
Vous êtes une fille, ou bien — pas de bol — un garçon. Vous portez des anneaux dans le nez, ou des pantalons sans ceinture qui vous tombent sur les hanches, ou encore des tenues bleu-marine de pingouin gouvernemental. Est-ce bien raisonnable ? Ne voyez-vous pas que ces anneaux, ce pantalon, ce pingouinisme vous empêchent d’être ce que vous êtes ?
Vous croyez être « vous », mais vous vous trompez. Vous vous faîtes du mal, vous contrevenez au vrai vous. Qui est le vrai vous ? Vous croyez le savoir, pauvre vermisseau — ou vermicelle — mais c’est une illusion, et à la limite un délit. L’Etat, lui, sait ce que vous êtes. Avant de vous affubler de costumes trop serrés et de cravates bleu ciel, demandez conseil à l’Etat, directement.
En téléphonant au Ministre de l’Intérieur qui sait — c’est sa fonction —ce que chaque personne vivant sur son territoire (que vous croyez être le vôtre, pauvre abusé-e !) EST ou N’EST pas. Il l’a dit à propos du voile : celui-ci empêche les femmes d’être ce qu’elles sont [1]. Il pourra donc poser un diagnostic et un traitement dans votre cas aussi.
« Etre ce qu’on est », ce n’est pas une de ces questions absurdes du bac philo faites pour amuser les candidates-ats parce qu’il n’y a pas de réponse. Enfin, c’était le cas avant, mais aujourd’hui, l‘Etat français, véritable Providence de la Philosophie, a fait le nécessaire : il y A une réponse. Si vous ne la trouvez pas, l’Etat vous y aidera.