De quoi s’agit-il ? Peut-être d’abord d’un hommage à un film singulier de Jacques Rivette, coécrit avec les actrices Juliet Berto, Dominique Labourier, Bulle Ogier et Marie-France Pisier : Céline et Julie vont en bateau (1974). Mais aussi d’une discussion à relancer, autour d’un questionnement initié par Delphine Seyrig dans son génial film Sois belle et tais toi (1975) : le questionnement du caractère patriarcal et androcentré de ce qu’on nomme à juste titre la Grande Famille du cinéma, aussi bien du côté de la production, de la création, de la réalisation des films que dans le champ de la réception, de la critique, de la cinéphilie. Ce questionnement bien sûr peut se décliner partout, pas seulement dans le cinéma mais aussi dans tous les champs culturels et dans toutes les avant-gardes, dans le monde de l’art contemporain, de la philosophie, de la politique y compris révolutionnaire, etc – et aussi sur d’autres dominations que la domination sexiste : la domination de race, de classe, la domination bio, la domination adulte, la domination hétéro, etc.
Le point de départ est une question plus précise que la nécessaire mais pas suffisante question quantitative – combien d’hommes et de femmes réalisant des films distribués et sélectionnés dans les festivals, combien d’hommes et de femmes artistes exposés, combien d’hommes et de femmes philosophes édités, etc [1]. C’est une question qualitative, qui concerne la nature des rôles qui sont assignés à la femme, et plus encore aux femmes au pluriel :
« Vous (actrices femmes) est-il arrivé d’avoir à jouer des scènes chaleureuses avec d’autres femmes ? »
Ce que révèle génialement le questionnement de Delphine Seyrig – et le « Non » unanime qui vient en réponse ! – c’est que le tabou sexiste le plus scrupuleusement respecté, dans le cinéma français comme dans le cinéma hollywoodien, n’est pas la hiérarchie premier rôle masculin / second rôle féminin ni l’assignation des femmes à des fonctions caricaturalement « féminines » (épouse, mère, putain, ou petite chose sensible et sans défense), mais l’interdit de la complicité entre femmes – alors qu’on ne compte plus les amitiés sublimes entre hommes, d’Oreste et Pylade à Jules et Jim ou Butch Cassidy et le Kid et tout ce qu’on nomme même les Buddy Movies. Quand d’aventure les actrices ont des rôles de premier plan, elles sont presque toujours isolées ou divisées : soit que le scénario leur réserve l’unique rôle féminin d’une histoire d’hommes, soit qu’il les sépare des autres femmes en ne montrant chacune qu’en interaction avec un ou plusieurs homme(s), soit enfin qu’il les rassemble dans une même scène, mais pour ne montrer qu’une rivalité, une haine et un « crépage de chignon » – dont l’objet au demeurant est souvent l’attention d’un homme qu’elles se disputent.
Et là encore le questionnement demeure pertinent pour d’autres relations à peu près aussi invisibles au cinéma : les amitiés, complicités, alliances entre noir-e-s ou arabes dans la société blanche, entre homos dans un monde hétérosexiste, entre enfants face aux adultes…
Théorie du genre
De ce questionnement nous dérivons vite vers Céline et Julie vont en bateau, car ce film à sa manière pose frontalement la double question de la connivence des femmes sur l’écran et devant l’écran, en lui apportant une réponse radicale et joyeuse : en donnant à voir un nouveau type de personnages féminins d’une part, d’autre part une nouvelle forme de relation entre ces personnages, et surtout un rapport fondamental entre les deux – puisque c’est précisément la nouvelle forme de relation qui produit une nouvelle subjectivité, un nouveau potentiel d’héroïne comique et d’aventurière. Et tout cela – c’est important et nous y reviendrons – sans dénouement tragique.
Et c’est enfin une nouvelle forme de cinéphilie qui est inventée, assez loin des espaces officiels – en gros des cours de récré avec deux bandes de garçons, la bande des Cahiers et la bande de Positif, qui se font la guerre – puisqu’avant de passer à l’action, Céline et Julie passent le plus clair de leur temps à être les spectatrices à la fois attentives et distraites d’une autre histoire : celle qui se déroule, et se répète sans fin, dans une mystérieuse maison, au 7 bis, rue du Nadir aux Pommes.
Le film dès lors peut devenir une matrice théorique, ou plus simplement un cri de ralliement. On pourra parler, d’abord, de Celine & Julie Movies, pour désigner un genre de films : le genre des films – encore rares, aujourd’hui – qui racontent ce genre d’histoire. Les Celine & Julie Movies constituent donc un sous-genre à l’intérieur du genre homologué – et répertorié sur Wikipedia – des Female Buddy Films : le sous-genre des films où deux femmes se rencontrent, s’entendent, s’aiment et s’acoquinent, et ensemble premièrement s’amusent et déconnent, deuxièmement se battent contre une puissance oppressive, et troisièmement ne sont pas punies pour leur audace, leur irrévérence, leur rigolade.
On pourra dire aussi qu’un film est un Celine & Julie Movie si comme dans le film de Berto Rivette & Co ce sont deux magiciennes qui se rencontrent (Céline saltimbanque, prestidigitatrice de cabaret, Julie érudite, lectrice de vieux traités ésotériques [2]), et surtout si comme dans le film de Berto Rivette & Co cette rencontre elle même produit de la magie – en d’autres termes : si c’est la rencontre qui pour chacune produit l’augmentation de la puissance d’agir.
Les Celine & Julie Movies en d’autres termes se résument par cette équation : deux femmes se rencontrent, s’entendent et ensemble s’amusent, se battent et gagnent.
L’Arme fatale donc mais avec des femmes, Amicalement vôtre mais entre femmes, Starsky et Hutch en femmes... Mais aussi Laurelle et Hardie, Geri Lewis et Dina Martin, Erica et Ramzia... Céline et Julie sont un peu tout cela, et nous sommes fier-e-s, en attendant l’avènement de mille nouveaux Celine & Julie Movies, de ré-inaugurer un Département Itinérant de Celine & Julie studies.
Etudes de genre
Itinérant, ce Département le sera nécessairement, comme est itinérante la barque de Céline et Julie – même si lesdites studies trouveront ici même, sur notre site donc, un endroit parmi quarante autres pour venir se poser.
Lesdites studies croiseront nécessairement, comme des barques sur une même rivière, certains courants des cultural studies, des gender studies et des subaltern studies – puisqu’aussi bien Céline au Music Hall que Julie dans sa bibliothèque, ou leur alter ego la nurse Miss Angèle, sont des femmes exploitées. Elles pourront croiser aussi les Buffy studies, comme le signale Pacôme Thiellement. Sans doute par ailleurs fait-on souvent des Celine et Julie studies sans le savoir, puisque pour cela il suffit d’entrer dans au moins l’une de ces quatre catégories :
– Premièrement bien sûr l’étude du film lui-même, Céline et Julie vont en bateau, qui est un trésor inépuisable, qu’on peut passer sa vie à interpréter comme on consacre sa vie à l’exégèse du Talmud, de la Bible ou du Coran, des fragments d’Héraclite ou de la poésie de Mallarmé – ou comme on revisite interminablement ses propres rêves dans une psychanalyse. Ce qu’ont fait par exemple Julia Lesage, Françoise Collin, Pierre Tevanian, Faysal Riad, Pacôme Thiellement...
– Deuxièmement, l’étude des films qui lui ressemblent ou qui le reprennent, à l’endroit (comme Maso et Miso vont en bateau sur lequel nous allons revenir) ou à l’envers (comme Mulholland Drive de David Lynch) [3].
– Troisièmement l’étude des Celine & Julie Movies, tels que nous venons de les définir : des films comme Les Demoiselles de Rochefort ou Les hommes préfèrent les blondes où deux copines ensemble s’amusent en combattant, combattent en s’amusant, et gagnent à la fin.
– Quatrièmement l’étude de n’importe quel film par un spectateur ou une spectatrice qui aime Céline et Julie au point de le regarder et d’en discuter, de l’interpréter, l’élucider ou délirer dessus à la manière de Céline et Julie quand elles contemplent les images du 7 bis rue du Nadir aux Pommes : avec le même rapport irrévérencieux et émancipé à l’objet film, à l’œuvre avec un grand O et à l’Artiste ou Auteur avec un grand A. Cela, ici même, nous avons tenté de le faire : Dinaïg Stall sur Le nom des gens, Florine Leplâtre sur le cinéma de Tsai Ming Liang, Nelly Dupont sur Gilda ou sur Catwoman, Sylvie Tissot sur des comédies de Cukor (The Women, Pat and Mike, Madame porte la culotte) mais aussi Rio Bravo ou Tant qu’il y aura des hommes...
Car il faut se rendre à l’évidence : ce qui est fantastique, en plus de la puissance féministe de Céline et Julie, c’est cette cinéphilie singulière qu’inventent les deux héroïnes spectatrices – assez loin donc des Cahiers du cinéma qui, en plus d’être totalement masculins, ont pour autre caractéristique d’être, pour parler comme Julie, « sérieux comme des papes ».
Et c’est par là que le film peut toucher des hommes et pas seulement des femmes. D’abord parce qu’il rend service aux hommes aussi en cartographiant – et ridiculisant férocement – quelques unes des figures les plus pourries de la masculinité (le Fiancé Fleur-Bleue Guilou, invité par Céline à aller « se branler dans les roses », l’Impresario à Cigare traité de « maquereau cosmique » par Julie, sans oublier Olivier le Grand Bourgeois Beau Ténébreux Veuf et Inconsolé), en même temps que les figures correspondantes de la féminité (la Maman et la Putain que sont censées devenir, respectivement, Julie et Céline [4] – mais aussi Sophie la Grande Dame et Camille la Femme-Enfant qui minaude [5]).
Ensuite parce que le film laisse entrevoir, à partir de la dérive de Céline et Julie, une masculinité moins bête et moins méchante : celle qui justement s’inspirerait de leur dérive. C’est le cas par exemple dans l’importante séquence où Céline baratine ses collègues du cabaret.
Parmi les trois hommes qui l’écoutent déblatérer sur « son américaine », deux réagissent : le pianiste, qui tient parfaitement son rôle d’homme, tire la tronche et refuse d’être dupe (et finit par se faire traiter de « pauvre cul »), mais aussi un sympathique acolyte à tignasse rousse qui, bon public, suit Céline dans son délire – en acceptant avec enthousiasme l’invitation dans la « pistoche rose en forme de cœur », et en apportant au récit ses propres grains de sel, à propos par exemple du fameux « producteur de Marilyn ».
Telle est sans doute l’invitation qui est faite aussi bien aux cinéfils qu’aux cinéfilles : devenir ce bon public, qui de bon coeur joue le jeu de l’affabulation, car tous et toutes nous avons besoin – même si ce n’est pas exactement le même besoin – de prendre le large, de nous éloigner de la liturgie cinéphallique française, de nous laisser entraîner dans ces histoires de Céline et Julie, de nous inspirer de leurs gloses – bref, diraient Deleuze et Guattari : d’entrer, hommes et femmes, spectateurs et spectatrices, dans des devenirs-Céline-et-Julie.
Enfin il y a aussi au cœur du film de Berto Rivette & Co une autre histoire qui peut – et sans doute doit – parler à tout le monde, homme et femme : un enfant – que toutes et tous nous avons pu être – tué à petit feu par les adultes et leurs jeux de pouvoir, un enfant à sauver…
Marrainages
Nous parlons de ré-inauguration parce que ce qu’on inaugure ici, on ne l’inaugure pas vraiment : le questionnement que nous reprenons aujourd’hui, d’autres l’ont initié depuis longtemps. Il y a par exemple le fameux test de Bechdel qui est un peu connu dans les milieux féministes : les Bechdel Movies pourrait-on dire, ceux qui passent le test, étant les films où deux femmes identifiables (qui ont un nom) parlent ensemble, d’autre chose que d’un homme.
Mais ce questionnement avait déjà commencé dès Céline et Julie bien entendu – puis dans les films de notre Marraine à tou-te-s, la Fée des Lilas : Delphine Seyrig. Car Delphine Seyrig, généralement célébrée pour son « ultra-féminité », est en réalité une fée très féministe. En 1975, elle forme avec une bande de copines (Carole Roussopoulos, Ioana Wieder et Nadja Ringart) un de ces groupes qui fleurissent au cours des années 1970, un collectif joyeux et énervé qu’elles appellent Les Insoumuses. Maso et Miso vont en bateau, l’un des premiers films qu’elles produisent, ne se contente pas d’un clin d’oeil, dans son titre, au film de Berto Rivette & Co : c’est d’un véritable remake qu’il s’agit – et ce sont en fait Delphine et Carole et Nadja et Ioana qui vont en bateau. Delphine et Carole et Nadja et Ioana donc vont en bateau, parce qu’elles en ont marre d’être malmenées par les images de l’ORTF (Office de Radiodiffusion Télévision Française, ancêtre de France Télévision, qui tient le rôle de la Maison du 7 bis rue du Nadir aux Pommes) et par Bernard Pivot le maître de maison faux-cul (aussi faux-cul dans son rapport au sexisme qu’il promeut que l’est Olivier – Barbet Schroeder – dans le film de Berto Rivette & Co). Sans oublier une belle brochette de Misos – parmi lesquels on trouve les animateurs Pierre Bellemarre, Jacques Martin, José Arthur, le PDG d’Antenne 2 Marcel Jullian, le couturier Marc Féraud, le navigateur Marc Linski, le chroniqueur gastronomique Christian Guy et bien entendu un homme politique : Alexandre Sanguinetti. Et enfin Françoise Giroud, secrétaire d’Etat à la condition féminine du gouvernement Chirac, dans le rôle de Maso – c’est-à-dire de Camille et Sophie réunies en une seule femme : à la fois la Grande Dame (Sophie) qui est au-dessus des bas affects de colère féministe, et la femme-enfant (Camille) qui minaude pour complaire à ces messieurs...
De quoi s’agit-il exactement ? D’une émission de Bernard Pivot donc, diffusée le 30 décembre 1975, et finement intitulée « L’Année de la femme, ouf ... c’est fini ». Seule sur le plateau face à des représentants assumés, et même décomplexés, d’un suprémacisme masculin pudiquement rebaptisé machisme ou misogynie, Françoise Giroud est censée répondre, convaincre, séduire, en faisant preuve de pédagogie, de diplomatie, voire de charme, bref : en restant féminine, et en évitant à tout prix d’être féministe – ce que, le sourire vissé aux lèvres, elle fait au-delà de toutes les attentes :
« Notre propos est de montrer qu’aucune femme ne peut représenter toutes les autres femmes au sein d’un gouvernement patriarcal, quel qu’il soit. Elle ne peut qu’incarner la condition féminine oscillant entre la nécessité de plaire (féminisation-maso) et le désir d’accéder au pouvoir (masculinisation-miso). »
Delphine et Carole et Nadja et Ioana vont donc en bateau : elles décident, ensemble, de critiquer le spectacle désolant qui leur est offert, et de le déconstruire, à la manière de Céline et Julie, sur un mode de plus en plus interventionniste, iconoclaste... et comique ! Pancartes, intertitres, inserts et voix off, tout est bon pour dire sa colère, et rigoler du lamentable dispositif de l’émission, du discours sexiste aussi tranquille que violent produit par ce dispositif, et de la dégoûtante complicité d’une « femme de pouvoir ». Par exemple dans cet extrait : ici [6].
Ce questionnement est enfin au coeur du travail de Geneviève Sellier, qui mobilise le potentiel démystificateur, désacralisateur, iconoclaste, de la sociologie pour s’attaquer aux Fils Prodigues de la Grande Famille Cinéphallique : les fameux « Jeunes Turcs » de la Nouvelle Vague que sont notamment François Truffaut, Jean-Luc Godard, Claude Chabrol et Eric Rohmer. Appliquant les outils précieux des gender studies à la critique de cinéma, elle refuse de considérer les oeuvres indépendamment des propriétés sociales des auteurs – tous ou presque hommes, blancs et issus de la bourgeoisie – et en vient à définir leur cinéma comme « un Cinéma au masculin singulier ». Un cinéma qui permet à des hommes de se projeter avantageusement dans des alter ego, des héros qu’ils mettent en scène, aux prises avec des femmes belles, impénétrables et compliquées. Un cinéma qui refuse aussi tout questionnement du monde social pour exalter les tourments intérieurs de leurs héros masculins, souvent férus de grand cinéma, de grande peinture, de grande littérature – et peu avares en citations. Un peu comme Michel (Jean-Paul Belmondo) dans A bout de souffle de Godard, qui définissait ainsi son film :
« En gros, le sujet sera l’histoire d’un garçon qui pense à la mort et celle d’une fille qui n’y pense pas ».
Ou pour être plus exact : d’une fille, Patricia (Jean Seberg), qui ne pense pas.
Geneviève Sellier trace ainsi les pistes d’une critique non seulement irrévérencieuse face aux panthéons cinéphiliques, mais attentive à l’éternelle division sociale des rôles entre un homme, sujet de l’histoire et du récit, et une femme, objet d’amour et/ou de haine. Car on l’aura deviné : il y a beaucoup de femmes très belles dans les films de Godard ou de Truffaut – qui définissait le cinéma comme
« l’art de faire faire de jolies choses à de jolies femmes. »
Beaucoup de belles femmes donc, mais peu de femmes complices !
De la sociologie, on peut ainsi retirer deux enseignements. Celui d’une part de la sociologie critique, qui montre à quel point les rapports de domination se nourrissent des représentations culturelles – et les alimentent à leur tour. Celui d’autre part des cultural studies, plus attentives au potentiel émancipateur de ces mêmes représentations. C’est à ces deux sources que viennent évidemment puiser les Celine & Julie studies, puisque les deux héroïnes nous aident à quitter la position de surplomb, faussement universelle, qui est celle de la cinéphilie consacrée, et à affirmer la légitimité des points de vue singuliers. Le discours qui nous intéresse est en somme la parole de celles et ceux qui voient, dans les films, un questionnement des images et des mots, des scénarios obligés et des personnages incontournables, qu’elles et ils subissent quotidiennement, et qui ont pour effet, sinon comme fonction, de toujours les remettre à leur place.
Il est donc temps de réinaugurer le Département Itinérant de Celine & Julie Studies, et nous espérons aussi que seront produits, dans les temps à venir, de nombreux Celine & Julie Movies – à commencer par cette fameuse série-fantôme, Phantom Ladies Over Paris, qu’annonce le sous-titre du film de Berto Rivette & Co, et qui n’a jamais vu le jour. Car entre le premier carton du film qui nous dit : « La plupart du temps ça commençait comme ça », et les dernières images où de manière très explicite un recommencement est annoncé (Céline partant à la poursuite de Julie au lieu même où, trois heures plus tôt, Julie était partie à la poursuite de Céline), le film peut être vu comme le pilote d’une série non-réalisée – et donc à réaliser. C’est enfin ce que tout simplement le titre lui-même indique : on attend forcément une suite et même plusieurs, d’autres aventures, où Céline et Julie font de l’avion, vont en Amérique, voyagent sur la lune... Ainsi bien entendu que d’autres films et d’autres séries, où bien d’autres que Céline et Julie à leur tour feront du bateau – comme Maso et Miso évidemment, mais aussi Delphine et Solange (Les demoiselles de Rochefort), Dorothy et Lorelei (Les hommes préfèrent les blondes), Susan et Roberta (Recherche Susan désespérément), Buffy, Willow et les autres…