Une petite déclaration de guerre ou un grand bras d’honneur au mouvement féministe, dont se fait l’écho Le Monde dans un article du 7 juillet : « Les féministes ulcérées par les nominations de Gérald Darmanin et Éric Dupond-Moretti. »
Dans l’article, sont citées : Céline Piques, porte-parole de l’association Osez le féminisme, Caroline De Haas du collectif Nous toutes, Fatima Benomar des Effronté.es ou encore Muriel Salmona, présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie. Un extrait d’un communiqué signé par quelques dizaines de féministes est également reproduit.
Si ces femmes ont le droit à la parole (et bien d’autres auraient pu être interviewées), elles ne passeront pas à l’image : pour cela, une autre condition semble nécessaire. Depuis quelques années en effet, tout se passe comme si les militantes du groupe Femen étaient devenues l’illustration incontournable de tout papier sur le féminisme.
Et cela ne manque pas, une fois encore : alors qu’à aucun moment les Femen ne sont citées dans l’article du Monde, que l’action de trois d’entre elles devant l’Elysée le 7 juillet n’est nulle part évoquée, c’est pourtant cette image désormais (et malheureusement) iconique qui ouvre le papier : une femme jeune et élancée, photogénique et, de fait, encerclée de photographes, média-compatible et par conséquent… seins nus.
Vous avez dit : « Ulcérées » ?