25 avril 2025 : un jeune musulman âgé de 22 ans est tué à l’intérieur d’une mosquée près d’Alès. Aujourd’hui ministre du gouvernement Bayrou, Manuel Valls refuse, comme il le fait depuis des années, d’utiliser le mot "islamophobie", suivant en cela sa compère Caroline Fourest. C’est ce qu’a récemment rappelé Sébastien Fontenelle. Contribuant d’un côté à attiser la suspicion à l’égard des musulmans, Valls, comme Retailleau et bien d’autres, leur refusent de l’autre l’un des instruments (…)
Les mots sont importants (lmsi.net)

Un génocide à Gaza : des faits irréfutables, des discours explicites
18 mai 2025
Depuis plus d’un an, militant-es, auteur-traces, acteur-trices de la justice internationale, réclament la fin du génocide à Gaza, et, pour cela, bravent le dénigrement, les mensonges, petits ou grands, les tentatives de disqualification (dont les accusations d’antisémitisme) et la répression pure et simple. Pour nous aider à prendre la mesure, dans la sidération qui est la nôtre, de ce crime (…)
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Le texte qui suit met en relation le crime d’octobre 1961 et son occultation avec l’assassinat de Brahim Bouarram le 1er mai 1995, de celui d’Ibrahim Ali quelques semaines plus tôt, eux aussi occultés. Dédié à toutes les victimes de crimes racistes, il se veut une contribution à la réflexion et à la lutte pour que de tels crimes ne se reproduisent plus. Un rassemblement en hommage à Brahim Bouarram est prévu, comme tous les ans, au Pont du Carrousel, le jeudi 1er mai 2025 de 10h à 12h.
Le (…) -
En plus de l’insondable haine que les propos d’Yvan Attal tenus lors d’une émission diffusée le 20 mars 2025 sur Radio J expriment à l’encontre des Palestiniens, il y a une chose essentielle à observer : cette diatribe réintroduit dans la discussion publique l’une des pires topiques du discours négationniste de Rassinier à Faurisson et leurs héritiers : l’idée que le génocide serait une fiction construite pour extorquer à la communauté internationale, en « contrepartie », l’octroi d’une (…)
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Soyons woke
Un plaidoyer pour les bons sentiments, dans toutes les bonnes librairies !
par 25 avril 2025Qu’il s’agisse de la « censure », des « leçons de morale », du « politiquement correct », de l’« islamogauchisme » ou de la « cancel culture », nombreux sont les noms d’oiseaux, servant toujours à disqualifier, dont nous avons été affublés en raison de nos engagements pour plus d’égalité et moins de discrimination, et que nous nous sommes donné pour tâche de déconstruire dans nos publictions. Il était donc dans l’ordre des choses que la très bête et très méchante construction du péril « woke (…)
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Pour ce 24 avril, nous republions quelques réflexions parues ici-même il y a cinq ans, inspirées par un questionnement de Yériché Gorizian, du mouvement Charjoum – dans des termes crus, qui ont pu sembler excessifs à certains mais me paraissent justes sur le fond, et demeurent hélas, plus que jamais, appropriés à la situation actuelle des Arméniens, en Artsakh notamment, mais pas seulement. Ce questionnement, le voici : « Comment pouvons-nous commémorer une politique d’extermination qui a (…)
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Admettre le meurtre, nier le crime
Le génocide des Arméniens et sa négation dans les mémoires des Jeunes-Turcs unionistes
par 24 avril 2025Il y a aujourd’hui cent-dix ans, le 24 avril 1915, le ministre de l’intérieur ottoman Talât Pacha ordonne l’arrestation des intellectuels ou notables arméniens à Constantinople : ecclésiastiques, médecins, éditeurs, journalistes, avocats, enseignants, hommes politiques, ce sont plus de 2000 personnes qui sont arrêtées en quelques jours, avant d’être déportées puis massacrées. Ces journées marquent le déclenchement officiel d’un génocide planifié et initié plusieurs semaines plus tôt par le (…)
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En marge de l’historiographie des génocides
Présentation d’un livre important : La bibliothèque et le survivant
par 23 avril 2025Quand s’abat la violence, l’exode et l’exil, quand la survie ordonne l’abandon d’une terre, les livres deviennent le territoire manquant. Quand tout est laissé derrière soi, la feuille et le crayon deviennent, plus qu’un viatique, une machine de résistance, la plus simple et la plus rudimentaire mais aussi la plus indestructible, face aux forces de mort et d’effacement. La bibliothèque fait alors office tout à la fois de refuge, d’hôpital, de préfecture, de cathédrale, de maisonnée et de (…)
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Arrogance « artistique » et mépris du « social »
Plongée dans l’élitisme culturel des pages du journal Le Monde
par 15 avril 2025La série britannique Adolescence, diffusée en ce moment, rencontre un succès phénoménal. Elle traite du masculinisme à travers ce qu’on appelle la culture incel (celle des célibataires involontaires vouant une haine absolue aux femmes). Intéressant, intrigant, effrayant ? La diatribe anti-woke du Monde, déguisée chaque semaine en chronique culturelle, voit au contraire dans ce succès le plus grand des dangers.
Ce danger, c’est celui du fameux « débat de société », qui viendrait piétiner de (…) -
Cancel culture et heckler’s veto
Pour qu’on ne puisse plus dire qu’on ne peut plus rien dire !
par 5 avril 2025Le livre de Thomas Hochmann, « On ne peut plus rien dire ». Le grand détournement, part d’un constat que nous partageons : la progression de l’extrême droite n’est pas la résultante mécanique des politiques économiques néolibérales et de la paupérisation qu’elles entrainent. Ce terreau social ne profite aux forces les plus rétrogrades que parce que prospèrent aussi dans l’espace public le plus officiel et autorisé des propos qui manipulent les faits, sèment la division et incitent à la (…)
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Une histoire du national en exil
Présentation d’un livre important : La bibliothèque et le survivant
par 4 avril 2025Quand s’abat la violence, l’exode et l’exil, quand la survie ordonne l’abandon d’une terre, les livres deviennent le territoire manquant. Quand tout est laissé derrière soi, la feuille et le crayon deviennent, plus qu’un viatique, une machine de résistance, la plus simple et la plus rudimentaire mais aussi la plus indestructible, face aux forces de mort et d’effacement. La bibliothèque fait alors office tout à la fois de refuge, d’hôpital, de préfecture, de cathédrale, de maisonnée et de (…)