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La répartition des tâches entre les femmes et les hommes dans le travail de la conversation (Quatrième partie)

Culture différente ou domination masculine ?

par Corinne Monnet
15 novembre 2007

Le texte qui suit a déjà été publié en 1998 dans la revue Nouvelles questions féministes. Nous le reproduisons avec l’aimable autorisation de l’auteure et de la directrice de la publication.

Première partie : Présentation de la recherche

Deuxième partie : Les pratiques conversationnelles des hommes

Troisième partie : Les pratiques conversationnelles des femmes

Quatrième partie :

1. Présentation de l’approche des « deux cultures »

Les études que j’ai choisi d’utiliser pour expliquer la structure du dialogue mixte et la division du travail conversationnel analysent les asymétries trouvées dans l’interaction en termes de domination. Elles se réfèrent à un cadre politique critique des rapports sociaux de sexe et cherchent à rendre visibles le pouvoir et les inégalités présents dans les interactions quotidiennes. J’aimerais maintenant discuter de recherches qui se servent d’une autre grille de lecture de la réalité. Dans les écrits qui tiennent compte de la variable de genre, tout un courant développe une optique qui a des conséquences bien différentes de celles données par l’analyse de la domination masculine. Dans le domaine linguistique, Deborah Tannen est une de ses représentantes les plus connues.

L’hypothèse de départ est que la masculinité se construirait par la séparation d’avec la mère et la féminité par l’attachement à la mère (Gilligan, 1982). La menace pour l’identité masculine se trouve alors dans l’intimité, tandis que celle pour l’identité féminine réside dans la séparation. En conséquence, les hommes auront tendance à éprouver des difficultés dans les relations à autrui et les femmes des problèmes d’individuation. Tannen analyse les problèmes de communication entre femmes et hommes à partir de cette position et en déduit qu’elles et ils ne cherchent pas les mêmes choses dans la conversation. Les hommes se référeraient à un langage de statut et d’indépendance alors que les femmes emploieraient un langage de rapport et d’intimité. L’homme dans le monde est un individu dans un ordre social hiérarchique où converser devient négocier, chercher à acquérir et maintenir son statut. Les femmes, elles, sont des individues à l’intérieur d’un réseau de rapports et leur but serait l’interdépendance et la relation à autrui. Si la question de l’homme est : « Est-ce que tu me respectes ? », celle de la femme est : « Est-ce que tu m’aimes ? » (Tannen 1993).

Ainsi, sous ce nouvel éclairage, Tannen nous explique nombre de situations frustrantes pour les femmes dans les interactions quotidiennes mixtes. Si les femmes et les hommes ont des styles conversationnels différents, c’est parce qu’elles/ils ont des buts conversationnels différents (intimité pour les unes, indépendance pour les autres) qu’elles/ils apprennent en partie au cours des jeux de leur enfance. Nombre d’asymétries hommes/femmes relevées dans la conversation sont ainsi expliquées grâce à cette vision de la différence des sexes que Tannen nous livre :

« la communication entre hommes et femmes peut se comparer à une communication interculturelle. C’est-à-dire exposée à des incompréhensions liées aux différents styles de conversation ».

2. Les limites de cette conception

Ma critique ne porte pas sur les positions psychanalytiques de Gilligan mais sur les conséquences linguistiques que Tannen en tire. On ne peut reprocher à Tannen de montrer le style conversationnel des femmes comme déficient. Le comportement de l’homme est problématisé, même si ce n’est pas pour le décrire dominant. Mais là où le bât blesse, c’est au niveau des conséquences. Tannen propose comme solution à cette "incommunication" entre les sexes la simple compréhension mutuelle. Personne n’est à blâmer, et si les femmes et les hommes apprenaient à comprendre qu’ils sont fondamentalement différents, les inégalités de genre disparaîtraient. Parmi les sous-titres des chapitres de l’ouvrage de Tannen, nous trouvons par exemple « La compréhension est la clef » et le dernier chapitre s’intitule « Vivre dans l’asymétrie : ouvrir des voies nouvelles à la communication ». Puisque nous ne pouvons changer les pratiques genrées de la conversation, alors apprenons à les accepter.

L’origine de la différence des sexes ne se situe pas pour Tannen dans un déterminisme biologique mais dans la socialisation différente vécue par les femmes et les hommes. Femmes et hommes grandissent, selon elle, dans des mondes différents, faits de mots différents, d’où le titre de son premier chapitre : « Autres mots, autres mondes, ou à chacun son langage ». Avec l’analogie constante qu’elle opère entre la communication femmes/hommes et la communication entre différentes cultures ethniques, Tannen en arrive à penser en termes de « deux sexes, deux cultures », où « chacun des styles adoptés est en soi valable mais les malentendus surviennent à cause de leurs différences. La possibilité d’aborder les conversations entre les sexes de manière interculturelle permet de justifier les mécontentements de chacun sans mettre l’un ou l’autre en tort » (Tannen, 1993).

La différence des sexes est un thème récurrent chez Tannen. Toutefois, cette différence n’est jamais analysée en termes de hiérarchie sociale. Le caractère politique et social de cette différence ainsi que le rapport d’oppression entre les sexes sont niés. Ainsi, Tannen ne cherche jamais à montrer le caractère social et arbitraire de la hiérarchie des genres. Puisque pour Tannen les femmes et les hommes vivent dans des mondes différents, elle en vient à parler des catégories de sexes comme si chacune existait indépendamment du rapport à l’autre. Nous pouvons prendre l’exemple des interruptions pour illustrer cette idée. Tannen refuse de voir les interruptions en termes de domination. Si les hommes interrompent les femmes, c’est tout simplement parce qu’elles et ils n’ont pas les mêmes styles de conversation. Les interruptions ne semblent donc pas construites dans l’interaction mixte, et être interrompue peut alors apparaître comme une spécificité du mode de converser des femmes (Crawford, 1995).

Crawford remarque aussi que la force rhétorique des nombreuses anecdotes rapportées par Tannen sur les frustrations dues à la communication mixte porte toujours sur la différence et non sur le rôle du pouvoir dans la dynamique conversationnelle (Crawford, 1995 : 107). Ainsi, les différences conversationnelles ne sont jamais vues comme produites par le rapport politique femmes/hommes et Tannen ne s’interroge pas sur le rapport de force qui conduit à ces différences. Crawford nomme cette approche essentialiste (1995 : 8). Ce ne sont pas les origines des caractéristiques genrées (socialisées ou biologiques) qui définissent pour elle l’essentialisme mais plutôt la localisation de ces caractéristiques dans l’individu-e. En effet, les caractéristiques genrées du mode de converser que l’on a trouvées deviennent chez Tannen des traits statiques de personnalité. Les différences sont conçues comme ancrées dans l’individu-e même, comme le sont les différences de traits de personnalité (Crawford, 1995 : 1). Nous avons déjà exposé et critiqué avec Fishman (1983) les conséquences négatives de la naturalisation du travail interactionnel fourni par les femmes. Nous pouvons aisément les reprendre ici.

Le terme de genre a été créé afin de différencier le sexe biologique du sexe social et de bien mettre en évidence que les rapports de sexe sont construits socialement. Tannen semble oublier que ce qui est construit peut être déconstruit, même si cela représente une tâche difficile. Contrairement à Tannen, Crawford se situe dans une perspective sociale constructionniste. Selon elle, penser le genre en termes de différence plutôt que de domination nie le procédé par lequel les différences sont créées et le pouvoir attribué. Le genre est un système de significations qui organise les interactions et gouverne l’accès au pouvoir. Elle décrit ce système comme opérant au niveau de structures sociales, de l’interaction et de l’individu-e. Le genre n’existe pas à proprement parler dans les personnes, mais est créé par les interactions, les transactions et les pratiques sociales.

Au niveau interpersonnel par exemple, Crawford pense que la catégorisation sexuelle ne sert pas simplement à observer les différences mais aussi à les créer. Quand les femmes et les hommes sont traité-e-s différemment dans les interactions quotidiennes, elles et ils se comporteront différemment en retour (1995 : 14). Elle remarque que « le genre peut être conçu comme une prophétie s’accomplissant d’elle-même ». II en est de même au niveau individuel :

« Les femmes sont différentes des hommes. Mais, paradoxalement, ce n’est pas parce qu’elles sont des femmes. Chacune d’entre nous se comporte de façon genrée parce que nous sommes placé-e-s dans des contextes sociaux genrés » (Crawford, 1995 :16).

Crawford critique l’approche dominante des études faites sur le genre et la communication : cette approche neutralise les relations de pouvoir. Même si ces études essaient d’être non-sexistes, elle leur reproche de générer plus de problèmes et de paradoxes qu’elles n’en résolvent. Pour elle, la question n’est donc pas celle des différences langagières entre femmes et hommes mais bien celle qui nous préoccupe, à savoir de quelles façons les relations de genre sont établies et maintenues dans la conversation (1995 : 3). Le plus grand défaut de la conception de Tannen est qu’elle affirme de cette manière, contrairement à toutes les études que l’on a examinées auparavant, que quelques interactions intimes, quotidiennes, existent en dehors des relations de pouvoir qui définissent et construisent le genre. Or nombre d’analyses ont par ailleurs montré combien les inégalités structurelles de genre étaient reproduites dans les relations personnelles et individuelles. Les relations de pouvoir affectent les relations personnelles. La banalité et le caractère quotidien des conversations mixtes n’en font pas une pratique qui existerait en dehors du système des genres (Crawford, 1995). Tannen présume une innocence dans les intentions communicatives. Dans le monde séparé des styles conversationnels différents, Tannen explique que les buts conversationnels sont genrés. Mais le désir resterait le même pour les deux genres : être compris (Crawford 1995 : 106). En analysant à chaque fois les intentions et des femmes et des hommes, Tannen veut montrer son impartialité envers les deux sexes. Crawford relève alors la fausseté de cette symétrie. En effet, la seule intention qui ne soit jamais imputée à quelqu’un est celle de vouloir dominer.

Tannen ne tient pas compte des nombreuses analyses montrant les liens entre le pouvoir et la non-expression de la vulnérabilité. Exprimer ses émotions tend fortement à réduire sa position de pouvoir. D’où l’on peut déduire que c’est le désir de dominer - et non la seule socialisation - qui peut conduire les hommes à éprouver des difficultés dans leur relation à autrui. Aussi, l’examen de certaines études féministes sur la psychologie des femmes montre que certaines caractéristiques supposées féminines, comme le soin excessif porté aux autres ou la dépendance, peuvent être vues comme des conséquences de la subordination. Pourquoi Tannen ne discute-t-elle pas de ces analyses ?

Même si l’on admet les bonnes intentions, converser est une forme de pratique sociale et, à ce titre, ce que crée cette activité ne peut être défait en arguant de bonnes intentions. Crawford remarque aussi qu’analyser la conversation en termes d’intention a une implication très importante, celle de dévier notre attention des effets, y compris bien sûr des effets de l’interaction dans la maintenance de la hiérarchie des genres (Crawford, 1995 : 107). Tannen le dit d’ailleurs elle-même :

« Et puis, il y a aussi ces façons de parler différentes, qui font qu’un individu peut avoir l’impression d’avoir été interrompu, même si l’autre n’en avait pas la moindre intention » (Tannen, 1993 : 201).

Crawford critique également cette conception de l’incommunication entre les sexes parce qu’elle est devenue aujourd’hui le principal modèle explicatif du viol commis par des hommes connus des femmes qu’ils ont violées. Comme dans le cas de celui qui place la responsabilité sur les femmes ou de celui qui voit le viol comme un problème de société, aucune stratégie réelle n’est alors mise en place pour la prévention du viol et les hommes ne sont jamais nommés directement comme les agents du viol. Dans cette perspective des « deux cultures », le viol conjugal peut être vu comme un exemple extrême de mauvaise communication. Crawford ne nie pas qu’il puisse exister une sincère incommunication dans le couple hétérosexuel, surtout au sujet de la sexualité, où l’interaction est amplement façonnée par les normes genrées. Mais elle montre, à l’aide de récents travaux effectués sur les violences contre les femmes, les implications troublantes du modèle de l’incommunication. Des étudiant-e-s sont interrogé-e-s pour savoir quelles caractéristiques elles et ils nommeraient responsables de la violence exercée par les hommes. Quand le comportement violent est placé dans un contexte d’incommunication, les étudiants masculins situent plus de responsabilité sur la victime de violence qu’ils ne le font dans un autre contexte (Crawford, 1995 : 126). La construction de l’incommunication entre les sexes peut alors être vue comme un outil puissant, voire nécessaire, pour maintenir la structure de la suprématie mâle (Crawford, 1995 : 128).

3. Quelques autres exemples

Comme je l’ai précédemment annoncé, Tannen n’est pas la seule à opter pour le modèle de l’incommunication plutôt que pour celui de la domination. Borker & Maltz expliquent. aussi les problèmes de communication en termes de malentendu, sans tenir compte du fait que les caractéristiques genrées de la conversation sont à l’avantage des hommes et leur permettent de dominer le dialogue (Graddol & Swann, 1989). De même pour Smith (1985) les différences de stratégies conversationnelles entre femmes et hommes sont dues à leurs buts communicationnels respectifs, l’affiliation pour les femmes, le contrôle pour les hommes. Mais les hommes ne dominent pas pour autant. Un autre exemple d’étude récente allant dans ce sens nous explique que les différences trouvées ne sont pas attribuables à des différences de pouvoir mais à des différences de socialisation sans rapport avec le pouvoir (Bradac & Mulac, 1995).

Cette vision de la conversation mixte comme communication interculturelle semble toujours conduire aux mêmes conclusions ultimes : la négation de la domination des hommes et la légitimation de l’état actuel des relations femmes/hommes. Je ne sais pas si ces auteur-e-s se posent la question des conséquences sociales de leur conception qui nous livre un message aussi dépolitisé qu’il est possible, ce qui ne le rend pas pour autant neutre politiquement.

Bien que linguiste respectée, Tannen a été controversée par ses collègues. Elle semble avoir défendu son choix en disant qu’elle n’écrivait pas sur les inégalités ou sur la domination masculine mais sur ce qu’elle appelle les frustrations conversationnelles quotidiennes (Crawford, 1995 : 105). Les femmes doivent donc, selon elle, se satisfaire de leur sort dans la conversation, ce qui ne laisse pas grande place à l’espoir d’un changement. Puisque les inégalités deviennent des différences culturelles, il est difficile de penser qu’on puisse ne pas accepter cet état des choses. Cette approche n’est pas une approche féministe au sens couramment employé par les études féministes puisqu’elle n’inclut pas préalablement la domination masculine et se sert de la différence des sexes sans jamais parler de hiérarchie. Ce n’est pas parce qu’on est une femme et/ou parce qu’on prend comme objet d’étude les pratiques de conversation genrées que l’on fait pour autant une étude féministe. C’est plutôt une question d’approche et de grilles de lecture utilisées. Mais heureusement, nombre d’études sur le langage et la conversation « continuent d’être profondément politiques, ne cherchant pas seulement à éclaircir, mais aussi à changer les relations entre les femmes, les hommes et le langage » (Henley, Kramarae et Thome, 1983 : 20).

Loin d’être un lieu situé au-delà du pouvoir, la conversation mixte reflète et maintient les inégalités de genre. Les femmes fournissent presque la totalité du travail pour qu’un dialogue ait lieu. Obligées de proposer de nombreux sujets auxquels elles doivent ensuite renoncer majoritairement, l’effort des femmes ne se limite pas seulement à se laisser interrompre par les hommes. Elles travaillent au développement du sujet masculin et manifestent une attitude de soutien afin de maintenir l’interaction. Pendant ce temps, les hommes interrompent, imposent leurs sujets, influencent, dominent la conversation. Principalement, ce sont donc les femmes qui produisent les discussions et qui restent pourtant sous le contrôle des hommes.

Si l’idéologie détermine les attentes genrées dans le dialogue, il n’en demeure pas moins que ces interactions participent aussi à la construction sociale de la division des genres. Selon l’expression de West Zimmerman (1983), c’est une des voies que prend le genre pour se faire (« doing gender »). Comme nous l’avons montré, nombre d’études ne se sont pas seulement intéressées aux différences genrées de la communication mais aussi à la façon dont la discussion participe à la construction d’une réalité patriarcale.

Le silence des femmes dans la conversation ainsi que leur exclusion de la communication conduisent à leur invisibilité dans le monde. Si la parole est déterminante dans la construction de la réalité, ceux qui contrôlent la parole contrôlent aussi la réalité. L’égalité des sexes ne pourra être atteinte uniquement après un changement dans le déroulement des conversations, mais il ne faut pas pour autant en sous-estimer l’importance. Lors d’une discussion, nous sommes engagé-e-s dans une activité politique conséquente qui peut permettre la renégociation de la réalité sociale. Si les interactions peuvent prendre part à la construction du genre et de sa hiérarchie, elles peuvent aussi oeuvrer à sa déconstruction.

P.-S.

Références

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