Nathalie Heinich dans Le Monde, 27/10/2020 :
« On a vu par ailleurs l’explosion en quelques années d’un phénomène qui n’existait jusqu’alors qu’à bas bruit avec ces "bobards" que certains s’amusaient à distiller autour d’eux : aujourd’hui ce sont les "fake news", les "infox", dont la diffusion immédiate et incontrôlée pourrit l’espace de l’information. Leur outrance, leur bêtise, leur naïveté mâtinée de certitudes péremptoires peuvent faire sourire ; mais mesure-t-on à quel point cette épidémie, sur fond de théories du complot et de fantasmes conspirationnistes, a pour conséquence la déconstruction de toute référence commune à la valeur de vérité ? Comment habiter dans un monde commun lorsqu’on ne sait plus ce qu’est une information vérifiée, une vérité scientifiquement établie – voire lorsqu’on ne croit même plus que cela puisse exister ? »
Wikipedia, sur Nathalie Heinich :
« Dans Le triple jeu de l’art contemporain : sociologie des arts plastiques, Nathalie Heinich évoque une anecdote, contée par Yves Klein, selon laquelle un artiste japonais se serait jeté du haut d’un immeuble sur une toile posée sur le sol, une toile léguée par la suite au musée d’art moderne de Tokyo. Gérald Bronner, qui a cité l’anecdote dans La Pensée extrême, ensuite a reconnu que cette histoire avait été totalement inventée. » [1]