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Antisexisme ou antiracisme ? Un faux dilemme (Quatrième partie)

Prendre en compte le racisme : condition nécessaire à la continuation de la lutte anti-patriarcale

par Christine Delphy
8 mars 2017

On commémorera le 15 mars prochain les treize ans de la loi sur les « signes religieux ostensibles », interdisant le port du foulard dit islamique à l’école, sous peine d’exclusion définitive. À cette occasion, il convient de revenir sur le bilan que le collectif Une école pour tou-te-s avait réalisé en septembre 2005, concernant les effets les plus immédiats et concrets de cette loi : comment s’est-elle appliquée dans les écoles ? Quelles ont été les conséquences pour les élèves - les voilées, les dévoilées et les autres... ? Mais le bilan doit aussi, pour être complet, prendre en compte les suites innombrables qu’a eue cette loi sur le terrain idéologique, politique et social pendant la décennie qui a suivi, que ce soit avec la loi anti-niqab de 2010, avec les interdictions de sortie scolaire aux mamans voilées, avec l’affaire Ilham Moussaïd et plus largement avec la production et la diffusion massive d’une voilophobie et d’une islamophobie « respectable », sans parler des effets de division et de diversion et d’un dramatique dévoiement du féminisme. C’est sur ce dernier point que porte le texte qui suit, initialement paru en 2006 dans la revue Nouvelles Questions Féministes. A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, nous le republions.

Première partie : Retour sur la loi anti-voile du 15 mars 2004

Seconde partie : Les arguments des féministes antivoile et pro-loi

Troisième partie : Antiracisme et antisexisme : contraires ou compatibles ?

L’une des mesures de la discrimination vis-à-vis d’un groupe, outre le paternalisme, est l’application constante du « deux poids-deux mesures », du double standard. On exige plus des individus du groupe stigmatisé – qu’il s’agisse des groupes racisés, des homosexuels, des femmes – que de ceux du groupe dominant. Ils/elles doivent « mériter » ce que les autres ont de droit, de naissance. L’injonction faite aux femmes racisées de quitter leur famille en est un exemple. Si on peut estimer ces exigences supérieures comme procédant du racisme, puisqu’elles s’adressent à certaines femmes et pas à d’autres, on peut aussi les voir comme sexistes, car elles ne sont pas adressées aux hommes, ni à ceux du groupe dominant, ni à ceux du groupe dominé.

En se joignant à ceux qui conseillent, explicitement ou implicitement, aux jeunes femmes des « quartiers et banlieues » de quitter ceux-ci, les féministes, qu’elles soient pro-loi ou hésitantes, font bon marché des attachements et des solidarités établis depuis l’enfance dont ces jeunes femmes – comme nous, blanches – ont besoin pour vivre.

Ce faisant, les féministes qui se sont mobilisées pour la loi contribuent, on l’a vu, à la construction d’une image du « monde hors quartiers » comme d’un Eldorado : d’un lieu d’où le patriarcat a disparu. Une telle construction est en contradiction avec les campagnes que les mêmes féministes mènent par ailleurs pour dénoncer le sexisme de la société « en général ». Elle va à l’encontre des buts du féminisme, qui sont non seulement de traquer le sexisme partout où il est, mais aussi de refuser l’idée patriarcale qu’il serait miraculeusement absent de certains lieux, de certaines relations, bref, qu’il est localisé, et qu’on peut y échapper.

En incitant les femmes des « quartiers et banlieues » à quitter ces espaces, c’est à trouver leur conjoint parmi les Français de souche qu’on les invite implicitement [1]. Or, à moins de considérer que la société « hors quartiers et banlieues » est devenue miraculeusement égalitaire, cela revient à leur proposer de troquer un patriarcat pour un autre. Sans s’en rendre compte, là aussi, de la même façon que les colons au Maghreb et avec leurs mêmes arguments sur la barbarie des indigènes [2], on fait le jeu du patriarcat.

Au cœur de la conception française de l’intégration, cette « injonction de rupture » qui est fondamentalement une « injonction de déloyauté » [3], non seulement exige des individu.e.s un reniement abject, mais tend à les dépersonnaliser. Un tel projet serait considéré comme inhumain et même totalitaire s’il visait des « Français de souche ». Car il revient à souhaiter un résultat tel que

« les enfants de parents immigrés […] seraient alors, selon une représentation commode, sans passé, sans mémoire, sans histoire […] et par là même vierges de tout, facilement modelables […] »  [4].

Ce projet est parfaitement perçu comme un danger par les parents en général, mais il est redouté de façon particulière par les hommes du groupe qui vivent dans la crainte que les Blancs ne leur enlèvent aussi « leurs » femmes. Cette crainte encourage chez eux des réactions de propriétaires dépossédés, et un contrôle encore plus grand des femmes. Cette réaction ne peut pas être réduite à celle d’un orgueil viril blessé ; pour un père

« un mariage dit mixte prendrait le sens d’une validation par sa fille de la stigmatisation qui le vise ainsi que tous les autres hommes dits Arabes en le présentant comme moins désirable que les hommes dits Français » [5].

Mais si on considérait néanmoins ces craintes comme purement patriarcales, pourrions-nous en conclure qu’en tant que féministes, nous n’avons pas à les prendre en compte ? Certes non.

Nous ne pouvons pas nous permettre, si nous voulons changer le monde réel, de l’ignorer, de faire comme s’il n’existait pas. Or le monde réel, c’est le patriarcat. Il n’existe pas de terrain neutre où nous pourrions pourfendre le patriarcat dans un combat singulier et fair-play en champ-clos : ça, c’est dans Ivanhoe. Dans la vraie vie, nous ne choisissons pas le terrain. Il n’est pas facile d’assumer cette contrainte, qui nous fait redouter de partir perdantes d’avance. Mais cette contrainte, c’est la condition de toute lutte, contre n’importe quel système oppressif. On ne la refuse qu’en s’évadant du réel, et en en payant le prix : en renonçant à avoir prise sur lui. Tout ce qui minimise le patriarcat, ou la conscience de son existence, va à l’encontre du féminisme comme action et comme théorie. Ainsi en va-t-il de la thèse, explicite ou implicite, selon laquelle le patriarcat aurait disparu, ou presque, de la société globale, thèse qui est la prémisse obligée de l’incitation faite aux femmes « des quartiers » de quitter leur milieu.

Mais si la thèse de la disparition du patriarcat de la société globale sert de marchepied à cette injonction raciste, réciproquement, le racisme sert de marche-pied à la thèse antiféministe de la disparition du patriarcat. Car sans le secours du racisme – de l’opposition entre les « quartiers et banlieues » d’une part et la société « normale » d’autre part, cette thèse s’effondre. Le rôle central de cette opposition apparaît clairement dans la formulation de cette thèse par Elisabeth Badinter :

« Il [est] déraisonnable de mettre sur le même plan la violence contre les femmes observée dans les pays démocratiques et celle observée dans les Etats patriarcaux, non démocratiques. Dans ces derniers, la violence contre les femmes est une violence fondée sur des principes philosophiques, traditionnels et religieux qui n’ont rien à voir avec les nôtres. […] En revanche la violence à l’égard des femmes dans nos sociétés est tout à fait contraire à nos principes […], elle révèle avant tout une pathologie […], qui nécessite des soins. » [6]

C’est dans ce même article que Badinter conteste pour la énième fois les résultats de l’enquête ENVEFF, et minimise la violence masculine à l’encontre des femmes. Cette contestation, on le voit, n’est pas fondée sur une réalité empirique mais sur un axiome : la violence serait « contraire à nos principes », ce dont elle déduit de façon purement rhétorique qu’elle ne peut être qu’accidentelle « chez nous ». Et elle ne peut être accidentelle chez nous que parce que le patriarcat est localisé ailleurs. Cette assertion va bien sûr à l’encontre de trente ans de militantisme et de recherche féministes qui démontrent le caractère structurel de la violence contre les femmes dans nos pays. La circularité de son argument est typique, comme le dit Leti Volpp [7], du discours de la supériorité occidentale en matière de genre :

« L’idée que les “autres” femmes sont soumises à un patriarcat extrême est mise en avant dans le cadre d’une vision des femmes occidentales comme laïques, libérées et contrôlant totalement leur vie. Mais le postulat que les femmes occidentales jouissent d’une liberté totale n’est pas fondé sur la réalité empirique. C’est plutôt le produit d’une auto-représentation discursive dans laquelle le progrès des femmes occidentales forme un contraste frappant avec la souffrance des “femmes du Tiers-monde”. » [8]
Pour nier le caractère principiel – au sens de principe de fonctionnement – du patriarcat et de ses violences, Badinter l’exotise, jusqu’à définir certains Etats comme… « patriarcaux ». Mais elle ne le fait que pour pouvoir soutenir que les autres Etats ne le sont pas. Ainsi l’Orientalisme – c’est-à-dire l’exotisation de la violence – est la fondation indispensable à l’érection de son discours antiféministe.

De même, dans les représentations courantes qui circulent à propos des femmes des « quartiers et banlieues » – si courantes qu’elles acquièrent la force de l’évidence et deviennent des « vérités » – on trouve une reprise, voire une continuation, des stéréotypes sur les Arabes produits par la colonisation française et anglaise [9]. La conséquence de cette reprise est désastreuse. Les féministes continuent de lutter contre le patriarcat en France, et donc d’affirmer qu’il existe : dans le même temps, elles adoptent les stéréotypes coloniaux et orientalistes qui forment le fond de commerce du camp contre lequel elles ont à lutter : le camp des négationnistes [10], de celles et de ceux qui, comme Badinter, nient l’existence actuelle, sous nos latitudes, de l’oppression des femmes.

Repenser l’articulation entre oppression de genre et oppression de race

Ce dernier exemple démontre avec plus de force encore l’urgence pour toutes les féministes, en France comme dans les autres pays, de réfléchir de façon approfondie sur les liens entre sexisme et racisme.

Le patriarcat n’est pas le seul système qui opprime les femmes des « quartiers et banlieues ». Elles sont aussi opprimées par le racisme. Les oppressions ne s’ajoutent pas les unes aux autres de façon mécanique, successive dans le temps et dans l’espace. Il n’existe pas de panneau annonçant : « Ici vous quittez le système patriarcal pour entrer dans le système raciste ». Les deux (ou plus de deux) systèmes d’oppression coexistent dans le même temps et dans le même espace pour les individues. Ils se combinent. Et cette combinaison ne ressemble ni à une oppression patriarcale « pure », ni à une oppression raciste « pure ».

Mais ces oppressions « pures » existent-elles ? Si une femme ne souffre que du sexisme, cela veut dire qu’elle n’appartient par ailleurs qu’à des catégories dominantes du point de vue des autres critères de hiérarchisation que sont la race, la nationalité, la classe, l’âge, la pratique sexuelle, etc.

De même si une personne racisée ne souffre que du racisme, cela implique qu’elle n’appartient qu’à des catégories dominantes sur les autres dimensions, et en particulier au groupe de genre dominant.

En d’autres termes, la victime prototypique du racisme serait un homme, ce qui paraît aussi absurde que de penser, selon la logique du raisonnement avancé plus haut, que la victime prototypique du sexisme serait une femme blanche.

Dé-centrer le patriarcat

Et souvent, quand on parle de la combinaison du racisme et du sexisme, on a en tête une sorte d’image de synthèse obtenue à partir du croisement de deux figures : celle d’un homme racisé et d’une femme blanche.

Ainsi, dans la représentation inconsciente de « l’essence » de chaque oppression, sa victime emblématique est une personne privilégiée sur les autres dimensions : possédant le privilège de genre quand elle est victime du racisme, possédant le privilège de blancheur quand elle est victime du sexisme.

Mais pourquoi ces situations de relatif privilège seraient-elles les mieux à même de représenter chaque oppression ? Pourquoi ne pas plutôt abandonner l’idée que certaines situations sont plus représentatives, en somme plus centrales que d’autres ? Ce n’est pas tant qu’il faille décentrer le regard que rejeter l’idée même de centre – dans la mesure où ce centre est identifié à une position de race et de classe – dans la définition de l’oppression patriarcale.

L’oppression des femmes racisées n’est pas, en tant qu’oppression par le racisme, plus « spécifique » que celle des hommes racisés ; et elle n’est pas, en tant qu’oppression par le patriarcat, plus « spécifique » que celle des femmes blanches.

On ne peut la décréter « spécifique » qu’à condition d’admettre que l’oppression des femmes blanches est, elle aussi, spécifique ; et que « non-racisé.e » ou « blanc.he » n’impliquent pas : « absent.e » du système raciste.

La place de dominant.e est souvent confondue avec une non-place. Certes c’est ce que disent implicitement les hommes pour qui les questions de genre ne concernent que les femmes, les Blanc.he.s pour qui les questions de racisme ne concernent que les Noirs et les Arabes. Mais dans la réalité des systèmes de catégorisation hiérarchique binaire, tout le monde est concerné, car il y a place pour tout le monde : pour les dominant.e.s comme pour les dominé.e.s.

Il est urgent de revoir nos façons de penser l’articulation et l’imbrication du patriarcat et du racisme, ainsi que nos façons de faire militantes. Le mouvement féministe ne peut vivre que s’il devient réellement universel et prend en compte toutes les femmes, toutes leurs situations et toutes leurs révoltes. Il nous faut en particulier bousculer de fond en comble la prémisse de supériorité occidentale, car celle-ci conduit à deux postures différentes mais également dangereuses :

 la première consiste à exiger que les « autres femmes » suivent les stratégies développées à partir de notre position, en les empêchant de partir de leur situation propre, et à les renvoyer « hors du féminisme » si elles ne se conforment pas à cette exigence, donc à nous couper des féminismes « de couleur » ou « du Tiers-monde » ;

 l’autre va logiquement de cette « présomption de supériorité » au postulat que « chez nous les femmes sont mieux loties ».

Ce dernier postulat, qui permet de localiser le sexisme dans certains groupes de la population, et de trouver du même coup des raisons « honorables » de les stigmatiser, engendre lui-même deux conséquences :

 la première conséquence est que la participation de certaines féministes à la campagne pour la loi, qui a eu pour résultat de redoubler l’opprobre pesant déjà sur les femmes et les hommes issu.e⋅s de l’immigration coloniale, leur fait porter (ainsi qu’à toutes les femmes se réclamant du féminisme) une lourde responsabilité ; car cette grande libération de la parole raciste qu’a été le « débat » sur le foulard a rendu possible, entre autres défoulements dont la liste est longue, qu’un homme politique national traite ouvertement des millions de Français.e.s de terroristes en puissance [11] et que la police tire des grenades lacrymogènes à l’intérieur d’un lieu de culte plein de fidèles le 30 octobre 2005 à Clichy sous Bois ;

 la deuxième conséquence est qu’en niant le caractère autochtone et contemporain du patriarcat en France et plus généralement en Occident, on en a nié l’étendue, la gravité, et jusqu’à l’existence [12]. C’est l’argument principal, depuis le début de la deuxième vague du féminisme en Occident, de ceux et celles qui veulent délégitimer nos luttes. [13]

P.-S.

Ce texte, repris dans le recueil Classer / Dominer, est paru pour la première fois dans la revue Nouvelles questions féministes, Volume 25, n°1, en 2006.

Notes

[1Hamel, 2005 : 101. Les références complètes des textes cités figurent dans la bibliographie en bas de page, note 13

[2Clancy-Smith dans ce n°

[3Bouamama, 2004b : 63

[4Sayad, 1994, cité par Bouamama 2004b : 64

[5Hamel, 2005 : 103

[6« La vérité sur les violences conjugales », L’express, 20 juin 2005.

[72001 : 1198

[8Ma traduction.

[9Comme les Français au Maghreb, les Anglais en Egypte invoquaient le voile et le ‘traitement des femmes par l’islam’ pour justifier le colonialisme. Cf. Ahmed, 1992 : 152

[10Faut-il rappeler que ce camp négationniste est également très activement à l’œuvre en France dans le domaine des violences sexuelles incestueuses infligées par des hommes à leurs enfants (Delphy, 2004b) ? Et que cette action négationniste pousse bon nombre de femmes « bien blanches » à fuir littéralement la France vers d’autres pays, espérant ainsi protéger leurs enfants ? Voir à ce sujet, le rapport – passé quasiment inaperçu – de Juan-Miguel Petit, rapporteur spécial auprès de l’ONU sur la situation française : « Le Rapporteur spécial constate pourtant que de nombreuses personnes ayant une responsabilité dans la protection des droits de l’enfant, en particulier dans le système judiciaire, continuent de nier l’existence et l’ampleur de ce phénomène et sont incapables d’admettre que nombre d’allégations d’abus sexuels puissent être vraies, accusant les personnes formulant de pareilles allégations d’avoir des arrière-pensées politiques. » (Petit, 2004 : 2003).

[11« L’Islam est le terreau de l’islamisme, et l’islamisme est le terreau du terrorisme ». De Villiers. 16 juillet 2005. Journal de TF1

[12« Ce combat (la défense des femmes) s’adresse aux jeunes femmes de la première génération de nouveaux arrivants, ou encore aux jeunes filles d’origine maghrébine. C’est pour elles qu’il faut le conduire. Franchement, depuis longtemps, dans la société française de souche, que ce soit le judaïsme ou le catholicisme, on ne peut pas dire qu’il y ait une oppression des femmes. » Elisabeth Badinter (2003), www.col.fr/arche/549-550/aerr2.htm.

[13 Bibliographie. Textes cites dans cet article

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