Sorti en salles il y a tout juste cinquante ans, le 25 septembre 1961, L’Arnaqueur (The Hustler) de Robert Rossen nous a inspiré dix brèves méditations autour de la domination, que voici.
À la mémoire de Sarah Kofman
Il faudra bien sûr prendre le temps de développer, d’expliciter, de problématiser, mais voici, en quelques mots, de quoi il va être question : L’Arnaqueur nous raconte l’histoire d’un artiste du billard, Eddie Felson, dit « Fast Eddie » (Eddie le rapide), qui décide de (…)
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Cinéma
Dernier ajout : 18 mars.
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Vision et division
Réflexions sur la domination, avec l’aide de Friedrich Nietzsche, Gilles Deleuze et un film de Robert Rossen, L’Arnaqueur (Première partie)
par 27 septembre 2011 , -
Après Thriller, voici un nouveau film de Red Rag Productions proposant, en réaction aux aberrations de l’interminable « débat » français sur « le voile islamique », « une autre scénographie, qui ré-insuffle de la vie à celles qu’on voudrait confiner dans l’invisibilité et l’immobilité ».
Cette vidéo a été tournée à Paris en août 2010, en réaction à la loi interdisant le port de « la burqa » dans les lieux publics, le but étant de souligner l’absurdité des débats sur la question. Nous (…) -
Ce que les femmes préfèrent
Une lecture féministe du film Les Hommes préfèrent les blondes
par 1er mars 2011En hommage à Ernestine Jane Geraldine Russel, devenue célèbre sous le nom de Jane Russel, et qui vient de disparaître, voici quelques réflexions autour de son film le plus célèbre : le fabuleux Gentlemen Prefer Blondes, de Howard Hawks, qui nous raconte l’histoire édifiante de Lorelei et Dorothy, lointaines cousines américaines de Céline et Julie .
Ce film (1953) raconte l’histoire de deux femmes. La première, Lorelei (Marilyn Monroe), est blonde. Elle est attirée par l’argent (plus (…) -
Cette vidéo a été tournée à Paris en août 2010, en réaction à la loi interdisant le port de « la burqa » dans les lieux publics, le but étant de souligner l’absurdité des débats sur la question. Nous sommes solidaires de toutes nos soeurs musulmanes qui, depuis le début de la controverse, subissent au quotidien brimades et insultes.
Il faudrait apprendre à ridiculiser la haine et à y puiser notre inspiration. L’Islam et les musulmans partagent, avec les Roms, le triste privilège d’être (…) -
This show was shot in Paris in the run up to the law publicly banning the niqab / burqa in France, to ridicule the public hysteria around the issue. We are fully supportive of all muslim sisters who as the result of the controversy are experiencing bullying and insults on a daily basis.
We should learn to ridicule the hatred of some and gain inspiration from it.
Alongside the Roma people, Islam and Muslims share the honour of being the current scapegoats for Europe’s economic problems (…) -
Le diable se cache dans les détails
Quelques réflexions sur l’islamophobie ordinaire d’un polar à la française
par 4 janvier 2011Une affaire d’Etat est un film français réalisé par Éric Valette, sorti en salle en 2008 et récemment diffusé sur Canal +. Il s’agit d’un « thriller politique » sur fond d’élection présidentielle, de trafic d’armes et de prise d’otages au Congo. Cette fiction ne se distingue guère par son originalité : les personnages sont des archétypes éculés – l’affairiste et homme de réseaux de l’ombre, sa maîtresse tenancière d’un bordel de luxe, des politiques décadents et cyniques, des journalistes (…)
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L’amour au pluriel
The Women, de George Cukor (projeté à la Cinémathèque de Paris le jeudi 14 octobre 2010)
par 14 octobre 2010C’est un film sur la relativité de l’amour, sur la relativité des points de vue sur l’amour et... ce qu’on peut faire avec ça. Le film The Women de Cukor (1939) raconte l’histoire d’une héroïne, Mary, et, très classiquement, l’histoire d’un apprentissage. Ce dont elle fait l’expérience, et dont elle doit surmonter les conséquences, c’est qu’il n’y a pas d’absolu en amour. Comme le révèle l’aventure qu’a Stephen, son mari, avec une vendeuse de grand magasin, il est possible, dans le cadre (…)
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Ce texte découle d’une analyse approfondie du film. Il ne prend pas comme objet premier sa forme, laquelle a déjà fait l’objet de beaucoup d’études. Nous tenons à dire, en préambule, que nous considérons que c’est parce que le cinéaste américain a une maîtrise certaine de son art et de ses potentialités expressives qu’il est en mesure de faire passer relativement « aisément » certaines idées pernicieuses que nous tentons ici de mettre en lumière.
The Birth of a Nation, Naissance d’une (…) -
Une phrase de Lincoln dans son discours du 26 juin 1857 : « Mais même quand vous cessez d’être esclaves vous êtes encore loin d’être sur un pied d’égalité avec la race blanche » est intéressante, et rappelle les analyses d’Alexis de Tocqueville dans De la démocratie en Amérique …
Première partie
Tocqueville est très pessimiste sur la situation qu’il a observée et étudiée en Amérique. Il pense que les sudistes sont pris à la gorge, ne pouvant renoncer à un esclavage qui sera amené d’une (…) -
Naissance d’une nation blanche (Troisième partie)
Annexe sur le livre de Melvyn Stokes, D.W. Griffith’s The Birth of a nation
par 5 mai 2010Après avoir terminé la rédaction de ce texte, j’ai pris connaissance du livre récemment publié par Melvyn Stokes : D.W. Griffith’s The Birth of a nation – A History of « The Most Controversial Motion Picture of All Time » . Un ouvrage d’importance, fourni et bien documenté. Je m’y suis plongé pour voir ce que je pouvais y trouver d’intéressant et de notable relativement aux points que j’aborde à titre personnel.
Première partie
Deuxième partie
Entre beaucoup d’autres choses, Stokes (…)