Ndella P. habite avec son époux et leurs deux enfants un petit deux-pièces provisoire dans la résidence universitaire d’Antony. Elle se bat depuis des années afin d’obtenir un logement plus adéquat sur sa commune. Lorsqu’à l’issue d’une énième entrevue sur cette question avec le maire de sa ville, Jean-Yves Senant [1], elle s’entend répliquer par ce monsieur qu’il n’a pas de logement « pour des gens comme elle », comprendre : noire, voilée et précaire, c’est plus qu’elle n’en peut supporter. Elle décide « d’occuper » la mairie et d’y entamer une grève de la faim en signe de protestation.
La réponse de monsieur le maire est fulgurante : il fait intervenir les forces de police ! Placée en garde en vue, humiliée et molestée malgré sa grossesse, Ndella P. se retrouvera en état de choc à l’hôpital Béclère de Clamart.
À sa sortie, munie d’un certificat médical elle se rendra au poste de police de sa ville afin de déposer plainte contre la mairie et les agents de police qui l’ont malmenée : on refusera de prendre sa plainte.
Ndella ne renoncera pas. Nous non plus, soutenons la !