La mélancolie comme mode de transmission

Réflexions sur la mémoire collective des Arméniens aux prises avec un État (post)génocidaire
par Nazli Temir Beyleryan
26 avril 2024

L’importante thèse de doctorat soutenu en 2016 par Nazli Temir Beyleryan, portant sur la mémoire individuelle et collective des Arméniens de Turquie, vient enfin d’être publiée sous forme de livre. Cette recherche se base sur des entretiens nombreux et approfondis menés pendant trois ans (2009, 2010, 2011) en Turquie, dans plusieurs villes d’Anatolie et surtout à Istanbul, auprès de trois (…)

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  • Mauvaise foi

    Quand Philippe Darriulat réécrit l’histoire

    par Laurent Lévy 18 octobre 2003

    Etrange prise de position que celle que Philippe Darriulat exprime (Le Monde du 15 octobre) par un "nous" dont on ignore s’il est de majesté ou censé exprimer l’opinion générale des enseignants du lycée Henri-Wallon à Aubervilliers. Plusieurs contrevérités, insinuations calomnieuses ou incohérences signalent, quoi qu’il en soit, la malhonnêteté du propos.
    M. Darriulat évoque, insinuant sans le dire qu’il serait celui de mes filles, le "voile noir recouvrant" - suggérant au passage qu’il (…)

  • L’intolérance a gagné

    À propos de l’exclusion d’Alma et Lila, pour cause de port d’un foulard

    par Laurent Lévy 12 octobre 2003

    Le Collectif Les mots sont importants s’associe à Laurent Lévy dans sa condamnation de la mesure d’exclusion définitive prononcée contre ses filles. Il rappelle que, dans cette affaire comme dans beaucoup d’autres, c’est une violence sur les mots et sur leur sens qui a rendu possible la violence exercée par des professeurs et des personnels de direction contre les deux jeunes filles : en particulier une violence sur le sens du mot laïcité, du mot droit, du mot féminisme du mot prosélytisme (…)

  • Un étrange communiqué

    À propos de la campagne pour l’exclusion de Alma et Lila Lévy, élèves du lycée Henri Wallon d’Aubervilliers

    par Laurent Lévy 10 octobre 2003

    Laurent Lévy est le père d’Alma et Lila, menacées d’exclusion pour port de foulard islamique. Il commente un communiqué émanant de deux professeurs du lycée Henri-Wallon qui circule sur certaines listes de diffusion électronique.
    J’ignore tout de l’authenticité de ce communiqué, mais il semble devoir s’agir d’un faux : car seule une mauvaise foi extrême, et un rapport à la vérité indigne d’enseignants pourrait conduire à écrire de pareils mensonges.
    Ce qui suit constitue un commentaire (…)

  • Ne nous trompons pas d’ennemis

    Lettre ouverte d’enseignants à leurs collègues du lycée Henri Wallon d’Aubervilliers, tentés par l’exclusion de leurs élèves voilées

    par 69 enseignants 9 octobre 2003

    Nous, sous-signés, professeurs de l’enseignement secondaire, exerçant pour nombre d’entre nous dans des établissements qui accueillent ou ont accueilli des élèves portant le foulard islamique, adressons à l’ensemble des personnels enseignants, administratifs et techniques du lycée Henri Wallon d’Aubervilliers le message suivant :
    Quelles que soient les difficultés du métier, que nous connaissons bien, et qui sont à l’origine de nombreuses luttes communes, nous vous appelons à ne pas (…)

  • 10. " Accepter le foulard, c’est un précédent qui ouvre la porte à d’autres revendications, encore plus inacceptables. Si on accepte le foulard aujourd’hui, comment pourra-t-on refuser la burka demain, ou les dispenses de cours de biologie ou d’éducation physique ? Comment pourra-t-on s’opposer aux demandes de salles de prière, ou s’enseignements de religion ? ".
    Réponse :
    Cet argument sonne comme un aveu. Invoquer des " risques " à venir, plutôt qu’un argumentaire centré sur le foulard (…)

  • 9. " Le combat pour la séparation de l’Église et de l’État a été suffisamment dur, et ses acquis suffisamment précieux, pour qu’on ne les remette pas en cause aujourd’hui"
    Réponse :
    Tout d’abord, il ne s’agit nullement de remettre en cause quoi que ce soit des acquis de 1880, 1882 ou 1886. Le texte de l’appel " Oui à la laïcité, non aux lois d’exception " s’appuie même sur ces lois pour s’opposer à l’exclusion d’élèves. Ces lois imposent en effet une obligation de laïcité aux locaux, aux (…)

  • 8. " Sans aller jusqu’à exclure, ne faut-il pas poser l’interdit, afin de permettre à celles qui sont contraintes de s’appuyer sur l’institution afin de résister aux pressions ? Une bonne partie des élèves voilées accepteraient sans doute de se plier à l’interdit "
    Réponse :
    L’idée peut sembler séduisante à certains, mais elle ne tient pas très longtemps : même si une majorité d’élèves acceptent d’ôter leur foulard (ce qui n’est déjà pas certain), la question reste entière pour les (…)

  • 7. " Nous n’avons pas à nous sentir coupables d’exclure ces élèves voilées, car ce n’est pas nous qui excluons ces jeunes filles : ce sont leurs parents, en les forçant à porter le voile ; ou bien ce sont elles-mêmes qui s’excluent, en décidant de le porter "
    Réponse :
    C’est là jouer avec les mots. Même dans les cas les plus favorables à ce discours, c’est-à-dire dans les cas où, effectivement, le milieu familial exerce une pression sur une jeune fille pour qu’elle porte un foulard, ou (…)

  • 6. " Il y a aujourd’hui des filles qui se font violer parce qu’elles ne portent pas le voile. Le port du voile désigne celles qui ne le portent pas comme des " salopes ", tout juste bonnes à se faire violer. Donc accepter le voile à l’école, c’est cautionner ces viols " Réponse :
    Cet argument est extrêmement dangereux. Tout d’abord parce que ce qui est affirmé ne va pas de soi : sur la totalité des viols enregistrés qui aboutissent à un procès, dans combien de cas le violeur a-t-il (…)

  • 5. " Les jeunes filles de banlieue, dans leur immense majorité, ne portent pas le foulard, et ne veulent pas le porter. Le mouvement "Ni putes ni soumises" l’a montré : elles nous demandent de les soutenir contre ceux qui veulent les forcer à le porter. En affirmant qu’il est interdit à l’école, nous prenons position pour ces jeunes filles, et nous leur apportons notre aide. Au contraire, en acceptant le foulard à l’école, nous les abandonnons aux mains des "barbus" "
    Réponse :
    Comme (…)