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Études de cas

Dernier ajout : 25 mars.

Tous les articles de cette rubrique

  • La caricature, pour dire quoi ?

    Réflexions sur une défiguration de Jeanne Barseghian, parue dans le Canard Enchaîné

    par Bettina Papillon 4 mai 2021

    La gestion d’une importante mosquée française par une association réactionnaire et liée à un État tyrannique, belliciste et suprémaciste (la Turquie) n’est pas une chose anodine, et il est légitime, et même nécessaire, de s’en inquiéter. Encore faut-il le faire avec cohérence et bonne foi, sans instrumentalisation politicienne, ce qui pour le moment n’a pas vraiment été le cas, loin s’en faut. Encore faut-il aussi éviter certains coups-bas qui, loin de servir le combat laïque et (…)

  • Un comité de déshonneur

    Quand la LICRA recrute Édouard Philppe et Manuel Valls

    par Jérôme Martin 18 avril 2021

    À l’heure où cette association s’enorgueillit de deux nouvelles nominations dans son « comité d’honneur », en la personne d’Édouard Philippe et de Manuel Valls, il est utile de le rappeler : la LICRA (Ligue Internationale Contre le Racisme et l’antisémitisme) n’est pas une petite officine réactionnaire née de la dernière pluie, mais une grande et ancienne association, dont les origines sont bien plus « honorables », pour reprendre ce mot, que ce qu’elle est devenue aujourd’hui, si l’on en (…)

  • Changement de cap

    De Willem à Coco, retour sur un désastre

    par Pierre Tevanian 6 avril 2021

    Le renouvellement des générations, à Libération, était jusqu’ici plutôt facteur d’amélioration. Les grandes figures de babyboomers réac et aigris, du type Joffrin ou Le Vaillant, tendaient à s’effacer, au profit de plumes plus jeunes et plus affutées, en particulier en termes de féminisme, de laïcité ou d’antiracisme. Puis il y eut le « coup » indécent, violent, abject, que fut la publication, sous forme de tribune, d’une« lettre ouverte » sur le viol signée par un violeur – le 8 mars (…)

  • Atatürk, ce héros ?

    Quand Emmanuel Macron piétine (une fois de plus) l’histoire des Arménien·ne·s

    par Pierre Tevanian 27 mars 2021

    Au cours d’une soirée télévisée consacrée aux dérives autocratiques et bellicistes du président turc Recep Tayyip Erdogan, mercredi 24 mars sur France 5, le président Macron a tenu des propos sur le présent et le passé de la Turquie qui sidèrent, et constituent, pour les Arménien·ne·s d’ici comme de là bas, comme une nouvelle gifle, ou un nouveau crachat.
    Au cours de cette soirée intitulée « Erdogan, le Sultan qui défie l’Europe », beaucoup de choses intéressantes ont été dites, sur un (…)

  • Vous avez dit « coloniser » ?

    Contribution à l’histoire des sans-honte

    par Pierre Tevanian 23 mars 2021

    On croit parfois rêver et puis on entre dans le relais H, on regarde bien, et c’est bien la une de l’hebdomadaire Marianne. Qui, comme son nom l’indique, se pose souvent comme l’incarnation de la pureté « républicaine ». Et qui aime bien se positionner comme centriste, ou au-delà du clivage droite-gauche. Et dont, selon Wikipedia, « la ligne éditoriale emprunte à la fois à la gauche et au conservatisme ». Et puis l’on se met à feuilleter, parce que le train ne part pas tout de suite, et l’on (…)

  • Écrire contre la canaille

    À propos des écrivains et de leur « douloureux problème » avec « le peuple »

    « Que l’humanité est une sale et dégoûtante engeance ! Que le peuple est stupide ! C’est une éternelle race d’esclaves qui ne peut vivre sans bât et sans joug. Aussi ne sera-ce pas pour lui que nous combattrons encore, mais pour notre idéal sacré. Qu’il crève donc de faim et de froid, ce peuple facile à tromper qui va bientôt se mettre à massacrer ses vrais amis ! » Ces mots de Leconte de Lisle sont l’un des nombreux exemples que donne Paul Lidsky dans son livre Les écrivains Français (…)

  • Eugénisme progressiste

    A propos de récentes (et moins récentes) déclarations sur les jeunes et les vieux

    par Sylvie Tissot 4 février 2021

    Il y aurait des « vies qui en valent plus que d’autres », a affirmé François de Closets récemment, les autres désignant les plus de 80 ans, vivant une sorte de « bonus » facultatif, surtout en temps de pandémie. Ces propos atroces en rappellent d’autres, tenus il y a 10 ans dans la France de Sarkozy, et ils participent du même eugénisme que nous dénoncions alors quand Alain Minc avait lancé une très abjecte proposition sur les « très vieux ». La tonalité « progressiste » que ce dernier (…)

  • La faute aux réseaux sociaux

    Mépris de classe et élitisme culturel dans la (re)découverte d’un nouvel ennemi.

    Pour ou contre les réseaux sociaux ? C’est un peu comme si on vous demandait si vous êtes pour ou contre : les ordinateurs, la musique pop ou… les M&M’s. Ca dépend : comment, quand, combien et combien de temps ?
    Il n’y a peut-être pas grand intérêt à rentrer dans un tel débat, sauf que cet empressement à désigner un ennemi et un responsable est un peu suspect.
    Car même quelqu’un qui n’a ni compte Facebook ni compte Twitter sait parfaitement qu’y circulent des propos d’une extrême (…)

  • Male gaze dans la littérature

    Les écrivaines sous le regard des hommes

    par Wissam Dief 30 décembre 2020

    Les créatrices ont régulièrement mis en lumière les problèmes qu’elles rencontraient dès qu’elles voulaient faire œuvre. Il est ironique de voir comment la métaphore de la gestation a été très souvent utilisée par des auteurs hommes pour représenter le processus de création artistique. Dans le même temps, on déniait aux femmes la prétention à faire de même, selon l’antique partage producteurs/reproductrices.
    Nancy Huston, dans son Journal de la Création, parcourt les biographies de sept (…)

  • « Ne parlez pas, il faut aimer »

    Le collectif Les mots sont importants vous offre une (première) leçon d’obscurantisme républicain

    L’heure n’est plus à questionner, moins encore à critiquer. L’heure, à vrai dire n’est pas à parler, mais à aimer. Mais pas à aimer n’importe quoi ou n’importe qui. Pas trop à aimer les musulman.e.s, par exemple. Ni les enseignant.e.s. Ni la liberté, l’égalité, la justice. Mais plutôt la République et la police. Viscéralement, aveuglément, inconditionnellement. Fanatiquement, serait-on tenté de dire, si ce mot n’était pas réservé aux ennemis de la République et de sa police. D’un amour (…)