Dans la nuit du 24 octobre 2011, un cocktail molotov embrasait un squat du 163, rue des Pyrénées (Paris 20ème). Une quarantaine de familles Roms, victimes de l’attentat, y perdaient toutes leurs maigres biens.
Un homme d’une cinquantaine d’années, Ion Salagean, y perdait la vie [1].
La plupart des médias ont fait leur choix : celui du silence et de l’ignorance. Personne n’a alors déclaré que la démocratie était en danger…
Dans la nuit du 1er novembre 2011, un cocktail molotov mettait le feu aux locaux d’un hebdomadaire satirique à Paris. La démocratie est-elle vraiment en danger ? Une quarantaine d’ordinateurs, victimes de l’attentat, y perdaient leurs disques durs. La plupart des médias ont fait leur choix : celui du vacarme et de confraternité.
Et Nicolas Demorand, directeur de Libération, a fait le sien :
« Les équipes de Charlie Hebdo sont les bienvenues à Libé le temps qu’elles retrouvent des locaux et des ordinateurs. On se serrera. »
Il n’a pas dit :
« Les familles de Roms sont les bienvenues à Libé le temps qu’elles retrouvent des logements. On se serrera. »
Ce n’est pas comparable ? Peut-être… mais c’est suggestif.