Nous nous soulevons, chacun.e depuis notre endroit, chacun.e à notre manière. Le mouvement des Soulèvements de la Terre ne peut pas être dissout car il est multiple et vivant. On ne dissout pas un mouvement, on ne dissout pas une révolte. Nous relayons ici un large appel à se mobiliser contre le processus de dissolution initié par Gerald Darmanin à l’encontre du mouvement des soulèvements de la terre, mouvement honteusement criminalisé alors que c’est bien son action, ô combien juste, (…)
Les mots sont importants (lmsi.net)
Du Président des riches au Président contre les jeunes
19 avril 2024
Gabriel Attal appelle à un « sursaut d’autorité ». Autorité de qui ? D’un gouvernement au sein duquel si peu ont échappé aux soupçons de corruption ? D’un Président régulièrement pris en flagrant délit de mensonge ? Une chose est sûre : ceux qui auraient besoin de ce surcroît d’« autorité » sont clairement désignés : les jeunes et parmi eux les pauvres, les racisés, ceux qui habitent dans les (…)
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Nous sommes les soulèvements de la terre
Tribune contre la répression des mobilisations écologistes
26 juin 2023 -
Mémoire Effacée 2
Réflexion éprouvante sur un film de propagande génocidaire turque signé Joseph Ruben, et sa diffusion sur nos chaines et plateformes TV
par 21 juin 2023C’est sans doute un micro-événement, qui aurait pu passer inaperçu, qui va peut-être passer inaperçu, ou en tout cas faire hausser les épaules, mais qui par là même vient nous dire, à l’heure où Missak Manouchian entre au Panthéon, où nous en sommes pour de vrai, en France, en Belgique et aux États-Unis, avec la mémoire arménienne... et le le soft-power turco-azéri.
Nous sommes le samedi 17 juin 2023, en quasi-prime time (22H30), sur une chaine francophone grand public : RTL-TVI, qui (…) -
L’amour, sous son vrai jour
Présentation d’un livre important : Pour en finir avec la passion (L’abus en littérature)
par 19 juin 2023 , ,Ce que le Sex Revolts de Joy Press et Simon Reynolds réalise à propos de la « rock culture », l’ouvrage de Sarah Delale, Élodie Pinel et Marie-Pierre Tachet, Pour en finir avec la passion, nous invite à le faire, de manière tout aussi bouleversante, jouissive et féconde, dans le champ de la littérature. La démarche pourrait se résumer par quelques questions aussi pertinentes sur le fond qu’impertinentes, en contexte, dans la « République des Lettres » et le « monde académique » de France et (…)
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Les Arméniens de Turquie, entre stigmatisation médiatique et déni ordinaire
Les ressorts d’un « oubli » organisé
par 14 juin 2023L’importante thèse de doctorat soutenu en 2016 par Nazli Temir Beyleryan, portant sur la mémoire individuelle et collective des Arméniens de Turquie, vient enfin d’être publiée sous forme de livre. Cette recherche se base sur des entretiens nombreux et approfondis menés pendant trois ans (2009, 2010, 2011) en Turquie, dans plusieurs villes d’Anatolie et surtout à Istanbul, auprès de trois générations d’Arméniens et d’Arméniennes. Le résultat est aussi vivant et puissant que la rhétorique (…)
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Cela fait maintenant près de quatre décennies qu’on nous répète, à gauche comme à droite, qu’il ne faut pas culpabiliser l’électeur d’extrême droite, que ce n’est pas à son âme qu’il faut s’adresser, ni même à son coeur, mais à ses tripes et à son porte-monnaie. Cela fait quatre décennies que toute considération éthique est violemment congédiée du débat politique comme déplacée voire contre-productive, en particulier lorsqu’il est question de l’extrême droite et de sa xénophobie : tout refus (…)
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L’ingratitude ou le rappel à l’ordre des femmes fortes
A propos des réactions aux déclarations de la cinéaste Justine Triet
par 30 mai 2023Sur les différentes réactions aux propos de la cinéaste française lors de la cérémonie du festival de Cannes, beaucoup de choses ont été dites, notamment sur cette conception à la fois fausse et paternaliste des subventions publiques .
Si l’on en croit plusieurs ministres, Justine Triet, bénéficiant desdites subventions, aurait mieux fait, au lieu de critiquer le gouvernement sur la réforme des retraites et la marchandisation de la culture, de remercier ses donateurs – et donc de s’en (…) -
Le cas Tariq Ramadan ou le défi de lutter sur plusieurs fronts
Pour une approche intersectionnelle des luttes antiracistes et antisexistes
par 21 mai 2023Le procès pour viol de Tariq Ramadan a eu lieu la semaine dernière, trois ans d’emprisonnement ont été requis. Au-delà du jugement, qui sera rendu le 24 mai, il nous paraît important de revenir sur les réactions qu’avaient suscitées les prises de parole publiques des victimes de T. Ramadan en 2017, et notamment celles de « Brigitte », qui s’est à nouveau exprimée lors du procès. Dans un texte que nous reproduisons aujourd’hui tel qu’il a été publié le 7 novembre 2017, Souad Bekta exprimait (…)
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Nous sommes le 20 avril et Emmanuel Macron se rend à Ganges. Une semaine plus tôt, la loi sur la réforme des retraites a été promulguée. La mobilisation, pourtant, ne fléchit pas et la CGT, en guise de protestation, procède à deux coupures de courant, notamment dans le collège que doit visiter le président, puis se voit accusée d’avoir également ciblé une clinique. Accusations sans aucune preuve, que Sébastien Fontenelle met ici en regard du silence, lui mortifère, qui règne au sein du clan (…)
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Jean-François Braunstein ou la lepénisation de Denis Diderot
Retour sur une conférence proprement sidérante
par 29 avril 2023Il va être question, dans les lignes qui suivent, du discours que propage actuellement un certain Jean-François Braunstein, philosophe de profession, mais dont il est manifeste – il suffit de lire ce qui suit – qu’il s’éloigne chaque jour un peu plus des idéaux d’ouverture d’esprit, de rigueur conceptuelle, de souci de la démonstration et de probité intellectuelle qui définissent, en principe, l’exigence philosophique. Nous avions déjà signalé à son propos un cas de diffamation caractérisée (…)
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Darmanisme et outrageation
Retour sur un lapsus ministériel, et ce qu’il dit aux Arméniens
par 28 avril 2023On peut se contenter de rire de la cuistrerie, mêlée de maladresse, qui pousse un ministre de la République à dire « déterminisme » au lieu de « détermination ». On peut haïr le niveau de désinvolture que cela dénote, et le peu de considération pour un auditoire venu commémorer ses morts. On peut s’en attrister. Mais comme disait Spinoza, on peut aussi dépasser le rire, la rage et les pleurs, et chercher à comprendre. On peut aller un peu au-delà de ces très légitimes émotions et, avec une (…)