8. " Sans aller jusqu’à exclure, ne faut-il pas poser l’interdit, afin de permettre à celles qui sont contraintes de s’appuyer sur l’institution afin de résister aux pressions ? Une bonne partie des élèves voilées accepteraient sans doute de se plier à l’interdit "
Réponse :
L’idée peut sembler séduisante à certains, mais elle ne tient pas très longtemps : même si une majorité d’élèves acceptent d’ôter leur foulard (ce qui n’est déjà pas certain), la question reste entière pour les autres. Et si ces autres ne sont pas sanctionnées, l’interdit perdra très vite sa crédibilité, notamment aux yeux de ceux, parents ou proches, qui souhaiteraient contraindre une jeune fille à porter le foulard. Un interdit qui n’est pas assorti de sanction en cas de non-respect de l’interdit perd toute sa force d’interdit.