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Pourquoi nous ne sommes pas universel-LE-s

Un débat organisé à l’initiative des Panthères roses, du Collectif des féministes pour l’égalité et du Collectif Ile-de-France du Mouvement des Indigènes de la République


29 juin 2006

« Communautaristes », « intégristes », « extrémistes », menace pour un certain ordre moral, péril pour l’union de la gauche...

... autant d’attaques que nous, militant-e-s antiracistes, antisexistes, antihomophobes, antilesbophobes, antitransphobes, avons subies à plusieurs reprises lors de ces dernières années.

Tout cela pour avoir douté...
 que la lutte des classes était la seule vraiment « révolutionnaire »...
 que la laïcité consistait à exclure les femmes voilées de l’espace public...
 que le féminisme était une lutte avant tout occidentale...
 que la différence des sexes justifiait l’injonction à être une femme féminine ou à être un homme viril...

Tous et toutes avons finalement douté que la République qu’on nous imposait était par essence émancipatrice.

Face aux attaques des défenseurs de cette République prétendument universelle, nous nous sommes retrouvé-e-s allié-e-s ponctuel-le-s. Nous aimerions donner suite à ces premiers échanges en amorçant une réflexion née des expériences de chacun-e.

Toute une activité militante a en effet été réalisée, au sein des Panthères roses, des Féministes pour l’Egalité ou du mouvement des Indigènes de la République, qui conduit à questionner les normes et remettre en cause les « évidences » : est-ce qu’être féministe, c’est nécessairement défendre un modèle unique, occidental et anti-religieux d’émancipation ; les homos sont-ils vraiment tous des hommes blancs riches du Marais ; la classe ouvrière est-elle avant tout blanche, hétérosexuelle, et forcément un peu raciste ; les garçons issus de l’immigration coloniale et postcoloniale sont-ils forcément car « culturellement » sexistes et homophobes ?

Nous...

...féministes

...indigènes

... gouines, pédés, trans,

... voilées, non voilées, croyant-e-s, athé-e-s et agnostiques, français-e-s et étranger-e-s ...

appelons chacun et chacune à participer à une réflexion nourrie de nos expériences politiques et militantes.

Aucun « programme commun » n’est prévu, mais une ouverture, même si elles peuvent paraître improbables au premier abord, vers de possibles solidarités.

Le débat aura lieu le dimanche 2 juillet 2006 de 13h30 à 17h30, à la Maison des associations du 19è, 20 rue E. Pailleron, 75019 Paris, Métro Jaurès.