Cet article a été rédigé par un professeur-stagiaire en Histoire-Géographie, très étonné que sa formatrice en didactique lui suggère, durant sa première année de master, d’aller visionner ce film qui, selon ses mots, « fait froid dans le dos » . Il s’agit d’un documentaire passé presque inaperçu, diffusé un jeudi soir d’octobre 2015 sur France 3. Un de ces crachats – au visage des habitants des quartiers populaires et de culture musulmane – dont on se passerait bien.
« Une autre question (…)
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Racismes et xénophobies
Dernier ajout : 15 mars.
Tous les articles de cette rubrique
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du choc des civilisations dans les salles de cours
Réflexions critiques sur le film « Profs en territoires perdus de la République ? », utilisé pour la formation des enseignants
par 6 septembre 2016 -
« Patrie et progrès »
Quelques rappels sur le parcours politique de l’actuel Tuteur des musulmans de France
par 5 septembre 2016Ce n’est pas seulement une imposture, mais bien une offense, un crachat, que constitue la création, par l’actuel gouvernement socialiste, d’une Fondation destinée à « encadrer » l’Islam de France. Pas seulement une atteinte caractérisée au principe de laïcité, défini précisément comme séparation des autorités religieuses et politiques, mais aussi une réactivation de la logique coloniale de mise sous tutelle. Odieuse en soi, cette institution l’est un peu plus encore lorsqu’on apprend (…)
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« Le tout, c’est de s’acclimater à leurs coutumes »
Chronique du racisme ordinaire
par 24 juin 2016 ,Suite à une situation déplaisante de racisme ordinaire au contact d’une auxiliaire de vie intervenant auprès d’une proche, j’ai contacté la responsable du service d’aide à domicile pour obtenir des explications. Celle-ci m’a alors demandé de lui adresser un courrier, auquel elle n’a toujours pas répondu à ce jour. Raison pour laquelle j’ai décidé d’en faire une lettre ouverte .
Cette mauvaise expérience, isolée, est anecdotique. Elle est pourtant révélatrice du sentiment de dénigrement que (…) -
La racaille, l’islamiste, le revanchard et le censeur
Visite guidée dans l’imaginaire raciste républicain
par 10 juin 2016Le texte qui suit propose, sous forme de typologie, une rapide traversée de l’imaginaire raciste contemporain tel qu’il se déploie depuis près de deux décennies, et aujourd’hui plus que jamais, dans la classe politique, les grands médias, les cafés du commerce et les dîners en ville. On y croise différents stéréotypes, différents personnages correspondant aux différents registres de la dramaturgie raciste républicaine : la racaille et son complice sociologue, l’islamiste et son complice (…)
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Rappel des faits : Interrogée par Jean-Jacques Bourdin, le mercredi 30 mars sur RMC, la "ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes" Laurence Rossignol a fait savoir que les enseignes de mode vendant des "vêtements islamiques" (voiles ou foulards) étaient ‘"irresponsables" car elles faisaient "d’un certain point de vue la promotion de l’enfermement du corps des femmes". Et alors que l’animateur lui objectait qu’il y a des femmes qui portent des foulards et des voiles par (…)
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Avec la déclaration de Laurence Rossignol, le racisme républicain des libéraux français actuellement au pouvoir atteint un niveau extraordinaire, non pas dans son fond mais dans sa forme : islamophobie + négrophobie complètement décomplexées, totalement assumées et exprimées dans un langage qu’on doit bien qualifier d’ordurier, où le mépris, la haine, l’inculture et la bêtise le disputent à l’ignominie et l’abjection. Rappelons les faits. Interrogée sur RMC, la "ministre des familles, de (…)
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Laurence Rossignol, la négresse musulmane et voilée que je suis vous emmerde
Lettre ouverte à la ministre des familles blanches, de l’enfance catho-laïque et des droits des islamophobes
par 1er avril 2016Interrogée par Jean-Jacques Bourdin, ce mercredi 30 mars sur RMC, la "ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes" Laurence Rossignol a fait savoir que les enseignes de mode vendant des "vêtements islamiques" (voiles ou foulards) étaient ‘"irresponsables" car elles faisaient "d’un certain point de vue la promotion de l’enfermement du corps des femmes". Et alors que l’animateur lui objectait qu’il y a des femmes qui portent des foulards et des voiles par choix, elle a osé (…)
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« Pire que des bêtes »
Réflexions sur le démantèlement du bidonville de Calais... et du tabou du meurtre
par 7 mars 2016Bestialiser, infantiliser, pathologiser : telles sont les trois ressources principales du discours raciste afin de légitimer sa violence. En d’autres termes, c’est la violence spéciste des humains sur les animaux, la domination adulte et la domination validiste qui viennent en renfort de la domination raciste. C’est ce registre de la bestialisation qui, adossé à une brutalité étatique inouïe, connait aujourd’hui un retour en force, en particulier à l’encontre des résidents du bidonville de (…)
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« L’étude qui (évidemment) accuse »
Réflexions critiques sur une n-ième campagne académique, médiatique et politique contre les musulman-e-s
par 9 février 2016Le 3 février 2016, Le Nouvel Observateur publiait un article titré « Exclusif. Ces collégiens qui placent la religion avant l’école : l’étude qui accuse ». Le texte est censé reprendre certains des résultats d’une enquête sur les collégiens des Bouches-du-Rhône organisée par le CNRS et Sciences-Po Grenoble, dirigée par Sebastian Roché et faisant l’objet d’un partenariat entre le journal et France Inter qui y consacra un numéro de son émission « Le téléphone sonne ». Les résultats présentés, (…)
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Du programme électoral du parti Nazi à celui du Front National
Une simple histoire de mots à recontextualiser
par 10 décembre 2015Bien entendu les situations sont singulières, et les tragédies historiques ne se reproduisent jamais à l’identique. Il reste que, à force de dire que « ça n’a rien à voir » et d’insister sur les différences entre le parti nazi et le Front national, entre les années 1930 et le début du 21ème siècle, on occulte les airs de famille qui, eux, sont nombreux. Pour reprendre une formule d’Emmanuel Terray, il est clair qu’aujourd’hui « la présence de certaines personnes sur notre sol est constituée (…)