4ème idée reçue : Il faut un âge d’équilibre à 64 ans.
Les membres du gouvernement ont affirmé à de nombreuses reprises qu’un des objectifs de la réforme était également de sanctuariser la part des retraites dans le PIB à 14 %, soit la proportion actuelle, pour des raisons de « sérieux budgétaires » [1].
Le chiffre de 14 % n’a pas de réel fondement
Ce chiffre de 14 % est un totem, qui n’a pas de fondement économique. On peut le rapprocher de ce qu’impose l’Union européenne aux différents États membres en matière de dette publique : les ratios bien connus de 3 % (déficit/PIB) et de 60 % (dette/PIB) souvent appelés « critères de Maastricht » [2] .
Pourquoi 14 % et pas plus ou moins ? Aucune justification n’est jamais apportée (hormis le chiffre de la part actuelle des dépenses dans le PIB). Cet objectif semble avant tout idéologique.
Limiter la part des retraites dans le PIB revient à organiser la baisse future des pensions
Cette limite de 14 % s’oppose nettement à l’idée selon laquelle « il n’y aura pas de perdants ». En effet, sachant que le nombre de personnes de plus de 65 ans va augmenter de plus de 6 millions d’ici 30 ans [3], soit une hausse de 20% du ratio retraités / actifs, cet objectif organise l’appauvrissement relatif des retraités. Comment alors croire le gouvernement lorsqu’il affirme « ne pas vouloir diminuer les pensions », ce qui serait son « engagement vis-à-vis des Français » ? [4]
C’est en fait un blocage très clair du montant des dépenses de l’assurance retraite : concrètement, on va partager le même gâteau entre beaucoup plus de personnes.
6ème idée reçue : on conserve un système par répartition.