Dans les lignes qui suivent, Eric Fassin analyse la vision du monde qu’a proposée Michel Houellebecq dans ses premiers romans, et plus précisément la vision cauchemardesque qu’il développe de la sexualité et de l’émancipation des femmes. Une vision au statut indéterminé, entre prétentions sociologiques, philosophiques et littéraires... et vieux poncifs idéologiques.
Rappelons-nous : hier encore, nos meilleures têtes allaient partout vantant le charme discret de l’érotisme français. Depuis le début des (...)
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Le monde selon Michel Houellebecq
Dernier ajout : 4 janvier 2019.
Tous les articles de cette rubrique
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Houellebecq « sociologue »
Les particules élémentaires, ou Le roman noir de la sexualité française
par 4 janvier 2019 -
Le quotidien Libération vient de consacrer, à un ouvrage qualifié d’ « empathique » sur l’écrivain misogyne, arabophobe et islamophobe nommé Houellebecq, un article lui-même fort empathique, intitulé « Michel Houellebecq, le grand consolateur ». Cet article, signé Emmanuelle Loyer, nous explique que les écrits de Houellebecq constituent « un refuge réconfortant face aux angoisses contemporaines », parce qu’« on s’y reconnaît ». Dans les lignes qui suivent, Faysal Riad critique les implicites redoutables de (...)
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Le texte qui suit est presque un document archéologique : il été écrit au tout début de l’année 2002, à une époque aujourd’hui oubliée où Michel Houellebecq faisait déjà la une des magazines de la bourgeoisie des grandes villes et où – c’est là ce qui est le plus oublié – un certain Jean-Pierre Chevènement, ex-premier flic de France et rescapé miraculeux de plusieurs semaines de coma, était devenu pour quelques semaines, sous le joli nom de « Troisième Homme », la coqueluche de cette même bourgeoisie, au point (...)
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Les faux subversifs
À propos de Houellebecq, Dantec, Sollers et autres specimens du star-system littéraire
par 15 août 2005Dantec, Houellebecq, Beigbeder, Angot, Sollers... voudraient passer (et passent visiblement pour tels aux yeux de nombreux critiques) pour des auteurs subversifs. Comment cela est-il possible ? Comment peut-on être aussi célèbres, aussi célébrés et être ainsi considérés comme « maudits » ? Comment peut-on se sentir aussi seul et vouloir ressembler à Charles Baudelaire lorsqu’on a défendu comme certains éditeurs mondains amis de T. Ardisson le « oui » au référendum sur la constitution européenne ? (...)
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Ces dernières années, la mise en accusation sans nuance ni appel du nihilisme a pris valeur d’« idée reçue ». Elle revient rituellement dans les propos de ceux qui stigmatisent l’actuelle décadence des lettres françaises et en appellent à une renaissance. Cette insistance même finit par faire bizarrement sens. Et l’on en vient à se demander si la volonté d’en finir avec lui, paradoxalement, ne constituerait pas un des signes les plus puissants du nihilisme.
L’histoire du « nihilisme » a été mille fois (...) -
La barbarie postmoderne
À propos d’un roman de Michel Houellebecq : Les particules élémentaires
par 24 août 2000Les Particules élémentaires, roman de Michel Houellebecq, a été l’événement de la rentrée littéraire de 1998. Tout en s’inscrivant, en la radicalisant et l’amplifiant, dans la série d’événements médiatiques qui ont fait la vie littéraire cette dernière décennie, ce roman, par son ambition proclamée et son retentissement tout autant que par son talent à imposer des personnages et leurs discours, a valeur de symptôme, auquel il faut prêter attention. Si on définit la littérature par le pouvoir poétique de la (...)