Il va être question, dans les lignes qui suivent, du discours que propage actuellement un certain Jean-François Braunstein, philosophe de profession, mais dont il est manifeste – il suffit de lire ce qui suit – qu’il s’éloigne chaque jour un peu plus des idéaux d’ouverture d’esprit, de rigueur conceptuelle, de souci de la démonstration et de probité intellectuelle qui définissent, en principe, l’exigence philosophique. Nous avions déjà signalé à son propos un cas de diffamation caractérisée (…)
Les mots sont importants (lmsi.net)
Mots interdits
25 avril 2024
L’importante thèse de doctorat soutenu en 2016 par Nazli Temir Beyleryan, portant sur la mémoire individuelle et collective des Arméniens de Turquie, vient enfin d’être publiée sous forme de livre. Cette recherche se base sur des entretiens nombreux et approfondis menés pendant trois ans (2009, 2010, 2011) en Turquie, dans plusieurs villes d’Anatolie et surtout à Istanbul, auprès de trois (…)
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Jean-François Braunstein ou la lepénisation de Denis Diderot
Retour sur une conférence proprement sidérante
par 29 avril 2023 -
Darmanisme et outrageation
Retour sur un lapsus ministériel, et ce qu’il dit aux Arméniens
par 28 avril 2023On peut se contenter de rire de la cuistrerie, mêlée de maladresse, qui pousse un ministre de la République à dire « déterminisme » au lieu de « détermination ». On peut haïr le niveau de désinvolture que cela dénote, et le peu de considération pour un auditoire venu commémorer ses morts. On peut s’en attrister. Mais comme disait Spinoza, on peut aussi dépasser le rire, la rage et les pleurs, et chercher à comprendre. On peut aller un peu au-delà de ces très légitimes émotions et, avec une (…)
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Les années passent : tout continue
Nouvel extrait d’un grand petit livre de Pınar Selek, à l’occasion de sa nouvelle édition
par 25 avril 2023Dès sa sortie en 2015, nous avions longuement évoqué, salué et médité le « grand petit livre » consacré par Pınar Selek à la « question arménienne », et nous en avions publié un extrait. Cet ouvrage reparaît aujourd’hui dans une version augmentée qu’il nous importe de saluer à nouveau. D’abord parce que son autrice, réfugiée en France, affronte depuis plusieurs mois un nouveau chapitre de l’interminable harcèlement judiciaire que l’État turc lui impose depuis plus de deux décennies. Ensuite (…)
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Le silence en héritage ?
Les Arméniens et le génocide, entre impératif d’oubli et travail d’anamnèse
par 24 avril 2023Il y a cent-neuf ans, le 24 avril 1915, le ministre de l’intérieur ottoman Talât Pacha ordonnait l’arrestation des intellectuels ou notables arméniens à Constantinople : ecclésiastiques, médecins, éditeurs, journalistes, avocats, enseignants, hommes politiques, ce sont plus de 2000 personnes qui furent alors arrêtées en quelques jours, avant d’être déportées puis massacrées. Ces journées marquent le déclenchement officiel d’un génocide planifié et initié plusieurs semaines plus tôt, qui (…)
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Les violences policières dans la presse écrite : les mots de trop et les mots qui manquent
Analyse du traitement médiatique du mouvement des Gilets Jaunes
par 10 avril 2023Si les gilets jaunes et la lutte contre la réforme des retraites sont des mobilisations en partie différentes (située à la périphérie du champ politique pour les premiers, encadrée par les syndicat pour l’autre), leur répression apparaît, elle, similaire. Pas seulement par la violence des forces policières, de plus en plus militarisées, de moins en moins contrôlées, mais aussi par la violence verbale et ces mécanismes désormais bien connus de dénégation des exactions subies par les (…)
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La mémoire est-elle une affaire de femmes – et l’histoire, une affaire d’hommes ?
Retour sur un vieux partage
par 3 avril 2023Qu’il s’agisse de la Seconde Guerre Mondiale ou du passé colonial et esclavagiste, des programmes d’histoires ou des déboulonnages de statues, et que le « devoir de mémoire » soit érigé en panacée politique (au service d’une ingénierie sociale irénique visant à « apaiser » les « plaies » et « réconcilier » toutes les composantes de la nation) ou décrié comme un funeste « enfermement », voire un odieuse exigence de « repentance » , le débat public mainstream est saturé de « gros concepts » et (…)
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En hommage et soutien à Pinar Selek, dont débute aujourd’hui le nouveau procès, éminemment politique, et éminemment odieux, nous republions un extrait de son livre Parce qu’ils sont arméniens, qui reparait cette année. Nous sommes dans un collège d’Istanbul, peu après le coup d’Etat de 1980. On y chante, comme on le fera dans toutes les écoles jusqu’aux années 2000, tous les lundis matins et tous les vendredis après-midis, cet hymne nationaliste : « Heureux celui qui se dit turc ! » – et (…)
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Un voyage en Arménie
Quelques réflexions autour du roman graphique de Frédo Burguière et Aurel : Les 3 vies d’Arminé
par 26 mars 2023Subir, survivre, combattre collectivement. Tomber, se relever, se soulever. Cette histoire en trois actes, que les communautés arméniennes ont vécue de la plus radicale des manières, Arminé l’a revécue personnellement depuis le tremblement de terre de 1988. Tragiquement endeuillée, amputée de ses jambes, elle s’est reconstruite dans le handisport de haut niveau, avant de se lancer dans l’action associative en faveur des handicapé·e·s. Nous ne dévoilerons pas davantage ici le détail de cette (…)
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Une femme qui ne veut pas baiser, décidément ça ne passe pas
Sur le sexisme du Canard Enchaîné
par 22 mars 2023Tout en faisant mine de considérer qu’il s’agit d’un non-événement, aussi grotesque qu’incompréhensible, le Canard Enchaîné reprend en Une une info que le journaliste « F. P. » semble avoir du mal à digérer : Ovidie fait la grève du sexe depuis 4 ans.
C’est pourtant, plutôt qu’un scoop, une réflexion pas inintéressante que propose Ovidie dans un entretien donné au journal le Monde le 12 mars, après que la journaliste lui a demandé : « Après avoir été militante prosexe, vous avez entamé, à (…) -
Syrie : le martyre d’une révolution
Rencontre avec Joseph Daher autour de son nouveau livre, mercredi 19 avril à Paris
par 21 mars 2023Comment un immense soulèvement populaire a-t-il pu être étouffé et noyé dans le sang ? Pour répondre à cette question, Joseph Daher revient à la racine du problème, en proposant, dans son livre Syrie. Le martyre d’une révolution, une analyse minutieuse du régime de Bachar al-Assad, mélange de despotisme et de corruption. Puis il reprend le déroulé précis du soulèvement et de la répression brutale qui lui a aussitôt répondu, et rappelle enfin par quels processus historiques singuliers un (…)