgon de Police. Une marche pacifique a eu Lieu à Lille Mardi 29 septembre à 10h00 jusqu’au palais de justice de Lille. La famille a été reçu par l’adjoint du procureur : le parquet de Lille a précisé que l’autopsie ne permet pas d’identifier de causes évidentes de la mort. Et d’ajouter que l’examen exclut aussi la présence de « traumatismes internes ou externes » qui auraient pu entraîner le décès. Plus simplement, l’autopsie n’aurait pas révélé de coups (a fortiori donnés par les policiers) directement responsables du décès du jeune homme.

« C’est trop tôt pour le dire avec certitude », a précisé l’avocat de la famille, pour qui toutes les hypothèses restent ouvertes.

Que s’est-il réellement passé ? Trop de flou entoure les circonstances de ce drame. En effet, de nombreuses questions restent sans réponses et l’enquête ne devrait éluder aucune d’entre elle.

Les membres du collectif sont décidés à se battre aux côtés de la famille pour exiger que toute la lumière soit faite sur la mort d’Hakim. Le collectif considère que trop d’incohérences entourent l’enquête préliminaire et que ceci est de nature à compromettre sérieusement la véracité des faits.

Par ailleurs, le collectif dénonce la multiplication des homicides « excusables » dans un climat de contrôle social extrêmement tendu. Dans notre beau pays des « droits de l’homme ». Trop nombreuses sont les interpellations qui finissent par la mort d’êtres humains à qui l’on nie les droits les plus élémentaires : le premier d’entre eux, le droit à la vie !

Dans un contexte de délabrement social symptomatique d’une société à bout de souffle, les liens qui unissent les hommes entre eux se désagrègent inexorablement. Nous affirmons avec force que la justice n’appartient à aucune classe, « caste » ou catégorie d’individus et que l’on ne peut réduire ainsi la mort d’un être humain à un épiphénomène comme appartenant à l’ordre des choses. Personne ne peut l’accepter ! C’est insupportable !

A ce jour l’enquête est toujours en cours. Nous avons dans l’espoir que Justice soit rendue devant les juridictions compétentes et nous avons besoin de toutes et de tous sans exclusive.

P.-S.

Contact : collectif.justice@yahoo.fr

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