Pour l’émission "Campus", consacrée jeudi 4 décembre 2003 à "la laïcité", et à la loi annoncée interdisant les signes religieux "visibles" ou "ostentatoires" à l’école, l’animateur Guillaume Durand a préparé un plateau d’invités particulièrement significatif du climat idéologique qui règne actuellement en haut lieu.
On aurait pu penser que dans un débat dont l’enjeu était ni plus ni moins que la déscolarisation forcée des jeunes femmes qui ne sont pas prêtes à enlever leur voile, une ou (…)
Les mots sont importants (lmsi.net)
Du Président des riches au Président contre les jeunes
19 avril 2024
Gabriel Attal appelle à un « sursaut d’autorité ». Autorité de qui ? D’un gouvernement au sein duquel si peu ont échappé aux soupçons de corruption ? D’un Président régulièrement pris en flagrant délit de mensonge ? Une chose est sûre : ceux qui auraient besoin de ce surcroît d’« autorité » sont clairement désignés : les jeunes et parmi eux les pauvres, les racisés, ceux qui habitent dans les (…)
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Campus ou champ de bataille ?
Quand Guillaume Durand organise le "choc des civilisations"
par 6 décembre 2003 -
Débat sur le voile au Collectif Droits des femmes
Un point de vue féministe contre l’exclusion des élèves voilées
par 17 novembre 2003Ce texte est la version définitive, revue par l’auteure, d’un texte adressé d’abord au Collectif Droit des femmes. Ce texte ayant circulé sur internet avec diverses "étiquettes", Christine Delphy nous demande de préciser qu’il s’agit d’une position personnelle.
Je trouve très dommage que sur la question du foulard islamique le collectif national des droits des femmes ne parvienne pas à trouver une position commune, et que la somme des interventions tende vers l’appui de l’interdiction. (…) -
Le piège de la "cause des femmes" (Troisième partie)
Eléments pour un mouvement antisexiste post-féministe
par 14 novembre 2003Sortir du piège commun au néo-féminisme et à l’anti-féminisme : dénaturaliser et repolitiser les catégories "Homme" et "Femme"
Il me semble qu’au point de confusion mentale et politique où nous en sommes avec cette collusion contemporaine entre le féminisme "pro-femme" et l’antiféminisme, le mieux est de reprendre les termes du débat.
Je pense que le patriarcat, c’est-à-dire le rapport social de subordination du féminin au masculin, n’a, comme tout rapport social, aucune nécessité (…) -
Le piège de la "cause des femmes" (Deuxième partie)
Eléments pour un mouvement antisexiste post-féministe
par 14 novembre 2003Le tournant régressif ("backlash") : le néo-féminisme "pro-Femme" fait des rapports sociaux de genre des "identités de sexe" et lance les femmes dans le piège de la "conciliation"
En réponse, et comme alternative à la fois au lesbianisme politique et aux charges antiféministes, un néo-féminisme va se développer en s’appuyant sur deux dimensions. D’un côté, en défendant et en élargissant les acquis du féminisme civique et égalitariste, au nom de l’universalité de la citoyenneté et de (…) -
Le piège de la "cause des femmes" (Première partie)
Eléments pour un mouvement antisexiste post-féministe
par 14 novembre 2003Le paradoxe contemporain d’une égalité en droit entre les sexes et d’une discrimination sexiste structurelle de fait : un nécessaire questionnement du féminisme
S’agissant de la question du rapport entre les hommes et les femmes dans nos sociétés, il me semble que le paradoxe est le suivant. D’un côté, à la suite des victoires civiques, législatives et juridiques du féminisme depuis la deuxième moitié du XXe siècle, nous vivons dans une société qui s’organise et s’énonce comme (…) -
Laurent Lévy, père d’Alma et Lila, exclues du lycée Henri Wallon d’Aubervilliers au seul motif qu’elles portaient un foulard islamique, répond ici à un article publié fin octobre 2003 dans Libération. Dans cet article, des professeurs du lycée Henri Wallon s’efforçaient de justifier, auprès de leurs camarades, leur décision d’exclure ces deux jeunes filles.
Lorsque quatre enseignants d’un lycée se cotisent pour justifier une iniquité qu’ils approuvent, on se prend à espérer que la (…) -
Une sociologie politique de l’insécurité ?
A propos du livre de Sébastien Roché, Sociologie politique de l’insécurité. Violences urbaines, inégalités et globalisation, Paris, Presses Universitaires de France, 1998
par 2 novembre 2003Ce texte est disponible sur le site personnel de Laurent Mucchielli, consacré (http://laurent.mucchielli.free.fr), entre autres, aux thèmes de la déviance et de la délinquance. Sont aussi disponibles, sur ce site, les analyses du groupe CLARIS : clarifier le débat public sur la sécurité
Comment comprendre la remontée de l’insécurité (délinquance, criminalité, incivilité) depuis une quarantaine d’années après une tendance pluriséculaire inverse ? Et comment y faire face ? Telles sont les (…) -
Le groupe féministe Femmes Publiques vient de publier ce communiqué pour protester contre l’exclusion d’Alma et Lila Lévy pour port d’un foulard islamique, et plus largement se solidariser avec toutes les élèves voilées menacées dans leur droit à l’éducation. Pour entrer en contact avec Femmes Publiques, écrire à l’adresse suivante : femmespubliques@ifrance.com
C’est au nom du droit des femmes, disent certain-e-s, qu’il fallait exclure Alma et Lila Lévy du lycée Henri Wallon (…) -
Lettre ouverte à Monsieur Levy, père d’Alma et de Lila, nos élèves.
Une exclusion brutale, et beaucoup de mensonges...
par 28 octobre 2003Cinq enseignants du lycée Henri Wallon d’Aubervilliers ont tenu à se désolidariser de la campagne médiatique menée par quelques activistes au nom de toute l’équipe enseignante de leur établissement, qui a abouti à l’exclusion (au demeurant illégale) de deux élèves "voilées" : Alma et Lila Lévy. Ils ont tenu également à se démarquer des récits mensongers qu’ont donné de cette affaire certains de ces activistes - et notamment de la version produite par Philippe Darriulat dans le journal Le (…)
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Dimanche 12 octobre, sur la chaîne de télévision LCI, le ministre des écoles Xavier Darcos, questionné sur le port du string à l’école, et sur sa possible interdiction, a estimé "normal que l’on demande aux jeunes filles, lorsqu’elles commencent à être désirables, de faire en sorte qu’elles ne provoquent personne".
On espérait révolue cette incroyable inversion, qui consiste à faire porter sur les filles, et leurs choix vestimentaires, la responsabilité du harcèlement et des violences (…)