Ami sexiste, ne dis plus :

« C’est quand même pas les pleurnicheries d’une petite allumeuse de treize ans qui vont nous empêcher de célébrer un Grand Homme de la Grande Famille du Grand Cinéma d’Auteur ! La petite salope yankee a eu beau jouer les ingénues, elle savait très bien à quoi s’attendre en acceptant une séance de photos avec un tel Don Juan, et puis elle aurait quand même pu se douter que le Facétieux Génie Européen allait glisser quelques pilules de méthaqualone dans ses verres de champagne, et puis merde, faut pas déconner, il y a quand même des expériences plus traumatisantes qu’une petite cuite, un petit trip et une petite sodomie (fût-elle, comment dire, pas tout à fait consentie) avec un si Grand Artiste… »
Dis plutôt :
« The Ghost Writer, dont le montage a été bouclé alors que Roman Polanski était "en taule" en Suisse, comme l’a rappelé avec émotion le cinéaste franco-polonais, repart avec quatre trophées : meilleur réalisateur pour son auteur, meilleure adaptation (d’après un roman de Robert Harris), meilleure musique pour Alexandre Desplat et meilleur montage. Pour Polanski, 77 ans, cette soirée a sonné comme un retour parmi ses pairs après les épreuves judiciaires de l’année passée, liées à des faits vieux de près de 30 ans. »
(Libération, 26 février 2011)
