Peut-être que, comme le déclare un gradé israélien,
« pour mener une bonne guerre, il faut garder les journalistes à l’écart [1]. »
Il paraît encore plus sûr de les garder dans son propre camp.
Où sont les caméras ?
Les principales chaînes de télévision françaises ne disposent d’aucun correspondant permanent à Gaza, à l’exception de Talal Abou Rahmeh, journaliste reporter d’images (JRI) palestinien qui travaille avec Charles Enderlin pour France 2, et de Radjaa Abou Dagga, correspondant de France 24 (qui intervient occasionnellement sur France 3). Jusqu’a ce jour, la quasi-totalité des envoyés spéciaux des chaînes françaises ne peut pas accéder à Gaza. Dans ces conditions, quels reportages et quelles enquêtes les télévisions peuvent-elles effectuer, si l’on excepte les reportages, balisés par l’armée israélienne, effectués dans les villages israéliens placées sous les tirs des roquettes du Hamas ?
L’effet de cette exception est garanti. La prétendue recherche d’une information équilibrée se traduit par une présentation totalement asymétrique des risques encourus par les populations civiles : une présentation qui ne tient aucun compte (même si l’on tient à jour une macabre comptabilité) de la disproportion écrasante de l’ampleur des destructions et du nombre des blessés et des morts. Mais surtout ces enquêtes, presque totalement unilatérales en l’absence quasi-complète de témoignages directs des Palestiniens de Gaza, accréditent, qu’on le veuille ou non, la légitimité de la guerre israélienne.
Un exemple, qui commence à se donner pour ce qu’il est, notamment sous l’effet de la « frustration » des journalistes coincés aux portes de Gaza : Sderot.
Le 8 janvier, un article du Monde – « La presse, tenue à distance, rumine sa frustration » – décrit les conditions de travail des journalistes retenus à la frontière avec Gaza, et notamment à Sderot :
« Vidées de ses habitants qui se claquemurent dans leur maison, les rues de la ville ont été transformées en un "journalistland" géant. Les vieux routiers des conflits y traînent leur désœuvrement au milieu d’une nuée de porte-parole de l’armée et du gouvernement israélien à l’affabilité insistante. »
Mais que nous importe, au fond, la « frustration » des journalistes, quand on mesure les conséquences de ce prétendu « désœuvrement » ?
Entre le 27 décembre et le 4 janvier, les téléspectateurs de TF1 ont profité de la visite guidée de Sderot, à cinq reprises, (trois fois dans le 20 heures, deux fois dans le 13 heures), avant de s’apercevoir, si toutefois ils lisent Le Monde, que cette fréquence ne relève pas tout à fait du pur hasard.
Premier reportage, le 28 décembre : notre vaillant reporter suit un charmant grand-père le guidant dans une visite qui semble assez rodée : la toute première maison touchée par les roquettes, des familles « terrorisées », puis le musée des roquettes – comme dans le « Gaza Border Tour » évoqué dans l’article du Monde [2].
Comme l’annonçait le journaliste en ouvrant le sujet, l’attaque israélienne est pour les habitants qu’il rencontre « un soulagement pour les 15000 habitants de Sderot » :
« Après huit ans d’attaques, je suis soulagé. Merci Ehud Barak, notre ministre de la défense, il a enfin fait ce qu’il fallait faire. On attendait cela depuis longtemps. ».
Une prise de position que ne viendra pas tempérer la prise de position des pacifistes qui, eux, ne sont malheureusement pas au programme du « Gaza Border Tour » – mais dont un article de Benjamin Barthe, paru dans Le Monde du 7 janvier décrit fort bien le désarroi, sous le titre :
« Au kibboutz Saad, près de Sderot, la colère et le désespoir de l’association "Une autre voix" ».
Second reportage, le 31 décembre, le seul du jour consacré à la situation au Proche-Orient, intitulé « vivre sous les tirs à Sderot ». Un reportage en toute liberté, sans doute grâce au « jeune [et sympathique] soldat qui nous accompagne… », et avec qui on vit une alerte en direct. Dialogue :
« Ça peut être combien de fois par jour ? »
« Ça peut être très … 60 fois, 10 fois, 14 fois… C’est épuisant. »
Puis c’est un couple avec « Shirel, leur fille de cinq mois », qui vit dans la peur :
« La petite doit subir des examens médicaux, mais les tirs de Qassam les dissuade de toute sortie : “ Je ne veux pas que ma fille grandissent dans des conditions pareilles, qu’elle subisse la peur et l’anxiété” ».
En attendant de pouvoir ressortir, ils ne consomment plus que du surgelé » (preuve par l’image). On termine avec un entrepreneur qui veut aller « plus loin » dans l’offensive pour « les mettre à genoux ».
Est-ce parce qu’il n’existe aucun autre sujet de reportage disponible en provenance de Gaza ? Est-ce parce qu’on ne se lasse pas de reproduire quasiment les mêmes ? Toujours est-il qu’un troisième reportage, le 4 janvier, sera consacré à un thème original :
« Vivre à Sderot, sous les tirs de roquettes ».
Alertes, maison détruite… Et on termine sur un habitant qui s’interroge :
« Tout le monde dit dans le monde que ce que fait Israël à Gaza ce n’est pas bien, que l’armée israélienne n’a pas le droit. Pourquoi ne viennent-ils pas là, pour connaître ce que l’on ressent ? ».
Pourtant, pendant plusieurs jours, seuls ou presque les Israéliens menacés par les roquettes du Hamas ont pu témoigner directement des souffrances qu’ils endurent (et qu’il n’est pas question de nier), alors que celles des Palestiniens restent presque totalement privés de mots recueillis par des journalistes.
Il est possible que, contrairement au vœu exprimé par l’ habitant de Sderot, TF1, comme les autres, ne « vienne » pas là pour comprendre pourquoi l’armée israélienne « a le droit » de faire la guerre à Gaza. Mais comment ne pas voir que, dans la « configuration » médiatique du conflit, la répétition de ces reportages sert au mieux les objectifs et la politique d’Israël, qui d’ailleurs les encourage et les facilite par tous les moyens.
Dire cela, ce n’est en rien justifier la fin poursuivie et les moyens employés par le Hamas : c’est énoncer un simple fait. Un fait reconnu par certains journalistes comme ce journaliste de RTL qui selon l’article du Monde déjà cité, déclare :
« Nous sommes des journalistes captifs. Pendant que les gamins du camp de Jabaliya [site d’un bombardement israélien qui a fait quarante morts, mardi 6 janvier] se font massacrer, les médias parlent de ceux de Sderot qui collectionnent les morceaux de Qassam. C’est tout bonus pour Israël. ».
D’où cette simple question : pourquoi accepter de tourner ces reportages tant que l’armée israélienne refuse de laisser les journalistes enquêter à Gaza ?
Selon les comptages effectués par le site d’Arrêt sur images (lien payant), les 20h de TF1, France 2 et France 3, entre le 27 décembre et le 5 janvier, ont ainsi proposé 6 reportages intégralement consacrés aux civils israéliens, contre 2 aux civils palestiniens. Cette disproportion est encore plus prononcée, si l’on prend en considération les JT de 13h. Selon notre propre relevé, sur TF1, le rapport est de 5 contre 1, et même de 6 contre 1 en tenant compte d’un reportage de deux minutes consacré à la famille de Gilad Shalit [3] diffusé au 20h du 2 janvier, par ailleurs seul reportage du jour consacré au « conflit » en cours.
Sur l’ensemble de la période considérée, un seul reportage consacré aux civils palestiniens, diffusé uniquement au 20h, met en scène, sans le moindre propos politique, une famille relativement aisée de Gaza (comme nous l’apprend un reportage… de France 2 où le même couple franco-palestinien est interrogé [4]) et peu représentative par conséquent de la situation vécue par la majorité des Gazaouis. Et si l’on ajoute France 2, on atteint en tout 10 reportages contre 2 – là encore, le 13h ayant jugé bon d’évoquer Sderot, mais pas Gaza.
Peut-être faut-il faire crédit, sous réserve d’examen de leur contenu, aux auteurs des reportages « du côté israélien » de ne pas contribuer délibérément à la propagande de guerre de l’Etat-major israélien : le déséquilibre global de l’information n’est pas de leur fait ou de leur seul fait. Peut-être faut-il, également, faire crédit aux responsables de l’information de TF1 ou de France 2 de l’absence de volonté de privilégier le point de vue des officiels et des témoins israéliens : il n’en resterait pas moins qu’informer à partir des données disponibles – des reportages du côté israélien et, pour l’essentiel, des images de source fréquemment indéterminée du côté de Palestiniens de Gaza – sans s’interroger sur leur source et leur sens se traduit par une distorsion telle de l’information qu’elle constitue une forme de désinformation.
Tout se passe comme si l’inconscient journalistique des responsables de rédaction et de certains journalistes leur dictait de produire l’information en fonction de l’emplacement des équipes de reportages. Et l’on peut même supposer que cet inconscient n’est pas mis au service d’une volonté délibérée ; les procès d’intention ne sont pas indispensables quand la critique en irresponsabilité suffit : les effets sont pratiquement les mêmes.
Encore ne s’agissait-il que d’un aspect de l’information télévisée avant l’invasion terrestre de Gaza par l’armée israélienne…
D’où proviennent les informations ?
Faute de moyens pour recueillir directement à Gaza les informations sur Gaza, la plupart des médias en sont réduits à accueillir, sans pouvoir les recouper et les vérifier, des informations des sources les plus diverses, généralement mentionnées et, souvent, avec les précautions d’usage. Mais des précautions manifestement très insuffisantes quand on constate :
– Que les déclarations et informations de source israéliennes sont infiniment plus nombreuses que les informations et déclarations émanant des forces palestiniennes, comme si les secondes étaient par définition plus frelatées que les premières.
– Que les informations en provenance d’Al Jazeera, seul média présent à Gaza ne sont pratiquement jamais reprises, même avec précaution, comme si elles étaient par définition dénuées de fondement [5].
– Que les informations en provenance des agences de l’ONU et des associations humanitaires sont traitées avec autant de précautions que celles qui émanent du gouvernement et de l’armée israélienne, comme si elles étaient également sujettes à caution.
– Que, par conséquent et par contraste, même livrées avec prudence, les informations de source israélienne bénéficient de facto d’un surcroît d’exposition et de légitimité, même si le crédit relatif qui leur est accordé n’est pas intentionnel et peut partiellement s’expliquer par la plus grande proximité des journalistes occidentaux avec les sources officielles israéliennes : proximité culturelle, linguistique, géographique (pour les correspondants permanents qui résident en général en Israël pour couvrir le conflit… israélo-palestinien),…voire personnelle ? [6]
Faute d’une présence massive de journalistes à Gaza (et, ajoutons-le, de journalistes suffisamment indépendants et idéologiquement divers), les seules informations qui soient peu soupçonnables d’être conditionnées par la propagande de guerre émanent des organismes de l’ONU et des associations présentes sur place. Et pourtant, si les déclarations des autorités israéliennes sont régulièrement reprises et données à l’antenne, c’est loin d’être le cas des sources « humanitaires ».
Ainsi, le bombardement, le 6 janvier, des trois écoles de l’ONU où s’étaient réfugiés des civils palestiniens a été largement médiatisé [7].
Or, en raison du nombre de morts et de blessés qu’elle a provoqué, l’attaque contre l’école de Jabaliya a bénéficié d’une « couverture » qui a éclipsé d’autres informations non moins significatives :
1. D’abord l’information sur les bombardements de deux autres écoles à Gaza et Khan Younès (sud) a été minimisée. Ce sont ces bombardement, semble-t-il, que mentionne fugitivement, une reportage de Michel Scott au 13h de TF1 :
« […] une chose est sûre, deux écoles, gérées par l’ONU, l’une ici dans le sud du territoire palestinien, l’autre à Gaza ville, dans le nord, ont été touchées ce matin. Cinq palestiniens au moins y ont été tués sans que l’on sache s’il s’agit de civils ou de combattants. »
Informations classées sans suite… Le 20 heures de France 2 évoque ces bombardements en une seule phrase – et quelle phrase :
« L’armée israélienne n’a pas confirmé deux autres bombardements sur des établissements de l’ONU au cours des douze dernières heures ».
Ou comment soumettre une information (de l’ONU) à la confirmation (de l’armée israélienne) - et comme si cette confirmation était indispensable à l’établissement de la vérité.
2. Ensuite la destruction, la veille, de trois cliniques mobiles de la Croix rouge [8], sauf erreur ou omission de notre part, n’a pas ou peu été diffusée par les médias… alors qu’il semble pour le moins difficile de la justifier par la présence de militants du Hamas [9].
Mais surtout la présentation du massacre de Jabaliya et de la controverse qu’il a suscitée en dit long sur le privilège relatif accordé aux sources israéliennes.
La réaction du gouvernement et de l’armée israélienne n’a en effet pas tardé, affirmant que les Israéliens avait essuyé des tirs en provenance de cette école, que la destruction avait été provoquée par une explosion interne qui pourrait être celle d’un dépôt d’armes et, plus généralement, que les combattants du Hamas se servaient des civils comme boucliers et avaient l’habitude de s’abriter dans des édifices, notamment onusiens, occupés par des civils.
Le lendemain, l’agence de l’ONU pour l’aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa) a contredit cette version, en affirmant notamment, par la bouche de son porte-parole, être sûre « à 99,9% qu’il n’y avait ni activistes ni d’activités militaires dans l’école » [10].
Or nombre de médias qui la veille avaient fait état de la version israélienne, n’ont pas tous, loin de là, fait état de ce démenti.
Ainsi, les téléspectateurs de TF1 n’en auront aucun écho. On leur resservira au contraire le réchauffé de la veille, un réchauffé qui commence à avoir un très mauvais goût. Le journaliste évoque en effet la « lueur d’espoir » que constitue l’arrêt pendant trois heures des bombardements :
« Geste de bonne volonté après la journée d’hier particulièrement meurtrière : la frappe contre une école aux couleurs des Nations-Unies a soulevé une vague de protestation internationale, malgré l’explication israélienne selon laquelle le site aurait servi de zone de tir au Hamas . »
Comme si « l’explication israélienne » était au dessus de tout soupçon et aurait dû suffire à contenir une « vague de protestation », que le micro à nouveau tendu à un porte-parole de l’armée israélienne achève de rendre injustifiable :
« le Hamas se protège derrière des enfants dont il se sert comme bouclier humain. C’est inacceptable. Chaque fois qu’il y a des morts ils en sont responsables ».
Point final. Du moins pour TF1, au sommet de son art.
Or même en diffusant l’information sur les bombardements d’écoles et les deux versions – onusienne et – en présence, nombre de médias l’ont présentée comme si sa source onusienne était, par nature, aussi peu crédible qu’une source militaire. Le 20h de France 2, à cet égard, est exemplaire :
« la polémique rebondit : les établissements gérés par les Nations-Unies abritaient-ils des membres du Hamas ? "Oui", dit Israël. "Quasi impossible", répond l’ONU ».
Suivent deux interventions de même longueur, celle du porte-parole de l’UNRWA, celle de la porte-parole de l’armée israélienne.
Variante, avec un soupçon de malhonnêteté en plus : tenter de concilier les deux version. Ainsi, sur le site du Figaro.fr, sous le titre « Gaza/école : l’ONU veut une enquête », on pouvait lire le 7 janvier une dépêche d’Associated Press qui après avoir mentionné la certitude à 99,99% de l’UNRWA, ajoutait :
« Cette affirmation ne contredit pas nécessairement l’affirmation israélienne selon laquelle les militants du Hamas lançaient leurs attaques à proximité de cette école . »
Or les autorités israéliennes n’affirmaient rien de tel. Ainsi le porte-parole du gouvernement israélien, Mark Regev avait d’abord déclaré :
« Les premiers éléments dont nous disposons est qu’il y a eu des tirs hostiles contre une de nos unités depuis le bâtiment de l’ONU . Notre unité a répondu. ».
De surcroît, le très scrupuleux exercice d’équilibre dans le traitement des sources a conduit nombre de médias à omettre, consciencieusement d’autres informations, disponibles sur le site de l’ONU, comme celle-ci :
« Près de 15.000 personnes sont en ce moment à l’abri dans des locaux des Nations Unies à Gaza, notamment dans 20 écoles qui servent de sanctuaire parce que la population ne peut fuir le territoire palestinien, a ajouté le Secrétaire général. John Ging a dit que l’armée israélienne avait reçu les coordonnées GPS de tous les bâtiments des Nations Unies, y compris les écoles, et qu’elles avaient été mises à jour récemment . Il a appelé à l’ouverture d’une enquête. A cet égard, le Secrétaire général s’est dit “profondément consterné qu’en dépit de ces efforts répétés ces tragédies aient eu lieu.” En réponse à une question d’un journaliste, le Coordonnateur de l’Unrwa a précisé que les militants palestiniens n’avaient pas violé l’immunité des bâtiments des Nations Unies et qu’il serait inacceptable qu’ils le fassent. »
On ne peut imaginer plus clair démenti aux allégations du porte-parole du gouvernement israélien, qui ont été rapportées ainsi :
« “Il y a eu ensuite des explosions, sans commune mesure avec l’artillerie que nous avons utilisée”, a-t-il ajouté, soulignant que les “spéculations” étaient possibles sur la raison de ces explosions, en allusion à la présence d’explosifs dans l’école. Il a aussi souligné que dans le passé les groupes armés palestiniens avaient utilisé des bâtiments de l’agence de l’ONU pour les réfugiés (Unrwa) à Gaza pour mener des attaques ou stocker des armes. ».
Certes, en l’absence d’une enquête indépendante, les faits ne sont pas totalement établis. Mais à quelle version accorder le plus de crédit, même provisoire : à celle de l’ONU ou à celle d’un gouvernement en guerre ? Les placer sur le même plan, c’est déjà participer à la propagande – inévitable – de ce dernier, alors qu’aucun doute n’est permis sur l’essentiel.
Aucun média, à notre connaissance, n’a évoqué une éventuelle justification, par l’armée israélienne, de la destruction de cliniques mobiles de la Croix-Rouge (mentionnée plus haut et généralement omise) par la présence de combattants du Hamas. Et pour cause. Mais surtout l’affirmation selon laquelle les bâtiments de l’ONU pourraient abriter de tels combattants comporte, malgré elle, une information de première importance qui n’a pas été relevée.
Supposons un instant que des militants du Hamas étaient réfugiés dans l’Ecole de l’ONU bombardée par cette armée que la plupart désigne affectueusement sous le nom de « Tsahal », il en résulterait, de l’aveu même des responsables israéliens, cet autre fait : l’armée israélienne bombarde délibérément des cibles qui abritent majoritairement des civils dès lors que, à ses yeux, ces abris servent également de refuge à des hommes en armes. N’est-ce pas une information ? Pourquoi n’a-t-elle pas, en général, été diffusée comme telle ? Pour ne pas avoir à appeler des massacres par leur nom ?
À suivre, hélas.