1) Je deviens enfin lucide : petite, j’ai arrêté de croire au Père Noël, ce n’est pas pour m’illusionner sur un prince charmant à bord d’une “4x4” blanche qui transformera ma vie d’un coup de carte de crédit magique.
2) Je me débarrasse de l’idée que j’ai besoin d’un protecteur et j’apprends à me protéger.
3) Je cesse de croire que le couple est une assurance contre le risque de se retrouver seule donc désespérée ( ?) à 50 ans.
4) Je me fais plaisir et je vis enfin pour moi-même plutôt que d’être aux petits soins pour un goujat qui profite de ses privilèges.
5) J’arrête de perdre mon temps à essayer de deviner, à travers des tests et des divinations en tout genre, si le mec avec qui j’accepte finalement de coucher est enfin le « bon » .
6) J’arrête de chercher les moyens de retenir celui que je crois être le candidat idéal (même si lui n’en a pas envie...)
7) Je me prends en main pour trouver comment subvenir à mes besoins matériels, affectifs, psychologiques...
8) Je développe mon estime de moi-même toute seule sans attendre qu’un homme m’autorise à exister.
9) J’apprends à exprimer mon désir pour des hommes qui m’attirent vraiment, sans m’affoler s’ils ne correspondent pas à l’image du concubin idéal.
10) Je pars en quête de mon propre plaisir avec l’auto-érotisme.
11) J’admets que je ne suis pas condamnée à être hétéro et que les joies de l’amour lesbien, c’est pour toutes !
12) Je découvre la réalité : même dans l’amour, rien n’est magique ! Des rapports satisfaisants et véritablement égalitaires, ça se construit !
Présentation du collectif Klito
La cyprine est une sécrétion vaginale, signe physique du désir sexuel, nous dit Le Petit Robert 2007 de la langue française. Le mot vient du latin « cypris », et anciennement du grec « kupris », un surnom d’Aphrodite. Ce mot fut inventé au début des années 70. Pourtant, il n’apparaît qu’en 1992 dans Le Petit Robert.
Aujourd’hui encore il est peu utilisé. Les seuls termes que l’on utilise pour désigner ce phénomène physiologique complètement banal, c’est la « mouille » ou la « mouillure ». C’est un vocabulaire bien pauvre en comparaison des termes fort nombreux pour désigner le sperme (« jus », « semence », « foutre », « sauce », « liqueur séminale »...).
Si on ne nomme pas la cyprine, c’est qu’on fond ça n’existe pas. Ou du moins que c’est un tout petit détail qui n’intéresse personne... L’ignorance est telle que des jeunes filles font couramment la confusion entre les pertes et la mouille... Bref, cette cyprine gagnerait à être plus connue !
Le collectif féministe québécois Cyprine écrivait en 2003 : « L’inexistence d’un terme permettant de définir les réactions physiologiques de la jouissance [chez les femmes] est une des formes qu’a prise la négation de la sexualité féminine pendant de nombreuses années. (...) En appelant notre collectif Cyprine, nous tenons à dénoncer ce déni encore trop présent, de la sexualité féminine. Nous souhaitons faire connaître ce terme si important qui est pourtant trop peu employé. Car pour nous, il est clair que les femmes ont droit à une sexualité distincte, libre de toutes entraves, ne visant pas qu’à assouvir les besoins des hommes ».
Le Klito.