Il y a eu le débat nauséabond sur « l’identité nationale ». Puis celui sur l’islam, rebaptisé « débat sur la laïcité ». Il y a la traque des sans-papiers et des Rroms, les expulsions. Il y a le renforcement des frontières européennes. Il y a les TunisienNEs de Lampedusa, honteusement ballottéEs entre la France, l’Italie et la Tunisie… Il suffit !
Pas de politiques racistes ; pas en notre nom
La loi Ceseda, qui durcit toujours plus les conditions d’entrée et de séjour en France, a instauré un contrat d’accueil et d’intégration afin de vérifier la compatibilité des arrivantEs, avec les « valeurs de la République ». Des questions portent sur la laïcité et l’égalité homme-femme, et même sur la liberté de vivre en couple homosexuel. En toute logique, les 293 députés de droite qui ont voté contre l’ouverture du mariage aux couples de même sexe (14/06) vont donc devoir faire un stage de citoyenneté accéléré !
L’hypocrisie de la droite raciste n’a pas de limite. Ainsi, les lois sur le voile et la burqa et la stigmatisation grandissante des musulmanEs en France se font notamment au nom de la défense des femmes et des homosexuelLEs. Or, la maltraitance des femmes, des jeunes filles, des LGBT est l’expression du sexisme et de l’homophobie. Et ces violences sévissent partout, ni plus ni moins dans les cités que dans les palaces.
La définition de la laïcité semble aussi bien différente selon la religion incriminée. Lorsque des MusulmanEs prient dans la rue, c’est une « menace ». Lorsque des ChrétienNEs font des processions, c’est, selon Claude Guéant, « un usage ». Il ne serait pas acceptable d’être voilée ou de porter une kippa dans les tribunaux, au nom de la neutralité laïque, mais Nicolas Sarkozy célèbre "magnifique héritage de civilisation laissé par la chrétienté à la France" au Puy-en-Velay. L’islam serait une menace pour nos libertés, mais c’est l’église catholique qui ne cesse de combattre le droit de choisir (lois bioéthique, euthanasie, attaques sur l’IVG, exclusion des gais et des lesbiennes du mariage et de l’adoption).
Nous sommes féministes, en guerre contre le sexisme et l’homophobie, et nous refusons que nos luttes soient utilisées pour exclure les étrangerEs, pour stigmatiser les MusulmanEs. En France, c’est au gouvernement et au Parlement que siège l’homophobie, ce sont eux qui nous méprisent, c’est contre eux que nous luttons.
Égalité des droits et justice sociale
Si 10 ans de lutte acharnée contre l’immigration n’ont amélioré ni nos droits, ni nos conditions de vies, c’est bien que l’immigration n’est pas un problème ! Le problème, c’est ce gouvernement qui expulse le lundi, maintient les différences de salaires homme/femme le mardi, refuse les droits des homos et des trans le mercredi, casse les retraites le jeudi, promeut des lois anti-voile le vendredi, fait des cadeaux aux banques le samedi, et se fait des boucliers le dimanche… Combattons-les tous les jours !