Ce serait à sa « demande » que les plus hautes autorités, Nicolas Sarkozy hier, et aujourd’hui le ministre « socialiste » de l’Intérieur Manuel Valls, iraient démanteler les bidonvilles dans lesquelles les Roms sont aujourd’hui cantonnés.
Ce peuple que les élites aiment à faire parler, ce n’est pourtant pas toujours lui qui prend les armes. Certes des opérations commandos ont eu lieu à Marseille contre des campements roms en 2012. Mais les Roms qui sont agressés à l’acide depuis l’été dernier à Paris font face à un tout autre agresseur. Le suspect qui a été arrêté est en eftet
« un haut-fonctionnaire passé par l’Institut d’études politiques (IEP) et l’Ecole des hautes études commerciales (HEC) avant un atterrissage un temps dans les services de Matignon »...
Une précision encore : cet homme « a été encarté au PS ».
Galvanisé sans doute par un ministre de l’Intérieur (PS) déclarant que les roms « n’ont pas vocation » à rester sur le territoire français, par une première adjointe (PS) de Paris s’inquiétant de voir sa ville devenir « un campement rom géant », par une concurrente (UMP) s’insurgeant contre des roms qui « harcèlent les parisiens », par une police qui l’ayant identifié l’a laissé faire pendant des mois jusqu’à que Mediapart « sorte l’affaire », il fait bel et bien partie de la France raciste.
Une France raciste qui n’est pas la France lepéniste telle qu’on aime nous la décrire : une France « d’en bas », « ouvrière » ou en tout cas « de condition modeste », et (donc, forcément) non-diplômée, et (donc, forcément) inculte, ignorante, vaguement débile – et à ce titre excusable quand elle se « trompe de colère »...
Une France raciste qui n’est pas cette « France qui souffre », « en proie à une profonde « insécurité sociale-et-culturelle », « sociale-et-identitaire »...
Non : une France raciste qui vit très bien, au coeur du Paris, et dont le malaise identitaire, s’il existe, ne va pas de pair avec une quelconque détresse socio-économique.
Une France raciste qui est aussi de longue date, il faudrait commencer à le reconnaître, la France de tout en haut.