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Pieux mensonges

À propos des procédés douteux de Caroline Fourest et Fiammetta Venner

par Pierre Tevanian
14 décembre 2003

Le texte qui suit raconte comment Fiammetta Venner et Caroline Fourest, animatrices de la revue Prochoix et auteures d’un essai intitulé Tirs croisés, ont refusé la publication d’une contribution qu’elles avaient dans un premier temps acceptée. Ce récit n’aurait aucun intérêt s’il ne révélait un usage inquiétant de la mauvaise foi et du pieux mensonge, d’autant plus inacceptable qu’il s’autorise des grands principes : lutte contre l’obscurantisme, pour l’émancipation et pour l’égalité des sexes. Je n’aurais d’ailleurs pas pris la peine de l’écrire si les deux animatrices de Prochoix ne m’avaient pas mis en cause de manière mensongère dans le numéro26 de Prochoix. Il s’agit donc d’une mise au point me concernant, mais qui, au-delà, est révélatrice des moyens que sont prêts à employer certains militants prohibitionnistes "anti-voile" pour invisibiliser et disqualifier leurs adversaires "anti-exclusion".

Pourquoi la revue Prochoix n’a-t-elle pas publié la contribution que je leur avais envoyée, et dont le principe de la publication avait été accepté ? En réalité, je n’ai pas de réponse à cette question, l’attitude de mes interlocutrices (Caroline Fourest et Fiammetta Venner, animatrices de la revue) me demeurant toujours incompréhensible. Mais si je reste perplexe sur le pourquoi, j’ai des choses à dire sur le comment : voici donc quelques éléments factuels qui permettent de dissiper les mensonges présents dans les explications fournies par les intéressées en ouverture du numéro 26 de Prochoix, et de découvrir une singulière conception du débat contradictoire. Je précise que je suis en mesure d’apporter la preuve de ce que j’affirme dans les lignes qui suivent, étant donné que j’ai conservé des copies de ma correspondance avec les deux responsables de Prochoix.

Sans avoir jamais rencontré Fiammetta Venner et Caroline Fourest, je pouvais, jusqu’à ces derniers mois, me considérer comme un proche de leur revue : partageant ses préoccupations (la réflexion et la lutte contre le racisme, le sexisme, l’homophobie et l’ordre moral), j’étais un lecteur assidu de Prochoix depuis ses origines, et même un collaborateur de la revue puisque, pour leur numéro 25, nous avions, Sylvie Tissot et moi, fait don à la revue d’un article que nous avions co-écrit (sur les politiques publiques de " mixité sociale ").

Lorsqu’au mois de juin 2003 est paru ce numéro 25 de Prochoix, j’ai eu la mauvaise surprise de voir le texte " Oui à la laïcité, non aux lois d’exception ", appel de militants laïques et féministes contre l’exclusion des élèves voilées, que j’avais également adressé à la revue pour une publication, inséré au milieu d’un dossier d’une trentaine de pages entièrement consacrées à défendre la position prohibitionniste : pour l’interdiction du voile à l’école, ainsi que des autres signes religieux, et donc pour l’exclusion des élèves qui refusent de retirer leur voile. Ce déséquilibre était d’autant plus étonnant que trois membres du comité de lecture de Prochoix (Daniel Borrillo, Eric Fassin et Françoise Gaspard) faisaient partie des tout premiers signataires de l’appel contre l’exclusion des élèves voilées.

J’ai surtout été heurté, en lisant la contribution de Fiammetta Venner et Caroline Fourest, par certains contresens et certaines attaques particulièrement blessantes contre les signataires de cette pétition : notamment l’accusation de complaisance (et même de complicité - le mot était prononcé) avec les intégristes musulmans, et l’accusation de "racisme différentialiste". Pour finir, j’étais personnellement mis en cause pour un article que j’avais consacré au traitement médiatique de la question du sexisme en banlieue, et accusé (en dépit du contenu de cet article, qui disait le contraire) de complaisance et de volonté d’occultation de ces violences sexistes. J’étais même comparé à des militants gauchistes des années 70 qui s’étaient opposés à la pénalisation du viol.

J’ai donc adressé à la revue un long texte intitulé "Élaircissements", répondant à la fois sur ces points précis et sur la question de fond : celle de la scolarisation des jeunes filles voilées, envisagée d’un point de vue féministe et "pro-choix".

Dans le numéro 26 de Prochoix, Caroline Fourest et Fiammetta Venner prétendent que l’un des motifs de la non-publication de ma réponse est son format trop long : 67000 signes ! C’est tout simplement faux : le texte le plus long que j’ai adressé à la revue comportait 55000 signes, espaces compris, et 59000 signes, notes de bas de page comprises. Je mets au défi Caroline Fourest et Fiammetta Venner de produire ce texte qu’elles disent avoir reçu et qui ferait 67000 signes !

Cela dit, ce premier mensonge est d’autant plus ridicule que, de toutes façons, j’ai ensuite envoyé un texte de 36000 signes ! En effet, mes deux interlocutrices m’ont répondu qu’après consultation des membres du comité de lecture, un accord s’était dégagé pour publier ma réponse sous une forme abrégée, "autour de 30000 signes". On me demandait notamment de supprimer une longue troisième partie qui concernait les positions d’Anne Zelensky et Anne Vigerie exprimées dans le numéro de Prochoix. J’ai accepté cette condition, et j’ai adressé à la revue un texte de 36000 signes, qui est le texte que je rends aujourd’hui public (sur www.lmsi.net).

J’ai cru, à ce moment, que la publication du texte était acquise. Mais les choses se sont compliquées.

Le blocage s’est fait sur deux points. Tout d’abord, Caroline Fourest et Fiammetta Venner ont souhaité découper ma contribution en morceaux, et y insérer, point par point, leurs réponses, en appelant cette formule "Textes croisés". L’extrait d’un des courriers que je leur ai adressés explique la raison de mon refus :

"Je ne conçois pas que ma contribution soit découpée et entrecoupée de vos réponses, ce qui donnerait une apparence de dialogue à ce qui n’en est pas un. (…) on ne peut pas appeler "textes croisés", ou faire apparaître comme tels, deux textes qui
ont été écrits en réalité l’un après l’autre. Je ne demande pas à re-répondre à votre réponse ; mais au moins, que le fait que je n’ai pas le dernier mot, et que je n’ai pas de regard sur ce que vous répondez, apparaisse clairement."

Je n’ai toujours pas compris en quoi cette exigence gênait mes interlocutrices, puisque la publication de deux textes l’un après l’autre ne prend pas plus de place que le mélange de ces deux textes sous forme dite "croisée".

Le second point litigieux a été une série de conditions nouvelles qui m’a été imposée après que j’ai accepté la condition de format : il fallait que je m’explique sur les raisons de la publication d’un de mes textes sur le site de l’UOIF (Union des Organisations Islamiques de France), sans quoi ma contribution ne pouvait pas être publiée.

J’ai accepté cette condition, en donnant ma réponse par courrier : l’UOIF a publié ce texte sans me consulter, et j’ai demandé à l’UOIF de le retirer de leur site. Au bout de deux semaines, et après un premier "rappel", l’UOIF n’ayant ni répondu ni retiré le texte, j’ai publié sur le site Les mots sont importants un communiqué expliquant "l’affaire" et expliquant très clairement toute la distance qui nous sépare de l’UOIF et de sa doctrine. Tout cela, Caroline Fourest et Fiammetta Venner l’ont su, bien avant le bouclage du numéro 26 de Prochoix, et pourtant, dans ce numéro 26, ces éléments d’information disparaissent : il ne reste plus qu’une allusion à la publication d’un de mes textes sur le site de l’UOIF, présentée comme un motif supplémentaire de refus pour la publication de ma réponse dans Prochoix. Ces omissions sont particulièrement malhonnêtes et malveillantes.

Pour ma part, je me suis toujours abstenu de me livrer à ce genre de procès, consistant à reprocher aux auteurs d’un texte un lieu de publication, lorsque cette publication s’est faite à leur insu. Pourtant, j’aurais pu, par exemple, m’amuser à accuser Liliane Kandel, membre du comité scientifique de Prochoix, de connivence avec l’extrême-droite la plus raciste, sous prétexte que l’un de ses textes en faveur d’une interdiction du foulard à l’école (intitulé " Un voile qui suscite d’étranges cécités ") a figuré sur deux sites anti-musulmans parmi les plus haineux et les plus violents, à côté desquels le contenu du site de l’UOIF est un modèle de progressisme : SOS Occident et SOS France (sous-titré " Assez de racailles ", " L’Islam ne passera pas ") - et qu’il y a cotoyé des textes racistes de Brigitte Bardot ou d’hommes politiques de droite extrême (Alexandre Del Valle, Rachid Kaci) et d’extrême droite lepéniste et mégrétiste (Jean-Yves Le Gallou, Serge de Beketch). Je ne l’ai pas fait, sachant très bien - par expérience personnelle ! - qu’un texte peut toujours être récupéré, surtout sur internet, et qu’on ne choisit pas toujours son lieu de publication. Que Caroline Fourest et Fiammetta Venner n’aient pas eu cette bienveillance minimale à mon égard est déjà regrettable ; mais qu’elles continuent à m’associer à l’UOIF après avoir eu connaissance de mes explications et du communiqué où je me désolidarise totalement de cette organisation, c’est beaucoup plus grave - et indigne des militantes progressistes qu’elles prétendent être.

Revenons à la discussion qui a eu lieu autour de mon texte. Lorsqu’elles ont reçu mon courrier leur expliquant que l’UOIF avait agi sans mon accord, Fiammetta Venner et Caroline Fourest m’ont imposé une nouvelle condition à la publication de ma réponse : faire apparaître mes explications dans Prochoix, au début de ma contribution. Malgré le désagrément d’avoir à se justifier (alors que, de mon point de vue, il va de soi que je n’ai rien à voir avec l’UOIF), j’ai accepté le principe de cette publication dans Prochoix. Mais j’ai refusé que cette réponse à une demande de la revue apparaisse à l’intérieur de mon propre texte, comme si j’avais moi même éprouvé le besoin de me justifier. Voici, plus précisément, la réponse que j’ai adressée à la revue sur ce point :

"Ensuite, je veux bien que soit évoquée "l’affaire UOIF", mais certainement pas intégrée dans mon texte. Ce texte que j’ai écrit exprime ce que j’ai jugé, moi, prioritaire d’exprimer (et rappelez vous que j’ai dû faire des coupes !). Que vous souhaitiez conditionner la publication de ces réflexions à une mise au point sur la publication par l’UOIF d’un texte du Collectif que j’anime, OK. Après, j’accepte ou pas. Il se trouve que j’accepte. Mais là encore, il est préférable qu’apparaisse clairement comment les choses se sont passées. Il me semble donc que la place de mon explication sur cette histoire d’UOIF n’est pas dans mon texte mais dans le chapeau de présentation."

Là encore, je n’ai toujours pas compris quel problème a posé ma demande : que ma "mise au point" sur l’UOIF apparaisse dans un "chapeau" avant mon texte ne prend pas plus de place que si elle apparaît dans ce texte (1).

Voici, pour résumer, comment je terminais ce courrier :

"Pour conclure, je ne trouve pas exorbitante ma demande, en réponse à 30 pages pour l’interdiction, d’avoir un espace d’une vingtaine de pages pour que s’exprime une position qui, si elle n’est pas la votre, est malgré tout une position qui existe dans les champs féministe, gay-et-lesbien et "prochoix" (cf. la liste des signataires de l’appel "non aux lois d’exception", notamment Citoyennes des deux rives, Femmes publiques, Clasches, actupien-ne-s, activistes queer...) et qui est celle de plusieurs membres du comité de lecture de Prochoix, sachant en plus que vous pouvez re-répondre derrière !

Il ne me semble pas exorbitant non plus de vouloir que ma vingtaine de pages paraissent dans leur intégrité, sans être entre-coupées, surtout si encore une fois vous vous accorder la possibilité de re-répondre. Je me moque d’avoir le dernier mot, mais j’accorde en revanche de l’importance à cette possibilité d’avoir au moins un espace, fût-ce avec des contraintes (comme passer de 57000 à 36000 signes) où je peux déployer ma réflexion comme je l’entends. Cette clarté me parait nécessaire, par rapport à ma conception du débat démocratique : que chacun-e puisse exposer et défendre ses positions comme il/elle l’entend, sur un espace conséquent, me parait le seul moyen pour que les lecteurs et lectrices de Prochoix puissent faire leur... CHOIX."

Mes concessions et mes explications sur les points de blocage n’ont finalement pas convaincu mes interlocutrices. Elles m’ont finalement demandé de réduire ma contribution à 15000 signes, afin de laisser de la place à une autre contribution opposée à l’interdiction du voile ou d’autres signes religieux.
Je n’ai pas accepté, étant donné que la commande qui m’avait été passée initialement était "autour de 30000 signes", et que j’avais déjà suffisamment fait de compromis pour y parvenir, en réduisant mon texte de plus de 20000 signes.

Voici, pour conclure, un extrait d’un de mes tout derniers courriers adressés à Prochoix :

"J’ai l’impression que vous vous enferrez dans une posture d’assiégées, en me considérant comme un être retors, dangereux, etc. Outre que c’est désagréable pour moi, je crois que c’est suicidaire pour vous, Prochoix ayant toujours été jusqu’à présent un espace de dialogue entre personnes ayant des positions divergentes (par exemple sur la prostitution) tout en partageant comme bases minimales les principes politiques de liberté de choix et d’égalité absolue entre les sexes et les sexualités. Partageant ces principes, je ne comprends pas votre méfiance, et la proportion qu’elle prend.

Je crains qu’on s’achemine, si vous persistez dans cette attitude, vers un nouveau numéro de Prochoix identique au précédent : un numéro de combat sous couvert de débat, avec plus des 4/5è du dossier acquis aux positions prohibitionnistes qui sont les votres (ce qui me parait d’autant plus déplorable que toute la presse, notamment Libé, est à l’avenant, à l’exception du Monde). Autrement dit : un tournant partisan, voire sectaire, de la revue.

J’espère que vous changerez d’avis, et publierez mon texte, ainsi que plusieurs autres favorables à la scolarisation dans l’école publique des filles qui ne sont pas prêtes à enlever leur foulard. La logique du débat aurait d’ailleurs voulu que ces positions soient majoritaires dans le deuxième dossier, vu qu’elles étaient quasiment absentes dans le premiers ; mais je n’en demande pas tant ! "

Caroline Fourest et Fiammetta Venner ne m’ont jamais répondu, malgré deux relances, dans lesquelles je leur demandais de me donner une réponse finale, et finalement, le second dossier de Prochoix est paru le 12 décembre 2003, sans ma réponse. En plus des deux prétextes mensongers évoqués plus haut (un format de 67000 signes et un rapport ambigu de ma personne avec l’UOIF), Caroline Fourest et Fiammetta Venner invoquent une troisième raison, tout aussi mensongère : le ton de ma réponse serait insultant, je me livrerais à un " procès d’intention en islamophobie ", et je reprocherais à Prochoix de s’acharner contre l’intégrisme musulman en épargnant les autres religions. Il suffit, pour réfuter ce troisième mensonge, de se reporter au texte de ma réponse. Je mets, là encore, Caroline Fourest et Fiammetta Venner au défi : qu’elles me montrent les passages de mon texte où figurent de telles accusations. Ils n’existent pas : non seulement je ne l’ai pas écrit, mais je ne le pense même pas ! Tout en étant extrêmement critique sur leur analyse et leur combat prohibitionniste " contre le voile à l’école ", je sais très bien que ce n’est pas l’islamophobie qui anime Caroline Fourest et Fiammetta Venner.

J’ajoute que Caroline Fourest et Fiammetta Venner sont assez mal placées pour me reprocher ce type de procès d’intention : ce sont elles qui s’y sont livrées, dans leur premier texte, paru dans le numéro 25 de Prochoix, en accusant les signataires de l’appel contre l’exclusion des filles voilées de ne se solidariser qu’avec des musulmanes, alors qu’ils ne le feraient pas pour des catholiques… (Je cite, avant d’y répondre, le passage où figure ces accusations, dans le texte "Éclaircissements").

Bref : après le numéro 25 de Prochoix, composé de 30 pages pour l’interdiction et 3 pages contre, est paru le 12 décembre le numéro 26, composé de 187 pages pour l’interdiction, et 11 pages contre. Force est donc de constater, abstraction faite de tout jugement de valeur, qu’un choix éditorial et politique a été fait, et que la revue Prochoix change de nature : sur la question du droit à l’école publique pour les élèves voilées, il ne s’agit plus d’une revue de débat, mais d’une revue de combat. Tout un pan de la mouvance féministe, gay, lesbienne et queer, n’a plus droit de cité dans les colonnes de la revue, du moins sur cette question.

Force est également de constater que la logique de guerre dans laquelle s’engagent Caroline Fourest et Fiammetta Venner se paye d’un renoncement à des règles élémentaires : déontologie journalistique, probité intellectuelle, principes politiques. Manifestement, chasser les filles voilées hors de l’école est un objectif tellement noble et urgent qu’il autorise quelques pieux mensonges. La fin justifie les moyens…

P.-S.

Notes

(1) Voici le texte que j’ai proposé à Prochoix pour être inséré avant ma contribution, afin de satisfaire leur demande d’explication publique dans la revue :

"L’article du collectif Les mots sont importants intitulé "Un féminisme à visage inhumain", et consacré au manifeste "Laïcardes puisque féministes" d’Anne Vigerie et Anne Zelensky, a été mis en ligne sur notre propre site, Les mots sont importants. Il a par la suite beaucoup circulé sur des listes internet, et s’est retrouvé, sans que nous soyons consultés, sur plusieurs sites, parmi lesquels des sites féministes comme La Marche des femmes ou Les Pénélopes, et le site des Motivé-e-s. Si ces publications ne nous ont pas gêné, nous avons en revanche protesté auprès de l’UOIF lorsque nous avons appris que notre article faisait la une de leur site - là encore, sans que nous ayons été consultés. Au bout d’une semaine, sans réponse de l’UOIF, nous avons à nouveau écrit, en réitérant notre demande et en annonçant la publication d’un communiqué si au bout de huit jours l’article n’était pas retiré. Une fois les huit jours écoulés, notre article n’était plus en une du site mais il demeurait présent sur le site ; nous avons par conséquent publié sur notre propre site un communiqué intitulé "Mise au point", qui s’est par ailleurs retrouvé en une d’un portail internet très fréquenté : "rezo.net". Ce communiqué, auquel je renvoie (sur www.lmsi.net, rubrique "De l’importance des mots", sous-rubrique "Le débat public et ses conditions") est extrêmement clair sur l’absence de toute connexion et de toute connivence idéologique entre notre collectif et l’UOIF. Depuis le 3 octobre, date de la mise en ligne du communiqué, aucun doute n’est permis quant aux raisons de la présence de notre texte sur le site de l’UOIF. Étant pour ma part, avec Sylvie Tissot, l’un des animateurs principaux du collectif, je me considère comme étant engagé par ce communiqué signé "Collectif Les mots sont importants", et j’estime donc avoir répondu une fois pour toutes aux allégations, insinuations ou soupçons sur de prétendues "alliances" entre ma personne et l’Union des Organisations Islamiques de France. Ces soupçons doivent donc cesser."