Il est à nouveau question, dans le débat public, d’une loi très " stricte " visant à " redéfinir " l’application du principe de laïcité à l’école. Cette loi s’apparente à une loi d’exception, construite sur mesure autour du foulard islamique. Personne n’est dupe : c’est le foulard qui est à l’origine du débat, et c’est lui qui serait seul touché par une loi, même si celle-ci se présentait comme " générale ".
Ce foulard recouvre des réalités diverses, et nous avons des appréciations diverses, voire divergentes, de sa signification ; mais nous sommes tous d’accord pour estimer que, dans tous les cas (que le foulard soit imposé aux jeunes filles ou qu’il résulte d’un choix), l’exclusion est la pire des solutions.
Nous ne sommes pas des " partisans du voile " ; nous sommes simplement partisans d’une école laïque qui œuvre à l’émancipation de tous, et non à l’exclusion. Car la laïcité, telle que la définissent les lois de 1881, 1882 et 1886, est une obligation qui concerne les locaux, les programmes scolaires et le personnel enseignant, et non les élèves. Aux élèves s’imposent des règles comme l’assiduité à tous les cours ou le respect d’autrui, mais il n’est pas légitime de multiplier les exigences pour des jeunes en formation, qui viennent à l’école précisément pour apprendre, se former et se transformer - surtout si ces exigences n’ont aucune nécessité du point de vue du fonctionnement de l’école. Nous sommes plusieurs à côtoyer ou à avoir côtoyé ces élèves voilées dans des établissements scolaires, et nous témoignons qu’à aucun moment leur présence n’a empêché les enseignants d’enseigner, ni les élèves ou les étudiants d’étudier.
Nous n’oublions pas l’égalité des sexes, bien au contraire. Mais, que le foulard soit l’objet d’un choix ou qu’il soit imposé, on ne peut pas considérer la jeune fille voilée comme coupable, et ce n’est en aucun cas à elle de " payer ". Dans tous les cas, c’est en l’accueillant à l’école laïque qu’on peut l’aider à s’émanciper, en lui donnant les moyens de son autonomie, et c’est en la renvoyant qu’on la condamne à l’oppression.
Nous refusons aussi la focalisation sur le foulard islamique parce qu’elle s’inscrit dans un mouvement d’ensemble qu’il est urgent d’enrayer : la colonisation de tous les espaces de la vie sociale par des logiques punitives. Après la fraude dans le métro, le stationnement dans les halls d’immeuble et l’outrage au drapeau ou à l’hymne national, c’est l’outrage à enseignant qui est devenu passible de prison. L’exclusion des élèves voilées s’inscrit dans cette surenchère punitive, au détriment des interrogations et des solutions politiques et pédagogiques. Elle ne peut donc être ressentie par l’ensemble des élèves que comme une mesure brutale et discriminatoire, venant redoubler toutes les injustices que subissent déjà, dans leurs quartiers, les jeunes des milieux populaires, notamment ceux qui sont issus de l’immigration post-coloniale. Le minimum d’estime réciproque requis entre professeurs et élèves pour que la relation pédagogique ait lieu risque d’être gravement compromis.
Ce que nous n’acceptons pas, c’est également que l’élève voilée joue le rôle d’un bouc émissaire. Car tel est bien le cas : pour justifier leur exclusion, on invoque souvent, pêle-mêle, des faits dans lesquels ces jeunes filles ne sont pas forcément impliquées : indiscipline, absentéisme massif, injures et inscriptions sexistes ou racistes (notamment antisémites)... Nous estimons que les injures sexistes et racistes doivent être sanctionnées, mais que la sanction doit s’appliquer à ceux qui en sont les auteurs, et non à ces jeunes filles qui sont la plupart du temps respectueuses et studieuses.
Nous refusons les fantasmes, les amalgames et l’enfermement dans un faux débat qui encourage toutes les divisions et tous les affrontements identitaires (entre " la France " et " les immigrés ", entre " la République " et " l’Islam ", ou encore entre les diverses confessions), alors que les principaux problèmes sont socio-économiques et politiques : libéralisation de l’économie, chômage de masse, précarisation des salariés, extension du contrôle social et des logiques sécuritaires, permanence des discriminations racistes et de l’inégalité sociale entre hommes et femmes…
L’école est elle-même traversée par des problèmes nombreux et profonds (classes surchargées, manque de personnels et multiplication des statuts précaires, manque de soutien pour les élèves en échec ou en difficulté...), que les " réformes " annoncées ne feront qu’aggraver. C’est pourquoi, à la question qui nous est imposée : " faut-il interdire l’école aux jeunes filles qui portent un foulard islamique ? ", nous répondons sans hésiter : Non, car l’école laïque est une école qui doit accueillir tout le monde - et nous exigeons que soient enfin posées les vraies questions.
Nous appelons les associations féministes et laïques, les fédérations de parents d’élèves, ainsi que les syndicats étudiants et enseignants, à signer et faire signer ce texte. Nous appelons tous ceux qui partagent cette orientation à se mobiliser afin de rendre visible une force laïque tournée vers l’émancipation, et non vers l’exclusion.
EN UN MOIS, CET APPEL A D’ORES-ET-DÉJÀ ÉTÉ SIGNÉ PAR PRES DE 1000 PERSONNES, EN MAJORITÉ ENSEIGNANT-E-S, ÉLÈVES, ÉTUDIANT-E-S OU PARENTS D’ÉLÈVES.
Un système d’enregistrement automatique des signatures est disponible plus bas. Merci d’y indiquer vos professions et appartenances associatives, syndicales, politiques.
Des textes autour du foulard à l’école (argumentaires, articles de fond, positions d’organisations) sont consultables dans la rubrique "Des mots importants", aux entrées "Laïcité", "féminisme", "opinion" et "victime".
À partir de septembre figureront aussi, dans la rubrique "Laïcité", des informations sur les éventuelles actions publiques autour de la question.
PREMIERS SIGNATAIRES
Militant-e-s et personnalités laïques et féministes :
Hafedh Affas (Association des Tunisiens du Nord de la France) ; Abdel-Kader Aït-Mohamed (Alternatives Couleur Citoyenne, Tours) ; Yeter Akyaz (Festival Permanent contre les lois racistes, Strasbourg) ; Catherine Albertini (Choisir-La cause des femmes) ; Malika Amaouche (Act Up Paris, Femmes Publiques, vice-présidente) ; François Athané (Droits devant !) ; Boualam Azahoum (DiverCité, Lyon) ; Chedia Ben Hamadi et Behija Ben Hiba (Citoyennes des deux rives) ; Laure Béréni (Collectif de Lutte Anti-Sexiste contre le Harcèlement Sexuel dans l’Enseignement Supérieur) ; Nicolas Berthomeau (ATTAC) ; Abderrazak Bouazizi (ASTI 93) ; Sophie Bouchet-Petersen (Cercle Galilée) ; Aimé Boujot (Collectif Vendéen pour une Laîcité Militante, ATTAC) ; Élise Bourgeois-Fisson (Act Up Paris) ; Naima Bouteldja (Globalise Resistance, Londres) ; Claire Carthonnet (Cabiria) ; Sonia Chemissi (Espoir, Nîmes, présidente) ; Françoise Collin (Cahiers du GRIF) ; Anne Coppel (Femmes publiques) ; Emmanuelle Cosse (Act Up, ancienne présidente) ; Annick Coupé (Union syndicale G10 solidaires) ; Eric Cousin (ATTAC 29) ; Monique Crinon (CEDETIM, présidente) ; Alain Cugno (ARAPEJ, ancien président) ; Stéphane Cuttaia (Cultures et Citoyennetés) ; Bernard Defrance (DEI : Défense des Enfants International, président) ; Jean-Pierre Dubois (LDH : Ligue des Droits de l’homme, vice-président) ; Corinne Escaffit (Femmes publiques) ; Colin Falconer (ATTAC 92) ; Jean-Marc Fontaine (Les engraineurs, Pantin) ; Mohamed Gadhoumi (Filigrane, président) ; Abdelaziz Gharbi (L’école des citoyens, MIB : Mouvement de l’Immigration et des Banlieues) ; Michel Gontier (Témoins, Lyon) ; Bruno Gouteux (Survie) ; Georges Günther (Amicale Laïque de Saint Etienne) ; Jeanne-Marie Grimanelli (Union féminine civique et sociale) ; Azza El Hamadi (Comité des femmes arabes) ; Jérome Host et Christel Husson (Festival Permanent contre les lois racistes) ; Noreddine Iznasni (MIB : Mouvement de l’Immigration et des Banlieues) ; Kamel Jerdoubi (Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives, président) ; Horia Kebabza (Motivé-e-s Toulouse) ; Romain Karsenty (No Pasaran) ; Jean-Michel Kerdiles (LDH) ; Pierre Khalfa (G10 solidaires) ; Emma Latour (Scalp-Reflex) ; Henri Leclerc (LDH, ancien président) ; Monique Lellouche (MRAP) ; Michel Lessard (Réseau du Forum Social, Quebec) ; Bénédicte Madelin (Profession banlieue) ; Stéphanie Miny (Festival Permanent contre les lois racistes) ; Odile Maurin (Handi-Social, Motivé-e-s) ; Noreddine Mahloul (Association des Travailleurs maghrébins de France, président) ; Michel Morineau (Ligue de l’enseignement, délégué régional) ; Marina Nebbiolo di Castro (Centre d’archives Rosa Luxembourg) ; Bahija Ouezini ((Citoyennes des deux rives) ; Victoire Patouillard (Act up, présidente) ; Michel Pirottina (Motivé-e-s Marseille) ;Yves Quintal (Égalité-Toulouse Mirail) ; Madeleine Rebérioux (LDH, ancienne présidente) ; Jean-Pierre Rosenczveig (DEI, président) ; Laurent Rossignol (Femmes publiques) ; Sylvie Rouby (Act up Lyon) ; Isabelle Saint-Saens (Act Up) ; Suzanne Sanna (Migrants Plaisance, présidente) ; Omeyya Naoufel Seddik (MIB, Réseau des résistances citoyennes) ; Boris Seguin et Julien Sicard (Les engraineurs, Pantin) ; Anne Souyris (Femmes publiques, présidente) ; Farid Taalba (MIB) ; Jean-Claude Tchicaya (Mouvement des Droits Civiques, président) ; Michel Tubiana (LDH, président) ; Marie-Christine Vergiat (LDH 93, présidente) ; Jérome Vidal (17 octobre 1961 contre l’oubli) ; Mireille Vignes (Cabiria) ; Fabrice Weissman (Médecins sans frontières) ; Sylvain Willot (Amnesty International) ; Christopher Yggdre (Co-errances) ; Youvchenko (MRAP)
Chercheurs, universitaires :
Pierre Aubenque (Paris IV) ; Etienne Balibar (Paris X) ; Sidi Mohammed Barkat (Collège international de philosophie) ; Philippe Bataille (CADIS), Christian Baudelot (ENS) ; Stéphane Beaud (ENS) ; Sandrine Bertaux (Columbia) ; Alain Bertho (Paris VIII) ; Laurent Bonelli (Paris X) ; Daniel Borrillo (Paris X) ; Saïd Bouamama (IFAR, Lille, CGT) ; Marie-Hélène Bourcier (Lille) ; Alain Brossat (Paris VIII) ; Jocelyne Cesari (Harvard) ; Monique Chemillier-Gendreau ; J-Paul Curnier ; J-Louis Déotte (Paris VIII) ; J-Luc Einaudi ; Didier Fassin (Paris XIII) ; Eric Fassin (ENS) ; Chérif Ferjain (Lyon II) ; Françoise Gaspard (EHESS) ; Nacira Guénif-Souilamas (Paris XIII) ; Abdelhamid Hamdi-Chérif ; Odile Henry ; Rada Ivekovic (Paris VIII) ; Hugues Lagrange (FNSP, CNRS) ; Éric Lecerf (Paris VIII) ; Marie-Hélène Lechien (Limoges) ; Olivier Lecour-Grandmaison (Paris VIII) ; Martine Lefeuvre-Déotte (Caen) ; Catherine Lévy (CNRS) ; Daniel Lindenberg (Paris VIII) ; Danièle Lochak (Paris X) ; Olivier Masclet (Metz) ; Lilian Mathieu (Paris VIII) ; Gérard Mauger (CSE, IRESCO) ; Marie Ménoret (Caen) ; Alain Morice (Paris VII) ; Yann Moulier-Boutang (IEP Paris) ; Laurent Mucchielli (CESDIP, CNRS) ; Jean-Luc Nancy (Strasbourg) ; Gérard Noiriel (ENS) ; Bertrand Ogilvie (Paris X) ; François Platone (CNRS, CEVIPOF) ; Roland Pfefferkorn (Strasbourg) ; Franck Poupeau (CSE) ; Beatriz Preciado (Princeton, Paris VIII) ; Maurice Rajsfus ; Jacques Rancière (Paris VIII) ; Florence Rochefort (CNRS) ; Paul Schor (Paris X) ; Todd Shepard (Oklahoma City) ; Patrick Simon (INED) ; Yves Sintomer (Paris VIII, Berlin) ; Benjamin Stora (Paris VIII) ; Nicole-Edith Thévenin (Paris VIII) ; Pierre Thiollière (SNESUP) ; Sylvie Tissot (Limoges) ; Alain Touraine (EHESS) ; Jean-Pierre Vernant ; Pierre Vidal-Naquet ; Loïc Wacquant (Berkeley) ; Ahsène Zehraoui (CNRS)
Professeur-e-s de l’enseignement secondaire :
Claire Beauchamp ; Sylvie Beaud (SNES) ; Meryem Benomar ; Christine Bergeon ; Muriel Bernardin ; Alain Bessaha (SNES) ; Julien Blanc ; Emmanuel Blanchard (SNES) ; Janos Borovi (SUD éducation) ; Areski Bouaza ; Antoine Boulangé (SNUEP-FSU, bureau national) ; Gérard Bras (SNES) ; Alexis Briffault (SDEN-CGT) ; Sylvie Brodziak ; Grégory Castan (SUD éducation) ; Florence Castingaud ; Anne-Marie Constant ; Georges DaCosta (SUD éducation) ; Monique Deschamps ;Valérie Duguet ; Noëlle Dupuy (SNES) ; Abdelaziz Elasri ; Hubert Faes (SGEN-CFDT) ; Wladimir Finkelsztajn (SUD-éducation) ; Jean-Pierre Fournier (CNT) ; Grégory Germain ; Annie Girod (UNSA-enseignants) ; Georgette Hamonou ; Pierre Hémon (SNES) ; Yasmina Kerioui ; Nathalie Koble ; Olfa Lamloum ; Catherine Léger (École émancipée 93) ; Anne-Claire Loisel ; Youcef Mammeri ; Joël Mariojouls (SNES) ; Olivia Meerson (SNUEP-FSU) ; Béatrice Naegeli ; Rachid Oulmi (SGEN-CFDT) ; Maguelone Périer (SDEN-CGT) ; Mathieu Potte-Bonneville ; François Pradal ; Marie Renouard ; Cécile Rigaldiès (SGEN-CFDT) ; François Roussel ; Laura Schall-Secci ; Max Sébastien ; Pierre Tévanian (SNES) ; Marion Tévanian (SNES) ; Mathieu Thévenin ; Alain et Catherine Vallée ; Cathy Zadra ; Amel Zehouane
Autres acteurs/actrices de l’éducation nationale :
Emmanuelle Delafrange (institutrice) ; Alain Complido et Stéphane Ginouiller (professeurs et formateurs, IUFM de Lyon et Versailles) ; Brigitte Dutillieux (médecin scolaire) ; Itto Ghazouani (étudiant-surveillant) ; Marie-Caroline Guérin (Conseillère principale d’éducation, FSU-Section Femmes) ; Frédéric Jednak (principal-adjoint) ; Alain Leflohic (documentaliste, SGEN) ; Pascal Labois, Thomas Lancelot et Brigitte Ly-Richard (CPE) ; Gianni Nunes (ATOSS, SNPTES-UNSA) ; Claude Pain (médiateur académique, ancien recteur et directeur de cabinet au ministère de l’éducation nationale) ; Alain Phélippeau (proviseur honoraire) ; Michel Parolini (CPE, SUD Éducation) ; Sophie Ravanne (principale de collège) ; Théo Rival (étudiant surveillant, Alternative Libertaire) ; Marie-Pierre Rouger (Maire-adjointe de Fougères à l’éducation,Verts) ; Leila Soula (aide-éducatrice) ; Françoise et René Vieren (instituteurs) ; Imane Zaïri (étudiante-surveillante) ; Michelle Zancarini-Fournel (chargée de mission à l’égalité filles-garçons à l’IUFM de Lyon, co-directrice de la revue Clio. Histoire, femmes et société)
Formateurs, acteurs/actrices de l’éducation spécialisée, de l’éducation populaire et du travail social :
Amel Amssider ; Corinne Angelini (Maire-adjointe de Saint-Denis) ; Vincent Bony ; Dounia Bouzar (chargée de mission au ministère de la Justice) ; Violaine Carrere ; Caroline Carlier (SNPES-PJJ) ; Laetitia Chauveau (SNPES-PJJ, Alternative libertaire) ; Claude Coursin ; Christophe Daadouch ; Amel Dahmani (Collectif des surveillants et emplois jeunes Île de France) ; Florence Didier ; Emmanuel Gerbeaux ; Myriam Jolivet ; Olivier Magnin ; François Martin (SUD Santé Sociaux) ; Madani Marzouk ; Nathalie Nief (Collectif de la prévention spécialisée) ; Marie Paniez, Marie Pennetier et Maryse Roy (bibliothécaires) ; Joel Plantet (Education Art du possible, Lien Social) ; Nathalie Vallet
Parents d’élève :
Dominique Angelini ; Cartherine Cerniot-Delasome (FCPE) ; Josiane Cholvy ; Abdou Cissé (FCPE) ; Catherine Cukierman ; Michel Delarue (responsable de la FCPE 94) ; Georges Dupon Lahitte (président de la FCPE) ; Christiane Gentil ; Smaïl Hlilif (Association de soutien scolaire) ; Michel Iordanov ; Catehrine Kahane (FCPE) ; Daniel Kupferstein ; Djamila et Alain Onésime ; Karina Perez (FCPE) ; Thibaud Roman ; Marianne Tissot (FCPE)
Élèves et étudiant-e-s :
Zineb Deheb ; Anouschka Didier ; Fatou Diongue ; Gönul Duran ; Erwann Guilloret ; Aziza Hlilif ; Khadija Lahlali (Conseil académique de la vie lycéenne de Rennes) ; Juliette Loisel ; Louise Rebeyrolle ; Alexandra Tree ; Abdou Zaendi
Sonia Ajej ; Hervé do Alto ; Nejeb Baccouchi ; Adib Bahlouli ; Sana Ben Hariz ; Damien Bucco (SUD étud.) ; Sébastien Chauvin ; Nathalie De Groote ; Mireille Eberhard ; Nehara Feldman ; Anaïs Ferran ; Essaadia El Ghalta ; Marion Girod ; Géraldine Giulsellino ; Anne Gixel ; Sophie Goddaert ; Abdellah Hajjat ; Asma Helali ; Najia Hlilif ; Hicheme Lehmici ; Virginie Mathieu ; Jérémy Nollet ; Charlotte Nordmann ; Leila Ouanaïm ; Olivier Ruchet ; Brune Seban ; Ibrahim Touré ; Elise Valois.
Autres signataires :
Salah Amokrane, Michel Desnos, Elisabeth Heish de la Borde et Isabelle Rivière (conseillers municipaux de Toulouse, Motivé-e-s) ; Diane Adam (CFDT) ; Hamid Amara ; Houria Bouteldja ; Luc Blanloeil (PS) ; Huguette Bouchardeau (éditrice, ancienne ministre) ; Frédéric De Carlo et Frédéric Gies (performeurs queer) ; Aurélie Filipetti (porte-parole des Verts Paris) ; Hélène Flautre (députée européenne, Verts) ; Philippe Frémeaux (directeur de rédaction de la revue Alternatives économiques) ; Hamé (auteur, interprète, membre du groupe La Rumeur) ; Bernadette Hétier ; Martial Jacquet (SUD PTT) ; Salima Jamili (Conseil de la citoyenneté des Parisiens non-communautaires) ; Francis Juchereau (CGT, Cercle Gramsci) ; Patrice Leclerc (conseiller général PCF 92) ; Pascale Loget (Maire-adjointe de Rennes à l’écologie urbaine) ; Roger Martelli (directeur de la revue Regards) ; Fernanda Marrucchelli (membre du Conseil National du PCF) ; Luc Mayence (cinéaste) ; Akli Mellouli (PS) ; Martial Nemes (Collectif libertaire, Bourges) ; Tanguy Samzun (PCF) ; Danièle Sivadon (revue Chimères) ; Slimane Tir (vice-président de la communauté urbaine de Lille) ; Catherine Tricot (rédactrice en chef de la revue Regards) ; Gilbert Wassermann (directeur de rédaction de la revue Mouvements).
Signatures collectives :
Association des Travailleurs Maghrébins de France ; Cabiria ; Citoyennes des deux rives ; Collectif citoyen de Paris XIV ; Collectif Les mots sont importants, FCPE, Femmes publiques ; Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives ; Festival Permanent contre les Lois racistes ; Ligue des Droits de l’Homme, LDH Roanne-Loire ; Motivé-e-s Toulouse ; revue Multitudes ; SUD Éducation 18