Accueil > Études de cas > La France d’en bas vue d’en haut

La France d’en bas vue d’en haut

Dernier ajout : 29 juin 2023.

Tous les articles de cette rubrique

  • Retour sur une émeute

    À propos de la construction politique et médiatique du « problème des quartiers sensibles »

    par Sylvie Tissot 29 juin 2023

    Mercredi 27 juin : Nahel M. est mort, tué d’un tir policier à bout portant. Nous le savons désormais : ces morts, atroces, insupportables, ne sont pas le résultat de « bavures », des « accidents » malheureux, mais à chaque fois un nouvel épisode d’une longue série d’altercations entre jeunes racisés et police. Une longue série, qui a connu une accélération sous les années Macron et au fur et à mesure que l’extrême-droite, dont les discours sont relayés aux plus hauts sommets de l’Etat, (...)

  • Qui joue avec la vie des gens ?

    Retour sur une odieuse accusation.

    par Sebastien Fontenelle 13 mai 2023

    Nous sommes le 20 avril et Emmanuel Macron se rend à Ganges. Une semaine plus tôt, la loi sur la réforme des retraites a été promulguée. La mobilisation, pourtant, ne fléchit pas et la CGT, en guise de protestation, procède à deux coupures de courant, notamment dans le collège que doit visiter le président, puis se voit accusée d’avoir également ciblé une clinique. Accusations sans aucune preuve, que Sébastien Fontenelle met ici en regard du silence, lui mortifère, qui règne au sein du (...)

  • Les violences policières dans la presse écrite : les mots de trop et les mots qui manquent

    Analyse du traitement médiatique du mouvement des Gilets Jaunes

    par Pauline Todesco 10 avril 2023

    Si les gilets jaunes et la lutte contre la réforme des retraites sont des mobilisations en partie différentes (située à la périphérie du champ politique pour les premiers, encadrée par les syndicat pour l’autre), leur répression apparaît, elle, similaire. Pas seulement par la violence des forces policières, de plus en plus militarisées, de moins en moins contrôlées, mais aussi par la violence verbale et ces mécanismes désormais bien connus de dénégation des exactions subies par les (...)

  • Du Président des riches au Président contre les jeunes

    « Sois-jeune et tais-toi » version Macron

    par Sylvie Tissot 26 mai 2021

    « Séduire la jeunesse », annonce le Président Macron, et pour cela que faire ? Etendre le RSA aux moins de 25 ans ? Donner plus de moyens aux facs ? Renoncer à la réforme de l’assurance chômage ? Rien du tout. Le plan se résume à un « concours d’anecdotes » avec des « youtubeurs ». L’occasion, pour nous, de remettre en ligne cet article décortiquant ce qui s’apparente, au-delà du mépris sans borne de ces opérations de com, à une véritable présidence anti-jeunes.
    Les jeunes n’ont jamais (...)

  • Écrire contre la canaille

    À propos des écrivains et de leur « douloureux problème » avec « le peuple »

    « Que l’humanité est une sale et dégoûtante engeance ! Que le peuple est stupide ! C’est une éternelle race d’esclaves qui ne peut vivre sans bât et sans joug. Aussi ne sera-ce pas pour lui que nous combattrons encore, mais pour notre idéal sacré. Qu’il crève donc de faim et de froid, ce peuple facile à tromper qui va bientôt se mettre à massacrer ses vrais amis ! » Ces mots de Leconte de Lisle sont l’un des nombreux exemples que donne Paul Lidsky dans son livre Les écrivains Français (...)

  • La faute aux réseaux sociaux

    Mépris de classe et élitisme culturel dans la (re)découverte d’un nouvel ennemi.

    Pour ou contre les réseaux sociaux ? C’est un peu comme si on vous demandait si vous êtes pour ou contre : les ordinateurs, la musique pop ou… les M&M’s. Ca dépend : comment, quand, combien et combien de temps ?
    Il n’y a peut-être pas grand intérêt à rentrer dans un tel débat, sauf que cet empressement à désigner un ennemi et un responsable est un peu suspect.
    Car même quelqu’un qui n’a ni compte Facebook ni compte Twitter sait parfaitement qu’y circulent des propos d’une extrême (...)

  • Jean-Francis et la Réforme

    Quelques réflexions sur un marchand de bonheur

    par Pierre Tevanian 5 décembre 2019

    Il n’y a certes là rien de nouveau. Depuis que le monde est monde, et depuis qu’existent des dominations, il existe des discours de légitimation qui viennent nier ou euphémiser la violence des dominants, tout en la présentant comme un mal nécessaire contre une violence bien plus radicale, bien plus fondamentale, bien plus sauvage, irrationnelle et menaçante : celle des dominé.e.s. Celle, plus exactement, des dominé.e.s qui n’ont pas la décence d’accepter humblement leur condition. C’est (...)

  • De classe, mais de gauche

    A propos de quelques experts du "peuple"

    par Sebastien Fontenelle 16 mars 2019

    Tu as dû noter qu’il était souvent question, ces temps-ci, de l’ahurissant mépris de classe où se vautrent, à droite, M. Macron et sa dream team. Et c’est très bien ainsi – car cette morgue est effectivement odieuse.
    Mais je me demande parfois si, pour être complètement exhaustifs, nous ne devrions pas questionner aussi ce qui se passe dans les recoins du camp dit progressiste depuis lesquels d’ombrageux professeurs de maintien, juchés sur des surplombs d’une si haute hauteur que (...)

  • L’éducation nationale dans une impasse

    Retour sur une audience au rectorat du 22 mai 2018

    par Lydia Martins Viana 30 mai 2018

    Mère d’élève, Lydia Martins Viana revient ici sur une rencontre qui s’est tenue au rectorat de Créteil, suite à une demande des personnels en grève du Lycée Eugène Delacroix de Drancy (Seine-Saint Denis). Il y est question, plus précisément, de précarité, de pénurie de moyens, bref : de démission, de mépris, de promesse républicaine non tenue.
    L’Académie de Créteil se situe au 4 rue Georges Enesco. En réalité, la rue, coupée par une barrière et des pelouses, a tout de l’apparence d’une (...)

  • Casseurs et prises d’otage

    Retour sur le traitement médiatique du mouvement social

    par Saïd Bouamama 6 juin 2016

    Le mouvement de contestation de la loi El Khomri fait la Une des médias lourds depuis plusieurs semaines. L’inscription dans la durée lui donne une dimension d’analyseur de ces médias qui plus que jamais apparaissent comme remplissant une fonction sociale précise, celle que Serge Halimi a dénommé « nouveaux chiens de garde » par paraphrase de Paul Nizan qui attribuait cette fonction aux « philosophes » au service des classes dominantes. Sans être exhaustif, l’analyse de trois leitmotivs (...)