Un mot explosif

Réflexions sur le féminisme
par Eléonore Lépinard
28 mars 2024

C’est aux Éditions Anamosa, la collection se nomme « Le mot est faible », on y trouve d’excellents ouvrages comme celui de Sarah Mazouz consacré au mot « race ». Éléonore Lépinard a justement publié, avec Sarah Mazouz et chez Anamosa, un important manifeste au titre éloquent : Pour l’intersectionalité. C’est à un autre mot qu’elle consacre aujourd’hui sa réflexion : le mot féminisme. Un mot (...)

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  • Misère de la télévision spectacle

    Pourquoi je ne retournerai pas dans les émissions de Paul Amar

    par Laurent Mucchielli 4 juin 2005

    Présentation par l’auteur : Il y a quelques années, j’ai choisi d’être non seulement un chercheur en sociologie, mais aussi un intellectuel engagé. À côté de mes activités de recherche et d’enseignement, je consacre donc une partie de mon temps à tenter de faire entendre dans la débat public une autre façon de regarder la société contemporaine. Et j’assume ce choix, notamment en répondant régulièrement aux sollicitations de médias. Avec les journalistes de la presse écrite, il n’est pas (...)

  • « Les Français » ont beau dos

    À propos d’un sondage d’opinion, et de la lecture très sarkozienne qu’en a fait le journal Le Monde

    Au lendemain de la cinglante défaite du « Oui » - pour lequel Le Monde s’est engagé corps et âme -, le célèbre quotidien titre : « Les Français souhaitent que Jacques Chirac nomme Nicolas Sarkozy à Matignon ». Une affirmation fondée sur des bases pour le moins fragile...
    L’annonce de la « Bonne Nouvelle » s’accompagne d’une précision sans équivoque :
    « Pour les Français, Jacques Chirac n’a pas le choix : au lendemain de la victoire du non au référendum sur la Constitution européenne, (...)

  • Un « cri de douleur » de Serge July

    Quand un conseiller du Prince sermonne la populace

    Au lendemain du référendum sur le Traité constitutionnel européen, comment réagissent les éditorialistes qui ont unanimement fait campagne pour le « Oui » ? Nous laisserons à d’autres le soin de dresser un tableau d’ensemble, et nous nous concentrerons sur une réaction particulièrement caricaturale : celle de Serge July. L’intégralité de son éditorial du 30 mai 2005 est reproduite ci-dessous, en sept parties, avec les quelques remarques qui s’imposent.
    1. « Ce sont des cris de douleur, (...)

  • L’Appel dit « des Indigènes » adopte, à l’égard de la République, une attitude tellement désinvolte que c’est là l’un des grands reproches qu’on a pu formuler à son encontre. La République est en effet en France, un genre de tabou pour la plupart des courants de la vie politique et intellectuelle. Il faudrait un véritable travail d’ethnologue pour recueillir les différentes versions et décrypter le mythe qui fonde ce tabou que révèrent les dominants, mais que les Indigènes comprennent (...)

  • La construction des « petits blancs » et les chemins du politique

    Les classes populaires et l’immigration, vingt ans après la Marche pour l’égalité

    par Saïd Bouamama 24 mai 2005

    Le texte qui suit dresse le bilan de la situation des classes populaires, des immigrés et des "jeunes issus de la colonisation", vingt ans après la "Marche pour l’égalité", rebaptisée "Marche des beurs" par les grands médias. Il souligne les évolutions qui ont marqué les deux dernières décennies et la dureté de la situation présente, tout en proposant des perspectives de lutte pour l’avenir immédiat
    Toute une génération de militants des quartiers populaires a été marquée par (...)

  • Malek Boutih défraye en ce moment la chronique à cause des recommandations qu’il vient de produire pour le Parti socialiste en matière de politiques d’immigration, qui reprennent plusieurs thèmes de la droite ultra, de la remise en cause de la double nationalité à des injonctions d’assimilation adressées aux immigrés. Le petit texte qui suit vient rappeler que l’ancien président de SOS Racisme n’en est pas à sa première "sortie" démagogique et réactionnaire contre les immigrés ou leurs (...)

  • Une victoire contre l’exclusion

    Des protestations convainquent une directrice d’école d’ouvrir la fête de l’école à tout le monde

    Suite à des protestations du collectif une école pour toutes et tous ,de l’apparition de l’affaire dans la presse, des lettres et des coups de téléphones, la directrice de l’école maternelle Anatole France à Montreuil, Mme Potin, a changé d’avis. Elle veut bien, désormais, permettre aux mères d’élève qui portent un foulard de participer à la fête de l’école.
    L’intervention énergique d’un responsable départemental de la FCPE 93 sur l’inspection académique a également contribué à ce (...)

  • La question du respect des droits fondamentaux a longtemps été la mauvaise conscience des gouvernements qui ont repris à leur compte le credo de la fermeture de frontières. Au « pays des droits de l’homme », comme dans le reste de l’Europe, le droit de vivre en famille ou de bénéficier d’une protection étaient rarement contestés dans leur principe, même s’ils étaient quotidiennement bafoués en pratique. Il se pourrait bien que ce jeu de dupes ne soit plus de mise : ces derniers mois, dans (...)

  • Interdits de « débats »

    À propos de la composition sociale des plateaux de « débats » télévisés

    par PLPL 14 mai 2005

    Quelques rebelles en lévitation dans un monde chimérique continuent de croire qu’un « débat » dans la presse ou à la télévision, ça ne se refuse pas. Pourquoi ? Parce que journalistes et animateurs ont installé l’idée selon laquelle les forums cathodiques et les pages « rebonds » constitueraient des « démocraties miniatures », des laboratoires du pluralisme. Lecteur sardon, concentre ton attention : dans quelques minutes, PLPL aura ruiné cette illusion.
    Le sociologue Sébastien (...)

  • L’indigène discordant. Autonomie et convergences (Deuxième partie)

    Réflexions sur la construction d’un mouvement des "indigènes de la république"

    par Sadri Khiari 12 mai 2005

    La place des « blancs »
    Cela me permet d’en venir à la deuxième interrogation : quel est le statut des « blancs » dans cette formule (« Nous sommes les indigènes de la République ») et au-delà dans la dynamique à construire ? Tout d’abord peut-on parler de « blancs » sans sombrer dans l’ethnicisme, le racial et le biologique ? Comment ne pas faire sienne les catégories dominantes qui instaurent de faux - et dangereux - clivages ? Il est certain que la catégorie de « blanc » n’a aucun (...)