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La Maladie de la Vache Folle d’Allah

Un roman-photo laïque pour les tout-petits

par Arielle Saint-Lazare, Pierre Tevanian
3 mai 2020

Pour fêter, le mieux possible, en attendant des jours meilleurs, les 20 ans du site « Les mots sont importants », nous avons choisi d’accompagner la sortie de l’anthologie Mots et maux d’une décennie, paru mi mars aux éditions Cambourakis, d’une anthologie virtuelle, en ligne, à raison d’un texte chaque jour, un par année. En 2012, nous publions l’histoire d’un beau royaume, la France Forte, qui vivait dans la joie et la prospérité, quand soudain...

Après plusieurs siècles passés sous la coupe des Rois Fainéants et de l’impérialisme sarrasin, la France Forte d’en Bas avait élu un roi très bon et très fort, Nicolas 1er, qui fut d’ailleurs surnommé Nicolas le Fort. Mais un jour, un grand fléau vint s’abattre sur la France Forte...

Tout allait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes français possibles, et le bon peuple de France Forte travaillait (plus) et gagnait (plus) le coeur léger, définitivement débarrassé du chômage, de la pauvreté, du mal-logement et des périls écologiques, quand soudain François Hollande, un prince séditieux et mou qu’on appelait d’ailleurs François le Mou (voir la photo ci-dessous), saisi par une crise de mollesse et de repentance, décida d’octroyer le droit de vote aux Sarrasins [1].

Assoupi sans doute par trop de bonheur, de liberté et de pouvoir d’achat, le bon peuple n’avait rien vu venir. Mais heureusement, le Premier Intendant du bon Nicolas le Fort, Claude-Godfroy de Bouillon-Géant (voir notre photo, ci-dessous), dénonça la vile manoeuvre : armés de leurs bulletins de vote, les Sarrasins allaient prendre d’assaut les conseils municipaux pour y accomplir leur perfide dessein.

Le plan de conquête des fous d’Allah était simple : de la viande halal dans toutes les cantines scolaires ! La viande halal, pour ceux qui l’ignorent, est une viande empoisonnée par les Sarrasins, dont l’ingestion provoque une terrible infection dégénérative du système nerveux qu’on appelle l’ESM : Encéphalopathie Spongiforme Mahométane. Il s’agit d’une maladie mortelle, mais qui fait mourir à petit feu, après une lente et douloureuse dégénerescence qu’on appelle aussi islamisation.

C’est chez les petites filles que les ravages furent les plus lourds : leurs jolies boucles blondes tombaient les unes après les autres, vite remplacées par un terrifiant voile de tissu qui leur poussait sur le crâne. L’un des premiers cas qui défraya la chronique, et contribua à sensibiliser l’opinion publique, fut celui de la petite Mélanie. Mélanie Georgiades, dite Diams, était une sympathique, talentueuse et joyeuse chansonnière très appréciée du grand public - comme l’atteste la photo ci-dessous :

Malheureusement, l’avenante demoiselle avala un jour, par mégarde, un énorme steak halal, et en quelques semaines, le mal était fait :

Mais les petits garçons, eux aussi, furent exposés à la maladie. Tout le monde se souvient, notamment, de l’affaire du petit Thierry. Le petit Thierry Ramadier était un garçon tout à fait sain, laïque et épanoui - comme l’atteste la photo ci-dessous, prise en compagnie de son papa (Jean-Louis Ramadier) :

Mais il avala un jour, par mégarde, une grosse galette au sarrasin, dans laquelle un fourbe avait islamiquement introduit une tranche de salami halal, sournoisement appelé Isla’délice. En quelques semaines, le petit Thierry devint méconnaissable : il perdit lui aussi ses ravissantes petites boucles blondes, vite remplacées par une monstrueuse pilosité couleur charia - comme l’atteste l’image ci-dessous :

Une longue barbe noire poussa en quelques jours, le nez du petit Thierry s’allongea et se courba petit à petit, jusqu’à devenir un authentique appendice judéo-arménoïde crochu, tellement caractéristique de l’engeance mahométane. La bouche fut infectée puis la langue, qui se scinda en deux parties, faisant du petit Thierry Ramadier, rebaptisé Tariq Ramadan, un maniaque du double discours, sans parler de l’hyper-activité et des TOC (Troubles Obsessionnels Compulsifs) du petit Thierry/Tariq, qui le conduisirent à martyriser et voiler ses deux grandes soeurs - comme l’attestent à la fois l’image précédente et l’image suivante :

L’épidémie aurait pu s’étendre si l’odorat hyper-développé de Claude-Godfroy de Bouillon-Géant n’avait à temps capté les discrètes effluves de mechoui halal qui commençaient, tel un nuage radioactif, à s’étendre sur la France Forte. Ce moment crucial, fondateur de la Reconquista Laïque, fut d’ailleurs immortalisé par Breughel l’Ancien - le tableau est reproduit ci-dessous :

(Breughel l’Ancien, Claude-Godfroy sent une drôle d’odeur de viande halal, Paris, 2012)

Alerté par le sagace Claude-Godfroy, Nicolas le Fort prononça, haut et fort, un discours fort qui adressait un signal fort à tous ceux qui n’aimaient pas la France Forte. Il les sermonna très fort, il les menaça très fort, et il nomma une commission parlementaire, dirigée par la Duchesse Françoise de La Borde, puis une commission de Sages, co-présidée par Sainte-Caroline-de-la-Gauche-Laïque (en photo ci-dessous) et par le grand Abdelwahab Meddeb, auteur d’un ouvrage visionnaire intitulé La maladie de l’Islam, afin de répondre à ce qui était devenu le premier sujet de préoccupation des Français.

Les deux commissions rendirent vite leurs conclusions, François le Mou revint à un peu plus de raison et de dureté, et c’est à l’unanimité du Parlement que furent votées des mesures contre l’épidémie : tout d’abord la loi du 15 mars 2012 rendant obligatoire l’affichage ostensible du label Halal sur tous les paquets de viande, puis la loi du 15 mars 2013 interdisant la viande halal et les galettes au sarrasin dans les cantines publiques à destinations des mineurs, puis les lois de 2014 et 2015 interdisant la viande halal dans l’ensemble des cantines publiques, dans les cantines subventionnées à destination de la petite enfance, puis dans tout l’espace public. La France forte redevenait la France forte.

Grâce à ces lois, l’épidémie fut enrayée, malgré 24 cas bovins et 37 cas ovins encore diagnostiqués rue Myrha à Paris. D’autres cas humains pourraient néanmoins apparaître dans le futur car le temps d’incubation de la maladie peut être long : il convient donc, et c’est la morale de cette histoire, de ne pas baisser la garde.

Cela dit, la crise de la vache folle d’Allah, comme l’ont appelée les journalistes, nous a d’ores-et-déjà laissé comme héritage une amélioration des pratiques dans la filière bovine et ovine, une traçabilité renforcée des animaux et un intéressant développement du concept de principe de précaution. La laïcité, enfin, en sort renforcée, pour le plus grand bonheur des gens modestes - comme l’atteste la photo ci dessous :

Voilà, c’est fini. Bonne nuit les petits, et vive la France forte.