Le Crime du XXIe siècle

Ce qu’Edward Bond nous dit de Gaza
par Noëlle Cazenave-Liberman
6 octobre 2024

J’ai vu cette image. Qui l’a vue ? Combien d’entre nous l’ont vue ? Une couverture « princesses Disney » : Arielle, Belle et Cendrillon servant de linceul au corps d’un enfant, d’une enfant, déterré à main nue de l’immeuble bombardé .
« Maintenant dors mon enfant Si j’écrivais de la musique je composerais ce poème pour toi pour voix violoncelle et piano Je te bercerai dans le berceau du (…)

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  • Pas belle la bi ?

    Réflexions sur l’invisibilisation et la délégitimation « ordinaire » des bisexuel-le-s

    par Clémence Garrot 23 septembre 2024

    C’est par un article sur Yagg que j’ai appris l’existence de « Plus belle la vie : lesbien raisonnable ? » (en ligne sur le site de Diacritik), un texte de Natacha Chetcuti et Stéphanie Arc. L’article est présenté sur Yagg comme une étude de la « place des lesbiennes et des bisexuelles » dans la série Plus belle la vie. Comme on ne peut pas dire que les représentations de bisexuelles soient légion, je me réjouis de lire un article dessus, a fortiori parce qu’il porte sur une série très grand (…)

  • Au pays des merveilles

    Méditations aznavouriennes (Cinquième partie)

    par Pierre Tevanian 22 septembre 2024

    Pour des raisons déjà expliquées précédemment, le centenaire de Charles Aznavour, né à Paris le 22 mai 1924, sera célébré ici par dix fois dix chansons de cet artiste, présentées par ordre chronologique à raison de dix par mois, accompagnées des pensées qu’elles inspirent. Le chapitre qui suit couvre, pour l’essentiel, une année très spéciale dans l’œuvre du chanteur : l’année 1967.
    Première partie
    Deuxième partie
    Troisième partie
    Quatrième partie
    Il y a dans incontestablement, (…)

  • Les spectatrices émancipées

    Céline et Julie ou comment ne pas se laisser mener en bateau

    par Pierre Tevanian 19 septembre 2024

    Il y a cinquante ans jour pour jour, le 18 septembre 1974, venait au monde une oeuvre extraordinaire intitulée Céline et Julie vont en bateau. Pour fêter comme il se doit cet important anniversaire, le Département itinérant de Celine & Julie Studies vous re-propose, en partenariat avec le Mouvement des Céliniens de Gauche, quelques réflexions qui lui sont consacrées. Publiées ici même depuis une quinzaine d’années, elles émettent l’hypothèse suivante : la force de ce film-ovni, aussi (…)

  • Qu’est-ce qu’un vote raciste ?

    Sur le livre de Félicien Faury, Des électeurs ordinaires. Enquête sur la normalisation de l’extrême droite.

    par Sylvie Tissot 12 septembre 2024

    Le travail de Félicien Faury a souvent été mentionné dans la presse – à l’occasion des élections européennes puis législatives de juin et juillet dernier, et pour commenter les scores inédits du Rassemblement national – comme donnant toute son importance à la dimension raciste, ou raciale, de ce vote. Cela était évidemment bienvenu. Parce qu’il fait écho à, et éclaire à sa manière, de nombreux thèmes traités ici-même depuis plus de 20 ans (les effets du racisme, et notamment de (…)

  • L’amour au pluriel

    The Women, de George Cukor (projeté à la Cinémathèque de Paris le jeudi 14 octobre 2010)

    par Sylvie Tissot 7 septembre 2024

    Nous saisissons l’occasion d’une précieuse rétrospective George Cukor à la Cinémathèque de Paris Bercy, qui permet de revoir les chefs d’oeuvres connus (Sylvia Scarlett, Indiscrétion, Holiday, Hantise, A Star is born) ou méconnus (notamment Une femme qui s’affiche et Born yesterday, avec la poignante, puissante et hilarante Judy Holliday, qui mériterait sa propre rétrospective d’actrice de génie), voire des trésors franchement inconnus (comme le thriller antifasciste Keeper of the flame), (…)

  • Procès de genre

    Réflexions sur le film Adam’s Rib de George Cukor

    par Nellie Dupont, Sylvie Tissot 6 septembre 2024

    Nous saisissons l’occasion d’une précieuse rétrospective George Cukor à la Cinémathèque de Paris Bercy, qui permet de revoir les chefs d’oeuvres connus (Sylvia Scarlett, Indiscrétion, Holiday, Hantise, A Star is born) ou méconnus (notamment Une femme qui s’affiche et Born yesterday, avec la poignante, puissante et hilarante Judy Holliday, qui mériterait sa propre rétrospective d’actrice de génie), voire des trésors franchement inconnus (comme le thriller antifasciste Keeper of the flame), (…)

  • 50% femme-50% homme

    Domination, émancipation et identités de genre dans Pat and Mike de George Cukor

    par Sylvie Tissot 3 septembre 2024

    Nous saisissons l’occasion d’une précieuse rétrospective George Cukor à la Cinémathèque de Paris Bercy, qui permet de revoir les chefs d’oeuvres connus (Sylvia Scarlett, Indiscrétion, Holiday, Hantise, A Star is born) ou méconnus (notamment Une femme qui s’affiche et Born yesterday, avec la poignante, puissante et hilarante Judy Holliday, qui mériterait sa propre rétrospective d’actrice de génie), voire des trésors franchement inconnus (comme le thriller antifasciste Keeper of the flame), (…)

  • Caramels, bonbons et chocolats

    Une certaine idée de la France !

    Réalisé pour accompagner la sortie du recueil Les mots sont importants. 2000/2010, ce petit film de vingt-et-une minutes n’a d’autre but que de remémorer quelques épisodes édifiants, grotesques ou abjects, souvent tout cela à la fois. Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy ou encore Manuel Valls en sont, parmi d’autres, les personnages principaux. Avec en bande-son finale la grande Dalida, accompagnée d’un certain Alain Delon, dans ce qui fut sans doute son meilleur rôle.
    Les mots sont (…)

  • De larmes et de rires

    Méditations aznavouriennes (Quatrième partie)

    par Pierre Tevanian 22 août 2024

    Pour des raisons déjà expliquées précédemment, le centenaire de Charles Aznavour, né à Paris le 22 mai 1924, sera célébré ici par dix fois dix chansons de cet artiste, présentées par ordre chronologique à raison de dix par mois, accompagnées des pensées qu’elles inspirent. La quatrième dizaine, que voici, couvre les années 1965 et 1966.
    Première partie
    Deuxième partie
    Troisième partie
    1. « Reste » (Album Aznavour 65, 1965)
    De la chanson érotique, à nouveau. La troisième après « Tu (…)

  • La Femme de ma Mort

    Portrait de l’artiste en guerrière blonde nullipare : John Cassavetes, Gena Rowlands, Opening Night (1977)

    par Pacôme Thiellement 16 août 2024

    Les films sont une conspiration. C’est ce que dit Minnie Moore (Gena Rowlands) à sa copine et co-spectatrice Florence (Elsie Ames), avec qui elle vient de voir Casablanca, dans Minnie & Moscowitz (1971), le premier film de John Cassavetes qui se présente aussi comme un « art poétique » – ou comme une tentative consciente d’exorcisme des puissances de mensonge et de mort. En hommage à la merveilleuse Gena Rowlands, qui vient de nous quitter, voici l’exégèse, par Pacôme Thiellement, d’un (…)