« On ne peut pas accueillir toute la misère du monde ». C’est ainsi que se nomment les rendez-vous organisés par Sébastien Valignat pour l’année en cours. Et c’est au Théâtre de Chatillon, ce lundi 2 décembre, qu’aura lieu la séance consacrée au livre de Jean-Charles Stevens et Pierre Tevanian (présent à cette rencontre) : « On ne peut pas accueillir toute la misère du monde ». En finir avec une sentence de mort, et aux problèmes qu’il aborde – à commencer par les effets meurtriers des (…)
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Études de cas
Dernier ajout : 1er décembre.
Tous les articles de cette rubrique
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Une sentence de mort
Présentation d’un livre de combat contre une politique criminelle et sa justification
par 1er décembre 2024 , -
L’urgence à s’opposer au génocide des Palestiniens, d’une part, celle de combattre la dictature théocratique iranienne d’autre part, ont pour nous valeur d’axiomes. Trop souvent hélas ces deux combats parfaitement compatibles et même solidaires sont mis en concurrence, comme si la prise en compte de l’un mettait en cause la pureté et la radicalité de l’autre. Trop souvent aussi les identifications mythologiques, outrancières, voire déplacées, viennent en lieu et place d’une parole (…)
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Larbi Ben M’Hidi mérite mieux qu’une fausse monnaie mémorielle
Sur la reconnaissance tronquée de l’exécution d’un héros de la lutte algérienne pour l’indépencance.
par 10 novembre 2024Fidèle à son penchant phénoménal à l’instrumentalisation de l’histoire en notre nom, de Pétain et Maurras à Napoléon, en passant par Pierre Loti et Manouchian, et croyant « compenser » son rapprochement avec le Maroc, le président Emmanuel Macron s’est livré à une reconnaissance tronquée de l’exécution sommaire de Larbi Ben M’Hidi, héros tragique de la lutte algérienne pour l’indépendance. Le texte qui suit revient sur cette opération.
Emmanuel Macron poursuit son goutte à goutte mémoriel (…) -
Qui veut sauver la virilité ?
À propos d’une rengaine à la mode : le féminisme, ça va trop loin !
par 20 octobre 2024Ah le simplisme des sociologues, leur obsession de la déconstruction, leur insensibilité à la complexité et à la beauté de la vie, leur incapacité à voir plus loin que la domination... Commentant, du haut de sa hauteur philosophique, l’affaire des viols de Mazan, Sylviane Agacinski nous invite à de nous méfier de la « fragilité du concept sociologique de genre » et à ne pas jeter les jolis bébés virils avec l’eau du bain patriarcal.
« La virilité est autre chose qu’un genre », nous (…) -
À l’occasion de l’anniversaire du crime d’octobre 1961, nous publions un texte extrait du livre d’Emmanuel Blanchard, La police parisienne et les Algériens (1944-1962) et appelons chacun-e à se rendre sur le Pont Saint-Michel à partir de 18h, afin de rendre hommage à la mémoire de tous les Algérien-ne-s victimes des violences racistes et colonialistes de l’État français.
Dans ce livre, l’historien Emmanuel Blanchard présente les résultats d’une longue enquête sur la police parisienne. Il (…) -
« Sans nommer la cage, comment dire l’envol ? »
Réflexions autour d’Hélène après la chute, de Simon Abkarian
par 12 octobre 2024Ce qu’on nomme au théâtre « l’argument » est simple et bien connu : la tristement célèbre Guerre de Troie s’est achevée, Hélène « revient » auprès de son mari Ménélas, qu’elle avait quittée pour Pâris. Le mari humilié a tué son rival et retrouvé un semblant de ce que l’on nomme l’« honneur » et qui fait couler le sang. De son épouse surtout il a repris possession. Retenue dans sa prison dorée – décor minimal mais magnifique, qui ne bougera pas, deux heures durant – l’épouse infidèle affronte (…)
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Pas belle la bi ?
Réflexions sur l’invisibilisation et la délégitimation « ordinaire » des bisexuel-le-s
par 23 septembre 2024C’est par un article sur Yagg que j’ai appris l’existence de « Plus belle la vie : lesbien raisonnable ? » (en ligne sur le site de Diacritik), un texte de Natacha Chetcuti et Stéphanie Arc. L’article est présenté sur Yagg comme une étude de la « place des lesbiennes et des bisexuelles » dans la série Plus belle la vie. Comme on ne peut pas dire que les représentations de bisexuelles soient légion, je me réjouis de lire un article dessus, a fortiori parce qu’il porte sur une série très grand (…)
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Depuis 7 mois, nous vivons un cauchemar, tétanisés par chaque nouveau « bilan humain » de l’abominable massacre du peuple palestinien. Et dont la dénonciation, en France, est désormais criminalisée.
Depuis sept mois, nous vivons dans l’horreur, encollé·es dans un cauchemar qui n’en finit jamais de ne jamais finir.
Depuis sept mois, tous les matins, nous découvrons, tétanisé·es, un nouveau « bilan humain » – l’expression elle-même est horrible – de l’abominable massacre dans lequel plus (…) -
Pour ce 24 avril, nous republions quelques réflexions parues ici-même il y a quatre ans, inspirées par un questionnement de Yériché Gorizian, du mouvement Charjoum – dans des termes crus, qui ont pu sembler excessifs à certains mais me paraissent justes sur le fond, et demeurent hélas, plus que jamais, appropriés à la situation actuelle des Arméniens, en Artsakh notamment, mais pas seulement. Ce questionnement, le voici : « Comment pouvons-nous commémorer une politique d’extermination qui a (…)
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Admettre le meurtre, nier le crime
Le génocide des Arméniens et sa négation dans les mémoires des Jeunes-Turcs unionistes
par 24 avril 2024Il y a aujourd’hui cent-neuf ans, le 24 avril 1915, le ministre de l’intérieur ottoman Talât Pacha ordonne l’arrestation des intellectuels ou notables arméniens à Constantinople : ecclésiastiques, médecins, éditeurs, journalistes, avocats, enseignants, hommes politiques, ce sont plus de 2000 personnes qui sont arrêtées en quelques jours, avant d’être déportées puis massacrées. Ces journées marquent le déclenchement officiel d’un génocide planifié et initié plusieurs semaines plus tôt par le (…)